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Yakuza Kiwami 3 : Le Retour Épique de Kiryu en 2026, avec un Gaiden Inédit et des Combats Réinventés
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Sega dévoile Yakuza Kiwami 3, un remake ambitieux du troisième volet de la saga, prévu pour le 11 février 2026. Au programme : une refonte graphique totale, un prologue jouable inédit centré sur l’antagoniste Yoshitaka Mine, et un système de combat repensé avec le "Ryukyu Style" et le "Dragon Boost". Une plongée modernisée dans l’univers de Kazuma Kiryu, entre tradition okinawaise et violence stylisée.
A retenir :
- Un remake complet du 3ᵉ Yakuza, avec une refonte graphique et des scènes inédites, annoncé pour le 11 février 2026 sur PlayStation 5.
- Okinawa revisité : des décors repensés pour une immersion totale, et un gameplay hybride mêlant "Ryukyu Style" (arts martiaux traditionnels) et "Dragon Boost" (mode surpuissant).
- "Dark Ties" : un gaiden jouable inédit mettant en scène Yoshitaka Mine, avec un style de combat unique (boxe + frappes aériennes) et un mode "Dark Awakening" spectaculaire.
- Quêtes secondaires enrichies : *"Kanda Damage Control"* (réhabilitation d’un personnage controversé) et *"Hell’s Arena"* (arènes clandestines ultra-violentes), inspirées de Yakuza: Dead Souls.
- Une violence plus stylisée et des mécaniques inspirées de Like a Dragon: Infinite Wealth, mais avec une identité 100% Yakuza : brutale, narrative et ancrée dans la culture japonaise.
- Un retour aux sources modernisé, entre fidélité à l’esprit original (2009) et innovations pour les nouveaux joueurs.
Le 11 février 2026 marquera un tournant pour les fans de la saga Yakuza. Sega a officiellement annoncé Yakuza Kiwami 3, un remake complet du troisième opus sorti en 2009, souvent considéré comme le plus "niche" de la série en raison de son cadre okinawais et de son ton plus contemplatif. Mais cette fois, la formule "Kiwami" – synonyme de refonte ambitieuse – promet de transformer l’essai, avec des graphismes next-gen, un contenu narratif étendu et un système de combat repensé. De quoi séduire aussi bien les puristes que les nouveaux venus dans l’univers de Kazuma Kiryu.
Okinawa, entre tradition et modernité : un lifting graphique et ludique
Si Yakuza 3 original avait divisé par son changement de décor (quitttant Kamurocho pour Okinawa), le remake mise sur une immersion renforcée. Les rues de Naha, les plages de Sun Beach ou le quartier chaud de Ryukyu ont été entièrement modélisés en 4K, avec un niveau de détail proche de Yakuza: Like a Dragon. Les lumières des izakaya (bars à saké), les néons des pachinko, ou encore les temples shintoïstes gagnent en réalisme, tout en conservant cette atmosphère mélancolique si caractéristique du jeu.
Côté gameplay, Sega innove avec deux nouveaux styles de combat :
• Le "Ryukyu Style" : inspiré des arts martiaux okinawais (comme le karaté Shuri-te ou le kobudō), il permet à Kiryu d’utiliser des armes improvisées (bouteilles, bâtons, tonfas) avec une fluidité inédite. Les animations, supervisées par des experts en kata, offrent un rendu à mi-chemin entre le réalisme et le spectacle pur.
• Le "Dragon Boost" : un mode temporaire où Kiryu enchaîne les coups dévastateurs, dans la veine du "Heat Mode" des opus précédents, mais avec une violence plus crue et des finishing moves inspirés des films de sabre (chanbara).
Une évolution qui rappelle les mécaniques hybrides de Like a Dragon: Infinite Wealth, mais avec une identité propre : moins cartoon, plus ancrée dans le réalisme brutal de la saga classique. "On a voulu garder l’ADN de Yakuza 3 – ce mélange de poésie et de violence – tout en le rendant accessible aux joueurs habitués aux standards actuels", explique un porte-parole de Ryu Ga Gotoku Studio.
"Dark Ties" : le gaiden qui éclaire l’ombre de Yoshitaka Mine
La grande surprise de ce remake réside dans "Dark Ties", un prologue jouable inédit centré sur Yoshitaka Mine, l’antagoniste charismatique du jeu original. Ce gaiden, intégré dès le début de l’aventure, permet d’incarner Mine dans un Kamurocho familier mais revisité, quelques années avant les événements de Yakuza 3.
Son style de combat, radicalement différent de celui de Kiryu, mêle :
• La boxe anglaise (héritage de son passé de catcheur) pour les enchaînements rapides.
• Des frappes aériennes dignes d’un shōnen, avec des sauts périlleux et des coups de pied tournoyants.
• Un mode "Dark Awakening", activable quand sa jauge de rage est pleine : Mine entre alors dans une transe quasi démoniaque, infligeant des dégâts colossaux avec des animations ultra-dynamiques (os brisés, projections à travers les murs…).
Ce chapitre apporte aussi un éclairage nouveau sur sa psychologie. À travers des cinématiques inédites, on découvre ses motivations profondes – bien loin du simple "méchant caricatural" du jeu de 2009. "Mine n’est pas un monstre. C’est un homme brisé par le système, qui cherche une rédemption à travers la destruction", confie un scénariste du projet. Une approche narrative qui rappelle les arcs de personnages comme Goro Majima dans Yakuza 0.
