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Zombieland 3 : La saga culte zombie-comédie prépare son retour triomphal pour 2029
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Après un silence de six ans, Zombieland 3 se précise enfin : Ruben Fleischer confirme un retour en 2029, respectant la tradition décennale de la saga. Entre projets concurrents et attentes des fans, cette troisième aventure promet de clore (ou relancer) l’épopée zombie la plus déjantée du cinéma.
A retenir :
- 2029 : La date officielle annoncée par Ruben Fleischer pour Zombieland 3, respectant l’intervalle de 10 ans entre chaque opus.
- 122 millions de dollars de recettes pour Zombieland: Double Tap (2019), dépassant les 102M de l’original – preuve d’un public fidèle.
- Un western vampirique en préparation par Fleischer, décrit comme "Clint Eastwood en vampire", pourrait retarder le tournage.
- Les 4 acteurs principaux (Harrelson, Eisenberg, Stone, Breslin) devraient reprendre leurs rôles, malgré leurs carrières désormais stellaires.
- La franchise a réinventé le genre zombie en 2009 en mélangeant humour noir, action et règles de survie iconiques ("Cardio", "Double Tap").
2009-2029 : L’ascension d’une franchise qui a redéfini le zombie au cinéma
Quand Zombieland débarque en salles en octobre 2009, le genre zombie est dominé par des œuvres sombres comme 28 Days Later (2002) ou The Walking Dead (2010). Le film de Ruben Fleischer, écrit par Rhett Reese et Paul Wernick (les futurs scénaristes de Deadpool), propose une approche radicalement différente : une comédie post-apocalyptique où les règles de survie sont énoncées comme des commandements ("Rule #1: Cardio", "Rule #2: Double Tap"), et où un quatuor dysfonctionnel – incarné par Woody Harrelson (Tallahassee), Jesse Eisenberg (Columbus), Emma Stone (Wichita) et Abigail Breslin (Little Rock) – traverse les États-Unis en quête d’un sanctuaire sans zombies.
Le succès est immédiat : 102 millions de dollars de recettes mondiales pour un budget de 23M, et un statut culte acquis grâce à son ton unique, entre gore assumé et dialogues hilarants. Le film surfe sur l’ère des buddy movies revisités (comme Shaun of the Dead, 2004), mais ajoute une dimension road movie et une satire sociale – les zombies devenant une métaphore des peurs américaines post-11 septembre. La scène d’ouverture, où Columbus (Eisenberg) détaille ses règles de survie sur fond de For Whom the Bell Tolls de Metallica, résume l’esprit du film : un mélange de cynisme et d’adrenaline.
Dix ans plus tard, Zombieland: Double Tap (2019) confirme l’engouement. Malgré des critiques mitigées (7,3/10 sur IGN, 68% sur Rotten Tomatoes), le film dépasse son prédécesseur au box-office (122M$) et approfondit les dynamiques entre personnages – notamment la relation père-fille entre Tallahassee et Little Rock, devenue adolescente. Le final, où le groupe quitte la Maison Blanche pour de nouvelles aventures, laisse présager une suite... que les fans attendent depuis.
Ruben Fleischer : Entre zombies, vampiros et l’art de cultiver les franchises
Si Zombieland 3 se fait attendre, c’est en partie à cause de l’agenda chargé de son réalisateur. Ruben Fleischer, passé maître dans l’équilibre entre blockbusters (Venom, 2018) et projets plus personnels, travaille actuellement sur un western vampirique qu’il décrit comme "sans pardon, comme si Clint Eastwood était un vampire". Un projet qui, selon ses dires à Deadline, lui tient particulièrement à cœur : "Ce sont les deux genres que j’ai toujours rêvé de mixer : le western et le film de gangsters. Avec des vampires, c’est encore mieux."
Cette diversification n’est pas un hasard. Après Zombieland, Fleischer a enchaîné les films à gros budget (Gangster Squad, 2013 ; Uncharted, 2022) tout en gardant un pied dans l’humour noir (30 Minutes or Less, 2011). Son approche de Zombieland 3 devrait donc mêler nostalgie (le retour des règles cultes) et innovation – peut-être en explorant de nouveaux types de zombies, comme le suggérait la fin de Double Tap avec l’apparition de variants plus intelligents.
Un défi de taille : réunir le casting original. Depuis 2009, les carrières des acteurs ont explosé :
- Woody Harrelson : Oscarisé pour Three Billboards (2017), star de Venom et The Hunger Games.
- Emma Stone : Deux Oscars (La La Land, Poor Things), et désormais productrice.
- Jesse Eisenberg : Passé à la réalisation (When You Finish Saving the World, 2022).
- Abigail Breslin : Rôle principal dans Scream Queens et films indépendants.
Interrogé par The Hollywood Reporter en 2021, Harrelson avait lancé : "Si Ruben nous appelle, on sera là. Mais il faut que ce soit aussi bon que les premiers." Un avis partagé par Eisenberg, qui voit dans Zombieland "un rôle qui a changé [sa] carrière."
Pourquoi 2029 ? La stratégie décennale d’une saga qui joue avec le temps
Le choix de 2029 n’est pas anodin. Dès 2019, Fleischer et son équipe avaient semé des indices : "À dans 10 ans", lance Tallahassee dans la dernière scène de Double Tap, clin d’œil à l’intervalle entre les deux premiers films. Une stratégie marketing qui crée de l’anticipation, mais aussi un défis narratif : comment vieillir les personnages de manière crédible ?
