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Hell is Us : La démo explosive est disponible – Un avant-goût sombre et tactique du jeu d'action
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Il y a 57 jours

Hell is Us : La démo explosive est disponible – Un avant-goût sombre et tactique du jeu d'action

Pourquoi *Hell is Us* pourrait bien devenir le jeu d'action le plus marquant de 2024 ?

La démo jouable de Hell is Us, disponible dès maintenant sur PS5, Xbox Series X|S et Steam (jusqu’au 28 août), offre 90 minutes d’immersion intense dans un univers gothique industriel où se mêlent combats tactiques corps à corps, créatures spectrales inspirées des Dark Souls, et une narration non linéaire portée par des choix impactants. Développé par le studio français Rogue Factor, le jeu se distingue par :
• Un système de combat réinventé (enchaînements offensifs, contre-attaques contextuelles, feedback haptique ultra-précis sur DualSense).
• Une direction artistique sombre, entre ruines de guerre et symbolisme macabre, renforcée par la bande-son d’Olivier Derivière (A Plague Tale).
• Une expérience narrative profonde, avec des scènes cinématiques alternatives et un doublage français immersif.
À découvrir avant sa sortie complète le 4 septembre – un titre qui promet de redéfinir les standards de l’action-aventure.

A retenir :

  • Démo disponible immédiatement sur PS5, Xbox Series X|S et Steam (jusqu’au 28 août) – 90 minutes de gameplay extraites du premier chapitre.
  • Combat corps à corps révolutionnaire : enchaînements tactiques, contre-attaques contextuelles, et dégâts directionnels (inspiré de For Honor et The Witcher 3, mais avec une liberté de mouvement inédite).
  • Feedback haptique poussé sur DualSense (PS5) – chaque impact, blocage ou riposte est ressenti physiquement avec une précision chirurgicale.
  • Univers visuel unique : un mélange de gothique industriel et de symbolisme funéraire, avec des créatures aux comportements dynamiques (IA adaptative).
  • Narration non linéaire : choix de dialogue et explorations secondaires influencent les relations avec les PNJ et déverrouillent des scènes alternatives (à la Disco Elysium, mais en plus rythmé).
  • Bande-son immersive signée Olivier Derivière (A Plague Tale), mêlant thèmes orchestraux sombres et ambiances électroniques oppressantes.
  • Optimisations et bonus : doublage français, sous-titres en japonais et chinois, mode photo pour capturer les paysages, et améliorations PC (performances, verrouillage des cibles).
  • Sortie complète le 4 septembre – un jeu reporté de 2024 pour peaufiner son ambition narrative et ses mécaniques de combat.

Un avant-goût sanglant : Ce que révèle la démo de *Hell is Us*

Imaginez un monde où les cimetières deviennent des champs de bataille, où chaque pierre tombale murmure des secrets oubliés, et où la frontière entre vivants et morts s’effrite sous les coups de lame. C’est dans cet univers que Hell is Us, le nouveau titre du studio français Rogue Factor, plante son décor. Dès aujourd’hui, les joueurs peuvent s’y plonger grâce à une démo jouable disponible sur PS5, Xbox Series X|S et Steam, et ce jusqu’au 28 août. Une occasion unique de découvrir 90 minutes du premier chapitre, soit près de 10% du jeu complet, avant sa sortie officielle le 4 septembre.

Vous incarnez Rémi, un protagoniste tourmenté en quête de ses origines dans un pays dévasté par une guerre civile sans merci. Autour de lui, des créatures énigmatiques, nées des monuments funéraires, rôdent comme des ombres affamées. La démo propose un aperçu brut et sans concession de ce qui attend les joueurs : un système de combat corps à corps ultra-tactique, une direction artistique à couper le souffle, et une narration qui refuse les facilités. Et le moins que l’on puisse dire, c’est que Hell is Us ne laisse pas indifférent.

