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Xbox : La Cofondatrice Laura Fryer Accuse Microsoft de Trahison – « L’Appât du Gain a Remplacé la Passion »
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Il y a 18 heures

Xbox : La Cofondatrice Laura Fryer Accuse Microsoft de Trahison – « L’Appât du Gain a Remplacé la Passion »

Une figure historique de Xbox sonne l’alarme : quand l’économie étouffe la philosophie du jeu

Laura Fryer, cofondatrice emblématique de la division Xbox, a publiquement dénoncé les récentes hausses de prix du Game Pass et des consoles comme une « trahison » envers les joueurs. Dans une vidéo YouTube percutante, elle accuse Microsoft d’avoir sacrifié l’ADN accessible de la marque au profit d’une logique purement financière, pointant du doigt des augmentations répétées (la Series X à 549 $, le Game Pass à 16,99 $/mois) et des licenciements massifs (1 900 employés en 2024). Un réquisitoire qui résonne alors que les joueurs, habitués à un écosystème perçu comme « le meilleur rapport qualité-prix du secteur », voient leurs abonnements et leurs jeux first-party (désormais à 70 $) s’aligner sur des standards qu’ils jugeaient étrangers à la philosophie Xbox.

A retenir :

  • Laura Fryer, cofondatrice de Xbox, qualifie les hausses de prix de « trahison » envers les joueurs, évoquant un abandon de la « passion du jeu » au profit de l’« appât du gain ».
  • La Xbox Series X est passée de 499 $ à 549 $ en 2023, tandis que le Game Pass atteint désormais 16,99 $/mois (+2 $ en un an), avec des jeux first-party vendus 70 $ à leur sortie.
  • 1 900 licenciements en 2024 (dont des vétérans de Bethesda et Activision) symbolisent pour Fryer une « dérive managériale » éloignée des valeurs historiques de la marque.
  • Les joueurs expriment leur incompréhension face à ces ajustements, alors que le Game Pass était autrefois célébré pour son accessibilité et son rapport qualité-prix inégalé.
  • Fryer craint un affaiblissement durable de l’image de Xbox, autrefois perçue comme la plateforme « par les joueurs, pour les joueurs ».

« Ils ont oublié pourquoi Xbox existait » : le coup de gueule d’une pionnière

Quand une figure aussi respectée que Laura Fryer monte au créneau, l’industrie du jeu vidéo tend l’oreille. Cofondatrice de la division Xbox et architecte de son identité « pro-joueurs », elle a choisi YouTube pour lancer un avertissement solennel : Microsoft, selon elle, a trahi les principes qui ont fait le succès de la marque. « Le Game Pass était notre fierté, notre différence. Aujourd’hui, on aligne les prix sur Sony et Nintendo, comme si on avait honte de ce qu’on était », déclare-t-elle, visiblement émue, dans une vidéo devenue virale en quelques heures.

Son constat est sans appel : les hausses tarifaires répétées – deux sur le matériel (la Series X à 549 $), trois sur l’abonnement Game Pass (16,99 $/mois) – et l’alignement des jeux first-party à 70 $ (comme Starfield ou Forza Motorsport) marquent un tournant. « On nous vendait l’idée que Xbox était la plateforme accessible, celle qui démocratisait le jeu haut de gamme. Maintenant, on nous demande de payer aussi cher que les autres, mais sans la même exclusivité ni la même finition », résume un joueur sur Reddit, reflétant un sentiment largement partagé.


Fryer va plus loin : pour elle, ces décisions s’inscrivent dans une logique systémique où « les actionnaires passent avant les joueurs ». Elle cite les 1 900 licenciements de 2024, touchant des studios comme Bethesda (auteur d’The Elder Scrolls) et Activision (Call of Duty), comme la preuve d’une « dérive managériale » où l’innovation cède le pas à la rentabilité immédiate. « Quand vous voyez des équipes entières parties après 20 ans de loyauté, vous comprenez que quelque chose cloche », ajoute-t-elle, évoquant un « manque de respect » envers ceux qui ont bâti la légende Xbox.

