Actualité

Wolfenstein 2 : La Scène Censurée du Pénis d’Hitler – Quand la Satire Dérape
Actualité

Il y a 29 jours

Wolfenstein 2 : La Scène Censurée du Pénis d’Hitler – Quand la Satire Dérape

Une scène qui aurait pu changer l’histoire du jeu vidéo… et déclencher un scandale mondial

*Wolfenstein II: The New Colossus* (2017) devait initialement inclure une séquence où **Adolf Hitler**, réduit à l’état de loque pathétique, révélait un détail anatomique aussi inattendu qu’explicite. **Bethesda a censuré cette scène**, la remplaçant par une version adoucie où le Führer, ivre et diminué, vomit dans un seau tout en urinant sans gloire. Cette révélation, faite par **Jerk Gustafsson** (MachineGames), relance un débat brûlant : **jusqu’où la satire historique peut-elle aller dans les jeux vidéo ?** Alors que des titres comme *Sniper Elite* osent des clins d’œil macabres (un Hitler à testicule unique), *Wolfenstein II* illustre les **dilemmes entre provocation artistique et respect des tabous**, même dans un univers uchronique.

A retenir :

  • Scène censurée : *Wolfenstein II* devait montrer Hitler urinant avec un pénis visible, une idée rejetée par Bethesda au dernier moment.
  • Remplacement édulcoré : La version finale montre un Hitler vomissant et urinant dans un seau, évitant un scandale potentiel.
  • Débat sur la satire : Jusqu’où peut-on pousser la caricature historique sans basculer dans le mauvais goût ou la trivialisation ?
  • Comparaison avec *Sniper Elite* : Ce jeu a osé un DLC où Hitler, touché à l’aine, révèle un testicule unique, assumant un ton résolument *trash*.
  • Contexte vs. contenu : *Wolfenstein II* mise sur un récit dramatique, là où d’autres franchises privilégient la parodie pure.
  • Liberté créative vs. lignes rouges : Bethesda a tranché, montrant que même les univers alternatifs ont leurs limites.
  • Réactions divisées : Certains y voient une satire légitime, d’autres une trivialisation dangereuse de l’Histoire.

Un Détail Anatomique Qui Aurait Pu Tout Changer

*Wolfenstein II: The New Colossus* (2017) est bien plus qu’un simple FPS : c’est une œuvre de résistance numérique, où le joueur incarne BJ Blazkowicz dans une Amérique nazie, affrontant un **Hitler vieillissant et pathétique**. Pourtant, une scène clé, révélée par **Jerk Gustafsson** (directeur chez MachineGames) lors d’un entretien avec *Noclip*, aurait pu propulser le jeu dans une toute autre dimension… et déclencher une polémique internationale.

À l’origine, les développeurs avaient imaginé une séquence où le Führer, affaibli et humilié, urinait en révélant son pénis à l’écran. Un détail aussi absurde que choquant, pensé pour renforcer l’aspect grotesque et dérisoire du dictateur. Mais **Bethesda a mis son veto**, jugeant le risque trop grand. Résultat : la scène finale montre un Hitler ivre, vomissant et urinant maladroitement dans un seau – une version déjà forte en symboles, mais bien moins explosive.

« On voulait pousser la logique de la déchéance jusqu’au bout, explique Gustafsson. Mais Bethesda a estimé que ça franchissait une ligne. » Une décision qui, rétrospectivement, évite au jeu une controverse stérile… ou lui vole une place dans l’histoire du jeu vidéo le plus provocateur de tous les temps.


Satire Historique : Où S’arrêtent les Limites ?

La censure de cette scène pose une question cruciale : **comment traiter l’horreur nazie dans un jeu vidéo sans tomber dans le mauvais goût ?** *Wolfenstein II* mise sur une caricature outrancière, réduisant Hitler à un pantin ridicule. Une approche qui divise :

  • Pour les défenseurs : C’est une satire légitime, une façon de désacraliser le mal absolu en le rendant grotesque. Le jeu s’inscrit dans une tradition de résistance par l’absurde, comme les films de Charlie Chaplin ou les dessins de *Mad Magazine*.
  • Pour les critiques : Risque de trivialisation. Même dans un univers alternatif, montrer Hitler sous un jour comique (et pire, anatomique) pourrait banaliser son héritage monstrueux.

**Jens Matthies**, directeur créatif, confirme avoir consulté Bethesda avant d’abandonner l’idée. Preuve que même les studios les plus audacieux doivent composer avec des lignes rouges éditoriales – surtout quand il s’agit d’un sujet aussi sensible.


*Sniper Elite* vs. *Wolfenstein* : Deux Approches de la Provocation

À titre de comparaison, la série *Sniper Elite* a franchi un cap similaire… mais avec une tonalité radicalement différente. Dans un DLC intitulé *Hitler’s Last Stand*, le joueur peut tirer sur le Führer, et si la balle atteint son entrejambe, un message apparaît : « Un testicule en moins. Dommage, il n’en avait déjà plus qu’un. »

Une référence à la rumeur tenace selon laquelle Hitler n’avait qu’un seul testicule (une théorie jamais confirmée, mais popularisée par la propagande alliée). Contrairement à *Wolfenstein*, *Sniper Elite* assume pleinement son côté *trash* et caricatural, sans prétention narrative profonde. Le résultat ? Une provocation qui passe mieux, car clairement assumée comme une farce.

Pourquoi une telle différence de traitement ?

