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Dispatch : Le Jeu d’Aventure Super-Héros en Choix Multiples Qui Va Tout Changer (Sortie le 22 Octobre)
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Un mélange explosif entre Telltale, XCOM et Papers, Please, porté par les voix d’Aaron Paul et Jeffrey Wright
Dispatch débarque le 22 octobre sur PC et PS5 avec une formule inédite : huit épisodes interactifs en quatre semaines, où chaque choix compte. Entre gestion de crises super-héroïques, mini-jeux tactiques et dialogues à embranchements, le jeu d’AdHoc Studio (ex-Telltale) promet une expérience narrative aussi drôle que profonde, avec un casting vocal cinq étoiles et un système de réputation qui influence l’histoire en temps réel. Une révolution dans les jeux de super-héros ?
A retenir :
- Une narration épisodique ambitieuse : 8 épisodes en 4 semaines (début le 22 octobre), avec un accès immédiat à l’intégralité du récit via un achat unique (ou une Deluxe Edition incluant artbook et comics).
- Un casting vocal exceptionnel : Aaron Paul (Breaking Bad), Jeffrey Wright (Westworld), Matt Mercer (Critical Role), Laura Bailey (The Last of Us), et même des créateurs comme Jacksepticeye et MoistCr1TiKaL.
- Des mécaniques hybrides : mélange de choix narratifs (style Telltale), de mini-jeux tactiques (hacking, gestion de crises) et d’un système de compatibilité entre héros et missions, inspiré de XCOM.
- Un ton unique : entre humour noir (gérer les egos de super-héros) et tension dramatique, avec des dialogues écrits par d’anciens scénaristes de The Wolf Among Us.
- Un défi d’équilibrage : AdHoc doit orchestrer un récit cohérent malgré un casting starisé et des mécaniques complexes. Pari réussi ?
Un Super-Héros Sans Super-Pouvoirs : L’Innovation Narrative de Dispatch
Imaginez un monde où les super-héros existent, mais où leur plus grand ennemi n’est pas un méchant surpuissant… c’est la paperasse. Bienvenue dans Dispatch, le nouveau jeu d’AdHoc Studio (fondé par d’anciens de Telltale), qui vous place dans la peau de Robert Robertson, alias Mecha Man, un ex-super-héros réduit à gérer les crises depuis son bureau après avoir perdu son armure face à l’énigmatique Shroud. Pas de combats épiques ici, mais des décisions stratégiques, des mini-jeux d’investigation et une gestion d’équipe où chaque choix peut sauver… ou condamner une ville entière.
Le concept rappelle étrangement Papers, Please, mais en version bureaucratie super-héroïque. Votre mission ? Assigner les bons héros aux bonnes missions, en tenant compte de leurs personnalités, de leurs faiblesses et de leurs egos surdimensionnés. Envoyer un justicier impulsif négocier avec un terroriste ? Mauvaise idée. Confier une opération discrète à un héros adulé des médias ? Risqué. Chaque décision influence votre réputation, la disponibilité des héros pour les prochaines missions, et même les relations entre personnages – un système dynamique qui rappelle les mécaniques de XCOM, mais appliqué à un récit interactif.
Et pour corser le tout, Dispatch mise sur un format épisodique audacieux : huit épisodes déployés sur quatre semaines (à raison de deux par semaine), avec un accès immédiat à l’intégralité du récit si vous optez pour l’achat complet. Une cadence qui évoque les séries télévisées, mais avec l’avantage de pouvoir binge-watcher l’histoire d’un coup – ou de la savourer épisode par épisode. Les joueurs pressés pourront aussi se tourner vers la Deluxe Edition, qui inclut un artbook numérique et des comics exclusifs pour prolonger l’immersion.
« On voulait recréer la tension d’un épisode de série, où chaque scène compte et où le spectateur – ici, le joueur – se demande constamment : ‘Et si j’avais fait un autre choix ?’ », explique un développeur d’AdHoc. Mission accomplie ?
Des Mini-Jeux Tactiques Qui Donnent du Poids à Vos Décisions
Dispatch ne se contente pas de vous faire cliquer sur des dialogues. Pour briser la monotonie des réunions et des appels radio, le jeu intègre des mini-jeux tactiques qui rappellent Watch Dogs ou Deus Ex, mais adaptés à son univers. Vous devrez par exemple :
- Hacker des systèmes pour récupérer des informations cruciales, avec un système de temps limité qui ajoute une pression bienvenue.
- Analyser des données en temps réel pour anticiper les menaces, comme dans un thriller d’espionnage.
- Gérer des crises multiples en parallèle, avec des conséquences directes sur l’histoire (un héros blessé dans une mission pourrait manquer à l’appel plus tard).