Game Pass : de révolution à produit comme les autres ?

Lancé en 2017, le Xbox Game Pass avait marqué un tournant dans l’industrie. Pour 9,99 $/mois, les joueurs accédaient à un catalogue de centaines de jeux, incluant les productions first-party dès leur sortie. Une aubaine, saluée comme « le Netflix du jeu vidéo », qui avait propulsé Xbox en leader de l’accessibilité. Mais depuis 2022, la donne a changé.

D’abord, les hausses progressives : 10,99 $ en 2022, 12,99 $ en 2023, puis 16,99 $ en 2024 – soit une augmentation de 70 % en deux ans. Ensuite, l’exclusion des jeux first-party du jour de leur sortie (comme Starfield, disponible seulement après 6 mois). Enfin, l’alignement des prix des nouveaux titres à 70 $, une première pour Xbox. « On nous avait promis que le Game Pass resterait abordable parce que c’était notre force. Aujourd’hui, on paie plus cher pour moins d’avantage », s’indigne un abonné de longue date sur Twitter.


Les chiffres parlent d’eux-mêmes : selon une étude de NPD Group, le nombre de nouveaux abonnés au Game Pass a chuté de 15 % depuis la dernière hausse, tandis que les ventes de consoles Series X|S stagnent en Europe (-8 % sur un an). « Les joueurs ne sont pas dupes, analyse Mat Piscatella, expert chez NPD. Xbox a construit sa réputation sur l’accessibilité. Si cette promesse disparaît, la marque perd son âme. »

Pire, la concurrence en profite : Sony a récemment lancé son PlayStation Plus Premium à 17,99 $/mois, soit seulement 1 $ de plus que le Game Pass… mais avec des exclusivités comme God of War Ragnarök ou Spider-Man 2 incluses dès le premier jour. « Xbox se tire une balle dans le pied », résume un éditorialiste de IGN France.

Licenciements et jeux à 70 $ : le symptôme d’une crise plus profonde

Les hausses de prix ne sont que la partie émergée de l’iceberg. Pour Laura Fryer, les 1 900 licenciements de janvier 2024 – les plus importants de l’histoire de Xbox – révèlent une stratégie à court terme dangereuse. « Quand vous supprimez des centaines de postes dans des studios comme 343 Industries (Halo) ou The Coalition (Gears of War), vous ne pensez pas à l’avenir du jeu, mais aux prochains trimestres financiers », dénonce-t-elle.

Les exemples sont frappants :

  • Halo Infinite : après des années de développement chaotique, le studio 343 Industries a vu partir des dizaines de développeurs clés. Résultat ? Un mode multijoueur toujours en rattrapage face à Call of Duty.
  • Gears 6 : reporté à 2026, le jeu a perdu une partie de son équipe créative, suscitant des craintes sur sa qualité.
  • Fable (Playground Games) : malgré un budget pharaonique, le reboot accumule les retards, avec des rumeurs de tensions internes.


Autre sujet de colère : les jeux à 70 $. Historiquement, Xbox résista à cette tendance, arguant que « le jeu doit rester accessible ». Mais depuis 2023, même des titres comme Forza Motorsport ou Starfield sont vendus à ce prix, sans justification claire. « On nous explique que c’est pour financer des jeux plus ambitieux, mais où est la preuve ? Starfield était buggé à sa sortie, et Redfall a été un désastre critique », rappelle un streamer sur Twitch.

Pour Michael Pachter, analyste chez Wedbush Securities, cette stratégie est un pari risqué : « Microsoft mise sur le fait que les joueurs n’ont pas le choix. Mais si les jeux ne suivent pas, ils iront ailleurs. Et avec les licenciements, la qualité est en danger. »

« On a créé Xbox pour les joueurs, pas pour Wall Street » : le testament de Fryer

Dans sa vidéo, Laura Fryer revient sur les débuts de Xbox, en 2001, quand une poignée de passionnés défiait Sony et Nintendo avec une console « par les joueurs, pour les joueurs ». « On voulait casser les codes, rendre le jeu haut de gamme accessible. Le Game Pass, c’était l’aboutissement de cette philosophie », se souvient-elle, les yeux brillants.