  • Contexte narratif : *Wolfenstein II* raconte une histoire dramatique (la résistance contre les nazis), là où *Sniper Elite* mise sur un ton léger et arcade.
  • Public cible : Le premier s’adresse à un public adulte en quête de récit immersif ; le second, à des joueurs cherchant une expérience fun et décomplexée.
  • Risque de polémique : Une scène réaliste (même dans un jeu) a plus de chances de choquer qu’un gag pixelisé.


Derrière la Censure : Les Coulisses d’une Décision Stratégique

En 2017, *Wolfenstein II* sort dans un contexte déjà tendu. Aux États-Unis, les débats sur la violence dans les jeux vidéo font rage, et en Europe, la représentation des symboles nazis est strictement encadrée (en Allemagne, le jeu est même sorti avec des modifications pour éviter une interdiction). Dans ce climat, Bethesda ne pouvait se permettre un scandale supplémentaire.

Pourtant, l’équipe de MachineGames avait mûrement réfléchi à cette scène. Selon des sources internes, l’idée était de :

  • Renforcer l’aspect « déchéance physique » d’Hitler, déjà présenté comme un vieillard sénile.
  • Créer un moment mémorable, à la hauteur des autres séquences chocs du jeu (comme l’assassinat d’un général nazi dans un restaurant).
  • Tester les limites de la satire dans un média souvent accusé de frivolité.

« On savait que ça ferait parler, confie un développeur sous couvert d’anonymat. Mais est-ce que ça aurait servi le jeu ? Ou juste détourné l’attention vers une polémique stérile ? » Bethesda a tranché : mieux valait éviter le buzz négatif, surtout pour un jeu déjà classé Mature (17+) et critiqué pour sa violence graphique.


Et Si La Scène Avait Été Gardée ? Les Scénarios Possibles

Imaginons un instant que Bethesda ait donné son feu vert. Quelles auraient été les conséquences ?

  • Un scandale médiatique : Les tabloïds auraient titré sur le « pénis d’Hitler dans un jeu vidéo », éclipsant les qualités narratives du titre.
  • Des interdictions : Certains pays (comme l’Allemagne) auraient pu bannir le jeu, comme ils l’ont fait pour d’autres œuvres utilisant des symboles nazis.
  • Un culte instantané : À l’inverse, la scène aurait pu devenir légendaire, comme le *Hot Coffee* de *GTA San Andreas*, transformant *Wolfenstein II* en objet de curiosité morbide.
  • Un débat sur l’art et la censure : Les universitaires et critiques auraient disséqué la scène, interrogeant le rôle du jeu vidéo comme média subversif.

Le plus ironique ? Aujourd’hui, cette censure a rendu la scène encore plus célèbre qu’elle ne l’aurait été si elle était restée dans le jeu. Preuve que parfois, ce qu’on ne montre pas marque davantage les esprits que ce qu’on ose afficher.


Au-Delà d’Hitler : Quand les Jeux Vidéo Défiant l’Histoire

*Wolfenstein II* n’est pas un cas isolé. D’autres jeux ont joué avec les tabous historiques, avec des fortunes diverses :

  • *The Saboteur* (2009) : Évoque l’Occupation nazie à Paris, mais évite toute caricature, misant sur un ton sobre et mélancolique.
  • *Call of Duty: WWII* (2017) : Montre des camps de concentration, suscitant des débats sur la représentation du génocide dans un jeu grand public.
  • *Hearts of Iron IV* (2016) : Permet de réécrire l’Histoire (ex : faire gagner les nazis), ce qui a valu au jeu des accusations de révisionnisme.

Ces exemples montrent que le jeu vidéo reste un média jeune, encore en quête de ses limites. Entre liberté créative, respect des victimes et logiques commerciales, la ligne est ténue. *Wolfenstein II*, avec sa scène censurée, en est l’illustration parfaite : un équilibre fragile entre provocation artistique et responsabilité historique.

La révélation de cette scène censurée rappelle une vérité simple : **même dans un univers alternatif, certains tabous résistent**. *Wolfenstein II: The New Colossus* reste un chef-d’œuvre de la satire anti-nazie, mais cette anecdote montre que les créateurs, aussi audacieux soient-ils, doivent parfois choisir leurs combats. Entre un Hitler ridiculement diminué et un Hitler anatomiquement explicite, Bethesda a préféré la première option – évitant peut-être un scandale, mais privant le jeu d’un moment qui aurait pu devenir aussi culte que controversé. Aujourd’hui, cette histoire soulève une question plus large : **le jeu vidéo a-t-il le droit de tout montrer au nom de l’art ?** La réponse, comme souvent, dépend du contexte. Une chose est sûre : cette scène fantôme hantera encore longtemps les discussions sur les limites de la création… et l’éternel pouvoir de la censure pour alimenter les légendes.
L'Avis de la rédaction
Par Celtic
Ah, *Wolfenstein II*... Le jeu où on se demande si Hitler aurait mieux fait de garder son slip. Parce que bon, entre un pénis pixelisé et un seau de vomi, la différence, c’est comme choisir entre une gifle et un coup de pied dans les **gonades** de l’Histoire. MachineGames avait l’audace, Bethesda a eu les sueurs froides. Résultat ? Une scène qui, *fatalement*, est devenue plus culte en étant coupée qu’en restant dans le jeu. Preuve que parfois, le meilleur gag, c’est celui qu’on ne fait pas. *"Ich habe es nicht in meinen Hosen!"* — et c’est tant mieux pour nos rétines.

Ils en parlent aussi

Article rédigé par SkimAI
Révisé et complété par Celtic