Ces séquences ne sont pas là pour faire joli : elles influencent directement votre réputation et la façon dont les autres personnages vous perçoivent. Réussir un hacking pourrait vous valoir le respect d’un héros technophile, tandis qu’un échec pourrait vous faire passer pour un incompétent aux yeux de l’équipe. Une couche de gameplay stratégique qui rappelle XCOM, mais avec une dimension narrative bien plus marquée.
Le plus impressionnant ? Le système de compatibilité entre héros et missions. Chaque super-héros a des traits de personnalité (impulsif, méthodique, narcissique, etc.) et des compétences spécifiques. À vous de jouer les entremetteurs pour éviter les catastrophes. Par exemple, envoyer un héros médiatique sur une opération secrète pourrait attirer l’attention des médias… et saboter la mission. À l’inverse, un héros discret mais peu charismatique pourrait réussir là où les autres échouent. Une mécanique qui ajoute une profondeur rare dans les jeux narratifs, et qui force le joueur à réfléchir avant d’agir.
« C’est comme jouer aux échecs, mais avec des pions qui ont des egos et des problèmes personnels. », résume un testeur en avant-première.
"Un Casting Vocal Qui Fait Rêver… ou Qui Éclipse le Récit ?"
Si Dispatch intrigue par ses mécaniques, c’est son casting vocal qui fait déjà parler de lui. Avec des noms comme :
- Aaron Paul (Breaking Bad, Westworld) dans un rôle clé, apportant son charisme habituel.
- Jeffrey Wright (Westworld, The Batman), maître dans l’art de donner de la gravité à ses personnages.
- Matt Mercer et Laura Bailey (Critical Role, The Last of Us), piliers du voice acting dans le jeu vidéo.
- Seán "Jacksepticeye" McLoughlin et Charles "MoistCr1TiKaL" White Jr., qui apportent une touche d’humour et de décalage.
Ce mélange de légendes du cinéma et de figures du gaming crée une alchimie unique, entre dramatique théâtrale et autodérision. Les dialogues, écrits par d’anciens scénaristes de Telltale, sont ciselés, avec des répliques qui claquaient déjà dans les bandes-annonces. Mais attention : un casting aussi starisé peut être un couteau à double tranchant. Si les voix sont exceptionnelles, elles risquent aussi d’éclipser le récit si les personnages ne sont pas assez bien écrits pour justifier leur présence.
Heureusement, les premières impressions suggèrent que Dispatch évite ce piège. Chaque voix semble parfaitement adaptée à son personnage, et les interactions entre héros sont dynamiques et naturelles. Par exemple, un échange entre un héros vieillissant (interprété par Jeffrey Wright) et un jeune arrogant (doublé par un streamer) crée un contraste hilarant et touchant, qui rappelle les meilleurs moments de The Wolf Among Us.
Reste une question : le jeu saura-t-il équilibrer ce casting de monstres sacrés sans que certains ne volent la vedette ? Les précédents jeux d’AdHoc (comme The Walking Dead) ont prouvé leur maîtrise des arcs émotionnels, mais Dispatch relève d’un défi différent : orchestrer un chœur de personnalités aussi fortes que disparates. Si le pari est réussi, cela pourrait bien redéfinir les attentes pour les narrative games.
Entre The Wolf Among Us et Papers, Please : Un Ton Unique
Ce qui frappe dans Dispatch, c’est son ton. Le jeu oscille entre :
- L’humour noir : gérer des super-héros, c’est aussi gérer leurs caprices, leurs rivalités et leurs crises existentielles. Imaginez un héros qui refuse d’intervenir parce qu’il n’aime pas la couleur de votre cravate.
- La tension dramatique : certaines missions vous mettent face à des dilemmes moraux dignes des meilleurs comics (sauver un bus d’enfants ou arrêter un super-vilain qui s’échappe ?).
- La satire sociale : une critique subtile de la culture des célébrités, où les héros sont plus préoccupés par leur image que par le bien commun.
Cette combinaison rappelle The Wolf Among Us dans sa façon de mêler sérieux et décalage, mais avec une dimension méta supplémentaire : ici, vous n’incarnez pas un héros, mais celui qui les gère. Une perspective inédite qui permet d’explorer les couisses du monde des super-héros, bien loin des clichés des blockbusters.
Les scénaristes ont d’ailleurs glissé des clins d’œil malicieux aux comics et aux films de super-héros. Par exemple, une mission parodie les scènes de combat surchargées des films Marvel, tandis qu’un dialogue fait référence aux rebonds incessants des séries DC. Ces détails, combinés à une bande-son orchestrale et des effets sonores soignés, créent une immersion digne d’un film interactif.
« On a voulu faire un jeu qui parle des super-héros, pas un jeu qui soit un super-héros. C’est une nuance importante. », confie un membre de l’équipe.