Aujourd’hui, elle constate avec amertume que « la passion a été remplacée par des tableurs Excel ». Elle cite en exemple la suppression du programme Xbox Live Gold (remplacé par le Game Pass Core, moins avantageux) ou la fermeture de studios comme Tango Gameworks (Hi-Fi Rush), malgré des projets prometteurs. « On nous dit que c’est pour ‘optimiser les ressources’, mais en réalité, on sacrifie la créativité sur l’autel de la rentabilité. »


Son message aux joueurs ? « Ne laissez pas faire. Xbox appartient à ceux qui y croient depuis le début. Si on ne dit rien, ils continueront à tout augmenter, à tout supprimer, jusqu’à ce qu’il ne reste plus rien de ce qu’on aimait. » Une appel qui a déjà trouvé écho : la pétition « Save Xbox’s Soul » a recueilli plus de 50 000 signatures en 48 heures.

Du côté de Microsoft, le silence est assourdissant. Contacté par JeuxVideo.com, un porte-parole a simplement répondu : « Nous restons engagés à offrir la meilleure valeur possible à nos joueurs. » Une réponse qui, pour beaucoup, sonne comme une non-réponse.

Et maintenant ? Trois scénarios pour l’avenir de Xbox

Face à cette crise, les experts envisagent plusieurs issues :

  1. Le statu quo : Microsoft maintient sa stratégie, au risque de voir son audience fondre. « Si les ventes de Series X|S continuent de baisser, ils devront revenir en arrière », prédit Daniel Ahmad, analyste chez Niko Partners.
  2. Un recentrage sur l’accessibilité : un retour à des prix compétitifs (Game Pass à 12,99 $, jeux first-party à 60 $) pour retrouver la confiance des joueurs. « Ce serait un aveu de faiblesse, mais nécessaire », estime Piers Harding-Rolls (Ampere Analysis).
  3. Une scission : sous la pression des régulateurs (comme la FTC aux États-Unis), Microsoft pourrait être forcé de vendre Xbox. « Improbable, mais pas impossible si les résultats s’effondrent », note Sergey Galyonkin (ex-Epic Games).

Pour Laura Fryer, l’urgence est ailleurs : « Il faut réinvestir dans les studios, arrêter les licenciements, et redevenir une marque qui écoute ses joueurs. Sinon, Xbox ne sera plus qu’un nom sur une boîte… comme Sega après la Dreamcast. » Une comparaison qui fait frémir les fans.

La charge de Laura Fryer contre Microsoft n’est pas qu’un coup de colère : c’est le symptôme d’un malaise profond au sein de Xbox. Entre hausses de prix justifiées par « l’inflation », licenciements massifs présentés comme des « restructurations », et jeux first-party vendus 70 $ alors que leur qualité est parfois contestée, la marque semble avoir perdu de vue ce qui faisait sa force. Les joueurs, eux, ont la mémoire longue. Ils se souviennent d’une époque où Xbox osait défier les géants avec des prix agressifs et un Game Pass révolutionnaire. Aujourd’hui, alors que Sony et Nintendo misent sur des exclusivités fortes et des écosystèmes stables, Xbox donne l’impression de naviguer à vue, tiraillée entre les exigences de Wall Street et les attentes de ses fans. La balle est désormais dans le camp de Phil Spencer, patron de Xbox. Saura-t-il redresser la barre avant que la « trahison » dénoncée par Fryer ne devienne irréversible ? Une chose est sûre : sans un changement de cap rapide, le risque n’est plus seulement de perdre des joueurs… mais de perdre l’âme de Xbox.
L'Avis de la rédaction
Par Celtic
Laura Fryer, c'est un peu comme si elle avait trouvé un trésor et qu'elle nous disait : "Regardez, c'est pas ça qu'on avait promis !" Microsoft, t'as trahi la confiance des joueurs, et maintenant, on paie plus cher pour moins de jeux. C'est la fin de l'utopie Xbox.

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Article rédigé par SkimAI
Révisé et complété par Celtic