Plusieurs pistes sont évoquées par les scénaristes Rhett Reese et Paul Wernick (également derrière Deadpool) :
- Un saut temporel : Les héros pourraient se réveiller après une cryogénisation, ou découvrir un monde où les zombies ont muté.
- Une nouvelle génération : Little Rock (Breslin), désormais adulte, pourrait avoir un enfant, relançant le cycle.
- Un twist méta : Le film jouerait avec l’idée que les personnages sont conscients d’être dans une franchise, comme dans Scream.
Cette attente calculée rappelle celle d’autres franchises cultes, comme Mad Max: Fury Road (2015, 30 ans après Beyond Thunderdome) ou Blade Runner 2049 (2017). Mais Zombieland a un atout : son humour intemporel. Comme le note le critique Mark Kermode : "Le génie de Zombieland, c’est de transformer l’apocalypse en une série de gags visuels. Peu importe l’année, ça marche."
Reste une question : le public sera-t-il toujours là ? Les données sont rassurantes :
- La franchise compte plus de 5 millions de followers sur les réseaux sociaux.
- Les mèmes issus du film (comme la règle "Cardio") sont toujours viraux.
- La demande en streaming reste forte : Zombieland est régulièrement dans le top 10 des comédies d’action sur Netflix.
L’héritage de Zombieland : Comment une comédie a influencé le cinéma d’horreur
L’impact de Zombieland dépasse largement son box-office. Le film a :
- Popularisé le "zombie-comedy" : Avant lui, les comédies de zombies étaient rares (Shaun of the Dead excepté). Après, des films comme Warm Bodies (2013) ou Little Monsters (2019) ont suivi.
- Inspiré les jeux vidéo : Dying Light (2015) et Dead Island (2011) reprennent son mélange d’action et d’humour noir.
- Lancé des carrières : Emma Stone et Jesse Eisenberg sont devenus des stars après le film.
- Créé un langage visuel : Les règles en texte à l’écran sont désormais un code du genre (repris dans Army of the Dead, 2021).
Pour Nicolas Barre, critique chez Écran Large, "Zombieland a prouvé qu’on pouvait rire de l’apocalypse sans la minimiser. C’est un film qui parle de famille recomposée, de survie, mais avec des blagues sur Twinkies. Ça, c’est du génie."
Le film a aussi influencé la télévision : des séries comme The Walking Dead ont ajouté des épisodes plus légers après son succès, et Santa Clarita Diet (2017-2019) en a repris l’esprit "famille dysfonctionnelle vs. zombies". Même Stranger Things lui rend hommage dans sa saison 3 (2019), avec une scène où les héros listent des règles de survie façon Columbus.
Enfin, Zombieland a marqué l’histoire du cinéma par son cameo légendaire : Bill Murray jouant... Bill Murray, tué par les héros qui le prennent pour un zombie. Une scène improvisée à 80% selon Fleischer, et qui est devenue la référence en matière de caméo surprise (avant que Deadpool 2 ne pousse le concept plus loin).
2029 et après : Que réserve l’avenir à Zombieland ?
Si Zombieland 3 est bien prévu pour 2029, son succès pourrait ouvrir la voie à :
- Une série dérivée : Centrée sur de nouveaux survivants, ou un prequel sur les premiers jours de l’apocalypse.
- Un jeu vidéo : Les droits ont été achetés par Saber Interactive (éditeur de World War Z), mais aucun projet concret n’a été annoncé.
- Un crossover : Avec d’autres franchises Sony (comme Venom), maintenant que Fleischer dirige les deux.
Mais le vrai enjeu sera de conserver l’esprit des origines. Comme le souligne Paul Wernick : "Le danger, c’est de devenir une parodie de nous-mêmes. Zombieland, c’est l’équilibre parfait entre cœur et humour. Si on perd ça, on perd tout."
Les fans, eux, espèrent :
- Le retour de Madison (la voisine obsédée par Columbus, jouée par Amber Heard dans le premier film).
- Une explication sur l’origine du virus (jamais abordée dans les deux premiers volets).
- Un hommage à George A. Romero, pionnier du zombie moderne, décédé en 2017.
En attendant, la culture Zombieland reste bien vivante. En 2023, un escape game officiel a ouvert à Los Angeles, reproduisant l’univers du film. Et sur TikTok, le hashtag #ZombielandRules cumule plus de 200 millions de vues, preuve que les règles de Columbus sont devenues... intemporelles.
Avec Zombieland 3, Ruben Fleischer et son équipe ont une opportunité rare : clore une trilogie en beauté, tout en relançant une franchise qui a marqué le cinéma des années 2000-2010. Entre nostalgie (le retour des acteurs originaux) et innovation (un monde post-apocalyptique en constante évolution), le film devra relever un défi de taille : rester fidèle à l’esprit déjanté des premiers volets, tout en offrant une conclusion satisfaisante – ou une porte ouverte à de nouvelles aventures.
Une chose est sûre : que ce soit en 2029 ou plus tard, Zombieland a déjà gagné son pari. Celui d’une comédie qui a su réinventer le zombie, transformer ses monstres en sources de rires, et ses héros en une famille aussi dysfonctionnelle qu’attachante. Comme le disait Tallahassee : "Parfois, il faut juste profiter du voyage." Et celui-ci, visiblement, est loin d’être terminé.
En attendant, une question persiste : combien de Twinkies il reste sur Terre ? La réponse, peut-être, dans six ans.