Le Pari Risqué d’AdHoc : Réinventer le Jeu Narratif Super-Héroïque
Avec Dispatch, AdHoc Studio prend un risque calculé. Le marché des jeux de super-héros est dominé par des blockbusters d’action comme Marvel’s Spider-Man ou Batman: Arkham. Ici, pas de combats en temps réel, pas de graphismes ultra-réalistes : juste une aventure textuelle enrichie, où l’accent est mis sur l’histoire, les choix et l’immersion sonore.
Pourtant, le jeu a tout pour séduire :
- Un format épisodique qui rappelle les séries TV, idéal pour les joueurs aimant les récits rythmés et addictifs.
- Un système de choix qui a un impact réel sur l’histoire, bien loin des illusions de liberté de certains jeux narratifs.
- Une direction artistique qui mise sur le style (inspiré des comics indépendants) plutôt que sur le réalisme.
- Un prix abordable pour huit épisodes complets, avec une Deluxe Edition pour les fans inconditionnels.
Mais le plus grand atout de Dispatch, c’est peut-être sa capacité à surprendre. Dans un genre souvent prévisible, le jeu ose :
- Mettre en scène des héros imparfaits, voire antipathiques, loin des archétypes lissés de Marvel ou DC.
- Explorer la bureaucratie comme principal obstacle, une idée aussi absurde que géniale.
- Donner au joueur un rôle de "manager", bien plus complexe qu’il n’y paraît.
Bien sûr, il y a des risques :
- Le rythme : avec deux épisodes par semaine, certains joueurs pourraient trouver la cadence trop rapide (ou trop lente).
- L’équilibrage : entre humour et drame, le ton doit rester cohérent pour ne pas perdre le joueur.
- La durée de vie : si les choix n’ont pas assez d’impact, l’expérience pourrait sembler répétitive.
Mais si AdHoc parvient à maîtriser ces défis, Dispatch pourrait bien devenir une référence pour les jeux narratifs, prouvant qu’on peut raconter des histoires de super-héros différemment – sans cape, sans collants, mais avec beaucoup d’intelligence et d’audace.
Derrière les Coulisses : Comment AdHoc a Créé un Jeu "Anti-Blockbuster"
L’histoire de Dispatch commence en 2019, quand une poignée d’anciens employés de Telltale (dont certains avaient travaillé sur The Walking Dead et The Wolf Among Us) décident de fonder AdHoc Studio. Leur objectif ? Réinventer le jeu narratif en évitant les pièges des walking simulators et des visual novels trop linéaires.
Leur première idée ? « Et si on faisait un jeu où le joueur n’est pas le héros ? » De là est né le concept de Dispatch : un anti-super-héros qui doit gérer les autres, avec tout ce que cela implique de frustrations, de compromis et de dilemmes moraux.
Pour donner vie à ce projet, l’équipe a fait des choix audacieux :
- Un casting vocal "trop grand" : plutôt que de se contenter de doublesurs classiques, ils ont voulu des voix iconiques, quitte à ce que cela représente un budget conséquent.
- Un format épisodique ambitieux : inspirés par les séries TV, ils ont opté pour une sortie rythmée, avec des cliffhangers et des rebondissements.
- Un mélange des genres : en intégrant des mini-jeux tactiques, ils ont évité l’écueil du "jeu où on ne fait que cliquer sur des dialogues".
Mais le développement n’a pas été sans embûches. « On a dû réécrire entièrement le troisième épisode parce que les testeurs trouvaient un personnage trop cliché. On voulait éviter les archétypes faciles. », raconte un scénariste. Résultat : des personnages nuancés, parfois agaçants, mais toujours crédibles.
Autre défi : l’équilibrage des choix. Contrairement à beaucoup de jeux narratifs où les décisions n’ont qu’un impact superficiel, ici, chaque option a des conséquences – parfois immédiates, parfois différées de plusieurs épisodes. « On a créé un système de réputation qui influence même les dialogues des PNJ. Si vous avez une mauvaise réputation, certains héros refuseront de vous parler. »
Enfin, l’équipe a tenu à intégrer une dimension satirique, en s’inspirant de comics comme Watchmen ou The Boys. « Les super-héros sont des célébrités, avec tous les travers que ça implique : egos surdimensionnés, crises de nerfs, rivalités mesquines… On a voulu montrer ce qui se passe quand les caméras sont éteintes. »
Avec Dispatch, AdHoc prouve qu’un petit studio peut innover dans un genre dominé par les gros budgets. Reste à voir si les joueurs seront prêts à accepter un jeu de super-héros… sans super-pouvoirs.
Une chose est sûre : si Dispatch tient ses promesses, il pourrait bien devenir le jeu culte dont on parle encore dans dix ans – pas pour ses graphismes ou ses combats, mais pour son audace narrative et son approche unique des super-héros. À suivre de près.