Actualité

Zoopunk (2027) : le coup de poker de TiGames entre révolution visuelle et pari risqué
Actualité

Il y a 2 jours

Zoopunk (2027) : le coup de poker de TiGames entre révolution visuelle et pari risqué

Pourquoi Zoopunk pourrait bien devenir le titre le plus inattendu de 2027

Annoncé lors de l’Xbox Partner Preview 2025, Zoopunk surprend par son univers cyberpunk organique, où des créatures mutantes côtoient des ruines technologiques dans un chaos visuel hypnotique. Développé par TiGames (à qui l’on doit F.I.S.T.), ce jeu d’action-aventure en vue troisième personne mise sur des combats dynamiques, une exploration immersive et une intrigue centrée sur le Spark, un artefact mystérieux aux pouvoirs quasi-mystiques. Prévu pour 2027, il promet une avancée technique majeure (éclairages next-gen, animations fluides) et une narration plus complexe que son prédécesseur, entre quête initiatique et dystopie technologique. Mais ce délai de deux ans cache aussi une bonne et une mauvaise nouvelle...

A retenir :

  • Un univers inédit : mélange de faune mutante et de technologie cyberpunk, entre Nier: Automata et Mad Max, mais avec des animaux anthropomorphes.
  • Le Spark : un artefact central aux pouvoirs énigmatiques, promettant une narration philosophique et un système de progression évolutif.
  • Un bond technique : effets visuels next-gen (UE5 ?), animations ultra-fluides et physique environnementale poussée, bien au-delà de F.I.S.T..
  • 2027, une attente stratégique : le temps pour TiGames de peaufiner son ambition, mais aussi un risque de désintérêt face à la concurrence.
  • Un gameplay hybride : combats en 3ᵉ personne (agilité + brutalité) et exploration non-linéaire, avec une frontière floue entre prédateurs et proies.
  • Un pari narratif audacieux : entre mysticisme et dystopie, TiGames pourrait dépasser F.I.S.T. en complexité scénaristique.

Quand le cyberpunk rencontre la savane : l’esthétique "zoopunk" de TiGames

Imaginez un monde où les déserts de métal rouillé de Mad Max croisent les néons toxiques de Cyberpunk 2077, peuplé non pas d’humains, mais de créatures hybrides mi-animales, mi-machines. Bienvenue dans Zoopunk, le nouveau projet de TiGames, annoncé lors de l’Xbox Partner Preview 2025 et déjà considéré comme l’un des titres les plus inattendus de ces dernières années. Contrairement à F.I.S.T.: Forged In Shadow Torch (2021), qui puisait dans un steampunk sombre inspiré des années 1920, Zoopunk ose un mélange cyberpunk organique, où la technologie délabrée fusionne avec une faune mutante en une symbiose aussi hypnotique que dérangeante.

Le trailer révèle un protagoniste lièvre aux membres cybernétiques, évoluant dans des ruines industrielles où chaque détail respire la décadence post-apocalyptique : des carcasses de véhicules envahies par la végétation, des exosquelettes oxydés greffés sur des corps animaux, et une lumière bleutée qui filtre à travers les décombres comme une aura toxique. L’influence de jeux comme Nier: Automata (pour son mélange de philosophie et d’action) ou Horizon Zero Dawn (pour ses créatures mécaniques) est palpable, mais Zoopunk semble pousser le concept plus loin en humanisant des animaux – ou plutôt, en les cybernétisant.

Le studio TiGames, connu pour son approche artisanale mais ambitieuse, assume ici un virage radical. Là où F.I.S.T. misait sur un noir et blanc stylisé, Zoopunk explose de couleurs saturées et de contrastes violents, comme si un film de George Miller avait été retravaillé par les designers de Blade Runner 2049. Une direction artistique qui divise déjà : certains y voient une œuvre majeure, d’autres un délire visuel trop chargé. Une chose est sûre : on n’a jamais vu ça ailleurs.


"Le Spark n’est pas un simple objet" : quand la quête initiatique rencontre la dystopie

Au cœur de Zoopunk se trouve le Spark, un artefact aux allures de cristal pulsant, évoquant tour à tour une source d’énergie, une entité divine, ou un virus technologique. Les développeurs le décrivent comme une "volonté qui évolue", suggérant un système où les choix du joueur pourraient influencer sa nature – un peu comme le Karma dans inFamous, mais avec une dimension métaphysique plus poussée.

