Il y a 19 jours
Borderlands 4 : Comment (enfin) faire taire Claptrap sans tout couper ?
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Gearbox écoute (enfin) ses joueurs : Claptrap a désormais sa propre molette de volume dans Borderlands 4. Découvrez comment ajuster – ou supprimer – ses interventions, tout en gardant l’essentiel des quêtes grâce à des sous-titres intelligents. Une révolution discrète qui pourrait bien faire des émules.
A retenir :
- Un curseur dédié : Claptrap dispose désormais d’un réglage audio indépendant, accessible en Options > Audio > Avancé.
- Zéro compromis : Désactivez sa voix sans perdre les informations grâce à des sous-titres synchronisés avec les quêtes.
- Technologie adaptative : Un mixage dynamique qui isole les dialogues, une première pour la saga Borderlands.
- Une réponse aux joueurs : Gearbox corrige un grief historique, là où des jeux comme Destiny 2 ou Warframe ignorent encore les demandes similaires.
- Un précédent pour l’industrie ? Cette innovation pourrait inspirer d’autres open-world looters, de Diablo IV à Outriders.
"Ferme-la, Claptrap !" – Quand une mascot devient un casse-tête
Depuis Borderlands 2 (2012), ce petit robot hyperactif aux répliques sans fin est devenu bien plus qu’un simple PNJ. Pour certains, c’est l’âme comique de la saga, un concentre d’humour absurde et de références geek. Pour d’autres, c’est la pire invention de Gearbox : un personnage dont les interventions répétitives finissent par gâcher l’immersion, surtout après des dizaines d’heures de jeu. Les forums regorgent de threads comme "Comment skipper Claptrap sans rater les quêtes ?" ou "Ce robot va me rendre fou, help !".
Le problème ? Jusqu’à Borderlands 4, les joueurs n’avaient aucun contrôle sur sa verbosité. Soit on supportait ses monologues interminables, soit on coupait tous les dialogues – et avec eux, des indications cruciales pour les quêtes secondaires. Un dilemme frustrant, d’autant que des jeux comme The Witcher 3 prouvaient depuis 2015 qu’on pouvait personnaliser l’audio sans sacrifier l’expérience.
Gearbox a visiblement écouté les retours. Dans Borderlands 4, Claptrap n’est plus une fatalité : il a désormais son propre curseur de volume, indépendant des autres paramètres sonores. Une solution simple, mais révolutionnaire pour une franchise où les personnages secondaires s’imposaient jusqu’ici sans alternative.
Mode d’emploi : Comment réduire (ou éliminer) Claptrap en 3 clics
Pas besoin d’être un expert en paramétrage pour y parvenir. Voici la marche à suivre :
1. Accédez au menu Options : Depuis l’écran titre ou en pause, sélectionnez "Options" (ou "Paramètres" selon votre version).
2. Allez dans l’onglet Audio : Ici, vous trouverez les réglages généraux (musique, effets sonores, dialogues). Mais c’est dans le sous-menu "Avancé" que se cache la nouveauté.
3. Ajustez le curseur "Volume Claptrap" : Un simple glissé-déposé vers la gauche suffit pour réduire son volume, voire le mettre à 0% pour un silence complet. Les sous-titres restent actifs, affichant ses répliques comme des messages de quête classiques.
Astuce : Si vous jouez en coopératif, sachez que ce réglage est individuel. Votre ami(e) peut donc garder Claptrap à fond tandis que vous profitez d’un Pandore plus paisible.
Pourquoi c’est une (vraie) avancée technique
Derrière cette option en apparence anodine se cache une révolution dans le design sonore de Borderlands 4. Contrairement aux précédents opus, où les dialogues étaient gérés comme un bloc audio unique, Gearbox a ici implémenté un système de couches dynamiques.
Concrètement, la voix de Claptrap est désormais isolée des autres éléments sonores (musique, effets, dialogues des autres PNJ). Cela permet :
- Un réglage granulaire : Baisser Claptrap sans toucher à Tiny Tina ou à Lilith.
- Une synchronisation parfaite avec les sous-titres, évitant tout décalage.
- Une optimisation des ressources : Le jeu ne charge plus inutlement des fichiers audio si le volume est à 0%.
Cette approche s’inspire des standards du cinéma, où les mixeurs son peuvent ajuster individuellement chaque piste (voix, ambiance, musique). Une première pour un jeu AAA grand public, qui pourrait bien devenir la norme si d’autres studios suivent l’exemple.
Claptrap vs. Ghost vs. Lotus : Pourquoi lui a droit à un traitement spécial ?
Claptrap n’est pas le seul personnage récurrent à diviser les joueurs. Dans Destiny 2, Ghost (doublé par Nolan North) est régulièrement critiqué pour ses commentaires répétitifs. Même son chez Warframe avec Lotus, dont les interventions peuvent sembler trop directives après des centaines d’heures de jeu.
Pourtant, aucun de ces jeux ne propose de solution aussi élégante que Borderlands 4. Pourquoi ? Plusieurs hypothèses :
- L’humour comme marque de fabrique : Claptrap est indissociable de l’identité de Borderlands. Gearbox prend le risque de le rendre optionnel car son univers repose sur un ton décalé et auto-dérision.
- Un personnage "non essentiel" : Contrairement à Ghost (qui guide les joueurs en permanence), Claptrap intervient surtout pour des gags ou des quêtes secondaires. Son mutisme n’impacte pas le gameplay.
- Une communauté vocale : Les demandes pour muter Claptrap étaient récurrentes depuis 2012, avec des pétitions et des mods sur PC. Gearbox a fini par céder à la pression.
Résultat : Borderlands 4 se positionne comme un précurseur, là où des franchises comme Diablo ou Division continuent d’imposer leurs PNJ sans alternative. Une différence qui pourrait peser dans le choix des joueurs à l’avenir.
"Et si on allait plus loin ?" – Les limites (et l’avenir) de cette innovation
Si l’option est saluée par la majorité des joueurs, certains pointent déjà ses limites :
- Pourquoi seulement Claptrap ? D’autres personnages (comme Tiny Tina ou Moxxi) peuvent aussi lasser. Un système de réglage par PNJ serait idéal.
- Un manque de nuances : Impossible de filtrer par type de répliques (ex : garder les indications de quête mais couper les blagues).
- Une solution "trop tardive" : Après 4 opus, certains joueurs auraient préféré un Claptrap moins présent dès la conception.
Malgré cela, cette innovation ouvre des perspectives :
- Un précédent pour les mascottes : Imaginons un Pikmin où on pourrait ajuster le volume des Pikmin, ou un Animal Crossing où les villageois bavards deviendraient optionnels.
- Un argument marketing : À l’ère du "player choice", la personnalisation audio pourrait devenir un critère de vente.
- Un défi pour les scénaristes : Écrire des dialogues qui restent pertinents même en version "muette", via les sous-titres.
Gearbox a prouvé qu’il était possible de concilier tradition et innovation. Reste à voir si d’autres studios oseront franchir le pas – ou si Claptrap restera une exception dans le paysage du jeu vidéo.
Prochaine étape ? Peut-être un jour choisir ses compagnons de quête comme dans Mass Effect, ou ajuster le ton des dialogues (plus sérieux, plus humoristique). En attendant, les joueurs de Borderlands 4 peuvent enfin explorer Pandore sans craindre les crises de nerfs – et ça, c’est déjà une victoire.