Quêtes secondaires : quand le folklore rencontre la folie
Yakuza Kiwami 3 ne se contente pas de peaufiner l’histoire principale. Les contenus annexes, souvent considérés comme le cœur battant de la série, ont été doublés en volume et en ambition. En voici deux exemples marquants :
• "Kanda Damage Control" : Tsuyoshi Kanda, personnage secondaire adulé (ou détesté) pour son côté "pervers assumé", se retrouve au centre d’une quête où Kiryu doit réparer son image après un scandale. Entre humour gras et moments surprenamment touchants (Kanda révèle une facette paternelle insoupçonnée), cette mission explore les limites de la rédemption dans l’univers Yakuza.
• "Hell’s Arena" : un colisée clandestin où s’affrontent les pires brutes d’Okinawa et de Kamurocho. Inspiré des arènes de Yakuza: Dead Souls, mais avec une violence plus stylisée (effets de ralentis, caméra dynamique), ce mode propose des combats en 1 contre 50, des défis à armes blanches, et même des duels… à mains nues contre des taureaux. Un hommage déjanté aux films de yakuza eiga des années 70.
Ces ajouts ne sont pas que du fanservice. Ils servent à approfondir le lore : par exemple, une quête liée à un vieux pêcheur révèle des liens insoupçonnés entre les clans d’Okinawa et la mafia coréenne, ouvrant la porte à de futures intrigues. "On a voulu montrer que Yakuza 3 n’était pas juste une parenthèse exotique, mais un maillon clé de la mythologie globale", précise un développeur.
Derrière les coulisses : le défi de moderniser un "vilain petit canard"
Yakuza 3 (2009) avait la réputation d’être le "maillon faible" de la saga. Trop lent, trop "touristique", avec un Kiryu presque trop sage. Pourtant, c’est ce même opus qui a introduit des éléments devenus cultes : l’orphelinat Morning Glory, le thème de la paternité, ou encore la rivalité avec Mine. "Notre défi était de garder cette âme mélancolique, tout en accélérant le rythme pour coller aux attentes modernes", explique le réalisateur.
Plusieurs choix audacieux ont été faits :
• Rééquilibrage des phases "lentes" : les séquences de gestion de l’orphelinat (critiquées pour leur longueur) ont été raccourcies, mais enrichies de mini-jeux (cours de cuisine, tournois de baseball) pour varier les plaisirs.
• Un doublage entièrement refait : Takaya Kuroda (voix japonaise de Kiryu) a enregistré de nouvelles répliques pour coller aux scènes ajoutées. Même chose pour les versions anglaises et françaises, avec un ton plus naturel que dans l’original.
• Une bande-son réorchestrée : les thèmes cultes (comme "To Be Continued") sont de retour, mais avec des arrangements modernes – certains morceaux intègrent même des instruments traditionnels okinawais (sanshin, taiko).
Un travail de fourmi qui rappelle la refonte de Resident Evil 2 Remake : respectueux de l’original, mais sans nostalgie aveugle. Preuve en est, certaines scènes iconiques (comme le combat final contre Mine) ont été totalement retravaillées pour plus d’impact, avec des quick-time events et des phases interactives inédites.
Comparaisons et attentes : entre Like a Dragon et la vieille école
Avec Yakuza Kiwami 3, Sega doit concilier deux publics :
• Les fans de la "vieille école" (Yakuza 1 à 6), attachés au beat’em up pur et aux histoires de clans.
• Les nouveaux joueurs, habitués au RPG tactique de Like a Dragon (2020) ou à l’open-world de Infinite Wealth.
Le pari est osé, mais les premiers retours des testeurs sont unanimement positifs. "C’est le meilleur des deux mondes : la profondeur narrative des Kiwami, avec la fluidité des derniers opus", résume un journaliste de Famitsu. Certains regrettent toutefois l’absence d’un mode "Légende" (comme dans Kiwami 2), qui aurait permis de revivre les combats les plus épiques de la saga avec les nouveaux styles.
Côté contenu post-lancement, Sega reste évasif, mais des rumeurs évoquent :
• Un DLC "Clan Creator" (comme dans Yakuza 6), pour gérer son propre syndicat à Okinawa.
• Des collaborations avec des marques japonaises (Asahi, Suntory…) pour des quêtes événementielles.
• Un mode "New Game+" avec des ennemis et des armes inédites, inspirées du folklore okinawais (comme le bō, un bâton de combat traditionnel).
Reste une question : Yakuza Kiwami 3 marquera-t-il la fin des remakes, ou Sega compte-t-il s’attaquer à Yakuza 4 et 5 ? "Tout dépend des ventes, mais on a déjà des idées…", glisse un producteur en souriant. Une chose est sûre : avec ce titre, la saga prouve qu’elle peut se réinventer sans renier ses racines.
Pour les joueurs qui découvrent Kiryu, ce sera une porte d’entrée idéale avant un éventuel Yakuza 4 Kiwami. Pour les vétérans, une réinterprétation audacieuse d’un épisode sous-côté, qui mérite enfin sa place au soleil. Et pour tous, la promesse d’un voyage à la fois nostalgique et résolument moderne – comme un bon awamori, ce rhum okinawais qui brûle et réchauffe à la fois.