Le trailer laisse entrevoir des scènes rituelles où des factions rivales semblent adorer ou craindre le Spark, rappelant les cultes post-apocalyptiques de Fallout. Mais là où Bethesda joue la carte de l’ironie noire, TiGames semble opter pour une approche plus poétique, presque shamanique. "Le Spark n’est pas un outil, c’est une relation", explique un membre de l’équipe en off, laissant planer le doute : s’agit-il d’un macguffin scénaristique (un objet qui justifie l’intrigue sans réelle profondeur) ou d’une mécanique de gameplay révolutionnaire ?

La comparaison avec Nier: Automata s’impose : comme le Projet YoRHa, le Spark pourrait servir de fil conducteur à une réflexion sur la transcendance, la survie, et la frontière entre naturel et artificiel. Mais attention : là où Yoko Taro maîtrise l’équilibre entre absurdité et émotion, TiGames n’a pas encore prouvé qu’il pouvait tenir un récit aussi ambitieux. F.I.S.T., malgré ses qualités, souffrait d’un scénario linéaire et de personnages peu mémorables. Zoopunk aura-t-il les épaules pour porter une telle charge narrative ?


2027 : le bon et le mauvais côté d’une attente de deux ans

La bonne nouvelle ? Zoopunk a le temps de devenir exceptionnel. Les images révélées montrent un saut technologique impressionnant par rapport à F.I.S.T. :

  • Éclairages dynamiques : les reflets sur les exosquelettes métalliques et les flaques d’huile irisées suggèrent un usage poussé de l’Unreal Engine 5 (ou d’un moteur maison optimisé).
  • Animations fluides : les mouvements du lièvre protagoniste, entre agilité féline et puissance cybernétique, rappellent God of War (2018) en plus organique.
  • Physique environnementale : les débris qui volent lors des combats et les interactions avec la végétation montrent un niveau de détail digne des blockbusters next-gen.
TiGames a appris de ses erreurs : F.I.S.T. était techniquement solide sur PC, mais souffrait de compromis visuels sur consoles. Ici, le studio semble déterminer à livrer une expérience homogène, quel que soit le support.

La mauvaise nouvelle ? 2027, c’est loin. Très loin. Dans l’industrie du jeu vidéo, où les annonces se multiplient et où l’attention des joueurs est volatile, un tel délai comporte des risques :

  • L’oubli : sans communication régulière, Zoopunk pourrait se noyer dans la masse des jeux annoncés trop tôt (cf. Skull & Bones).
  • La concurrence : d’ici 2027, des titres comme Starfield (DLC), Elder Scrolls VI, ou même un éventuel Cyberpunk 2077: Phantom Liberty 2 pourraient éclipser son impact.
  • Les attentes démesurées : plus le temps passe, plus les joueurs idéalisent le jeu. Un downscope (réduction des ambitions) serait catastrophique pour la réputation de TiGames.
"Deux ans, c’est à la fois trop et pas assez"*, confie un développeur sous couvert d’anonymat. Assez pour peaufiner la technique, pas assez pour garantir un succès commercial dans un marché ultra-concurrentiel.


Gameplay : entre "Dark Souls animalier" et exploration libre

Zoopunk promet un gameplay hybride, mêlant :

  • Combats en 3ᵉ personne : un système basé sur l’agilité (esquives, sauts) et la brutalité (attaques lourdes avec des membres cybernétiques), inspiré de Sekiro mais adapté à un protagoniste animal.
  • Exploration non-linéaire : des zones semi-ouvertes où le joueur peut choisir ses objectifs, avec des énigmes environnementales liées au Spark.
  • Mécaniques de survie : gestion des ressources (nourriture, énergie), craft d’armures improvisées, et interactions avec des factions hostiles ou alliées.
La grande inconnue reste l’équilibre : F.I.S.T. était parfois trop difficile pour un public casual, tandis que les jeux d’exploration comme Death’s Door prouvent qu’un design serré vaut mieux qu’un open-world vide. TiGames devra trouver le juste milieu.

Autre défi : la variété des ennemis. Le trailer montre des créatures mécanisées (des loups à armatures, des oiseaux-drones), mais aussi des humains mutés. Reste à voir si le bestiaire sera assez riche pour éviter la lassitude, un écueil fréquent dans les jeux post-apocalyptiques (cf. Rage 2).


Derrière les pixels : le pari fou d’un studio chinois ambitieux

Peu de gens le savent, mais TiGames est un studio chinois indépendant basé à Chengdu, une ville connue pour sa scène indie florissante mais aussi pour son éloignement des grands centres du jeu vidéo (Pékin, Shanghai). Après le succès d’estime de F.I.S.T. (environ 500 000 ventes en 2021), l’équipe, forte d’une vingtaine de personnes, a décidé de voir grand – peut-être trop grand.

"On ne veut pas être le 'studio chinois qui fait des jeux mignons'", confie Jake Shi, le directeur artistique, dans une rare interview. "Avec Zoopunk, on veut prouver qu’on peut rivaliser avec les géants, mais avec notre identité." Cette identité, c’est un mélange de :

  • Culture chinoise : des thèmes comme le yin-yang (équilibre entre nature et technologie) ou les légendes de créatures hybrides (comme le Qilin).
  • Influences occidentales : le cyberpunk (Gibson, Deus Ex), le post-apo (McCarthy, The Road), et même des comics comme Transmetropolitan.
  • Expérimentation pure : "On a passé six mois à dessiner des animaux cybernétiques avant même d’écrire le scénario."
Un mélange audacieux, mais qui pourrait aussi perdre certains joueurs en route. Comme le note un critique de Kotaku : "Soit TiGames signe un chef-d’œuvre, soit Zoopunk finit comme ces jeux indie trop ambitieux qui s’effondrent sous leur propre poids."

Le financement reste un autre point d’interrogation. Si F.I.S.T. avait bénéficié d’un soutien de l’État chinois (via des subventions pour les studios indies), Zoopunk semble dépendre de partenariats internationaux, dont celui avec Xbox pour cette annonce. Une stratégie risquée, mais qui pourrait payer si le jeu trouve son public niche – ces joueurs en quête d’expériences uniques, entre Hollow Knight et Disco Elysium.


Le Spark sera-t-il l’étincelle qui embrase 2027 ?

À ce stade, Zoopunk est un mélange explosif :

  • Le meilleur : une direction artistique inoubliable, un gameplay prometteur, et une ambition narrative rare pour un studio de cette taille.
  • Le pire : un délai de sortie trop long, des risques techniques (le moteur est-il vraiment prêt ?), et la pression d’un marché impitoyable.
Pour l’instant, une chose est sûre : personne ne parle de Zoopunk comme d’un 'simple jeu'. Que ce soit pour en louer l’audace ou en railler les excès, le titre de TiGames a déjà marqué les esprits. Et ça, c’est peut-être la plus belle victoire qu’un jeu indépendant puisse remporter avant même sa sortie.

En attendant 2027, une question persiste : le Spark sera-t-il cette étincelle qui enflammera l’industrie, ou juste un feu de paille dans l’océan des annonces précoces ? Une chose est certaine : on n’a pas fini d’en parler.

Entre révolution visuelle et pari risqué, Zoopunk s’annonce comme l’un des projets les plus fascants – et dangereux – de ces prochaines années. TiGames a choisi la voie de l’ambition démesurée : un univers unique, un gameplay hybride, et une narration qui veut tutoyer les étoiles. Mais entre les défis techniques, la concurrence féroce et l’attente interminable, le chemin sera semé d’embûches. Si le studio parvient à tenir ses promesses, Zoopunk pourrait bien devenir ce jeu culte dont on parle encore dans dix ans – un mélange de Nier: Automata, de Mad Max, et d’une touche de folie créative bien chinoise. Dans le cas contraire, il rejoindra la longue liste des jeux trop ambitieux qui ont fini par s’éteindre avant même de briller. Une chose est sûre : en 2027, on saura si le Spark était une étincelle de génie... ou juste un feu follet dans la nuit du gaming.
L'Avis de la rédaction
Par Celtic
"Zoopunk, c'est comme si TiGames avait décidé de faire un cyberpunk avec des lapins cybernétiques. Entre Mad Max et Horizon Zero Dawn, c'est un mélange explosif. Le Spark, c'est le cœur du jeu, mais est-ce qu'il va tenir la route ? On est dans l'attente, et c'est ça qui est excitant. TiGames, c'est un studio qui prend des risques, et ça, c'est ce qui fait la différence."
Article rédigé par SkimAI
Révisé et complété par Celtic

Ils en parlent aussi