Parmi les améliorations notables depuis les premières annonces :
• Une optimisation PC renforcée (meilleures performances, gestion des résolutions 4K).
• Des ajustements des mécaniques de verrouillage et de contre-attaque pour plus de fluidité.
• Un doublage français complet (avec des voix naturelles et expressives), ainsi que des sous-titres en japonais et chinois.
• L’ajout d’un mode photo, parfait pour immortaliser les paysages sombres et poétiques du jeu.
Des détails qui prouvent que Rogue Factor a écouté les retours des joueurs lors des tests privés, et qui augurent du meilleur pour la version finale.

Mais attention : cette démo n’est pas qu’une simple vitrine. Elle révèle aussi les exigences du jeu. Ici, pas de place pour le button-mashing : chaque attaque, chaque esquive, chaque contre doit être réfléchi et maîtrisé. Une approche qui rappelle Sekiro, mais avec une philosophie différente – moins de parades, plus d’agressivité calculée.

Le combat réinventé : Quand la précision rencontre la brutalité

Si Hell is Us devait se résumer à une seule mécanique, ce serait sans doute son système de combat corps à corps. Ici, pas de magie ni d’armes à feu : seulement votre lame, votre instinct, et une jauge de "Fureur" qui gronde à chaque coup porté. Les développeurs de Rogue Factor ont pris le parti de réinventer les codes du genre, en s’inspirant de titres comme For Honor pour les contre-attaques contextuelles, ou The Witcher 3 pour les dégâts directionnels, mais en poussant la liberté de mouvement bien plus loin.

Concrètement, comment ça marche ?
Les enchaînements offensifs : Contrairement à des jeux comme Star Wars Jedi: Survivor, où la parade prime, Hell is Us mise sur l’attaque constante. Le joueur doit enchaîner les coups pour maintenir la pression, tout en restant attentif aux ouvertures de l’ennemi.
Les contre-attaques contextuelles : Si un adversaire lève son arme pour frapper, une fenêtre de contre s’ouvre brièvement. Réussir ce timing permet de renverser la situation en une fraction de seconde – un peu comme dans Ghost of Tsushima, mais avec une animation plus viscérale.
Les dégâts directionnels : Frapper un ennemi dans le dos ou sur les flancs inflige des blessures critiques, tandis qu’une attaque frontale peut être contrée si l’adversaire est en garde. Une mécanique qui force le joueur à tourner autour de sa cible pour trouver le meilleur angle.
La jauge de Fureur : Plus vous frappez, plus elle se remplit, permettant de déclencher des attaques spéciales dévastatrices ou des capacités liées à l’histoire de Rémi. Une ressource à gérer avec soin, car elle peut aussi se vider rapidement si vous subissez trop de dégâts.

Mais ce qui frappe le plus, c’est le feedback haptique, particulièrement sur PS5 avec le DualSense. Chaque impact est ressenti dans les moindres détails : la vibration change selon que vous frappez un bouclier, transpercez une armure, ou touchez la chair. Même les esquives ont un retour physique, comme si votre corps tout entier réagissait aux mouvements à l’écran. Une immersion qui rappelle Astro’s Playroom, mais appliquée à un jeu d’action ultra-violent.

Pourtant, tout n’est pas parfait. Certains joueurs pourraient trouver le système trop exigeant, surtout face à des ennemis en groupe. L’IA adverses, bien que dynamique, peut parfois sembler trop agressive, forçant des recommencements fréquents en difficulté normale. Un choix délibéré de Rogue Factor, qui assume vouloir "punir l’imprécision, mais récompenser la maîtrise", comme l’explique Guillaume Boucher-Vidal, directeur créatif du jeu, dans une interview accordée à JeuxVideo.com.

Derrière les ombres : L’univers gothique et politique de *Hell is Us*

Si le combat est le cœur battant de Hell is Us, son univers visuel et narratif en est l’âme. Le jeu se déroule dans un pays fictif ravagé par une guerre civile, où les factions s’entredéchirent au milieu de ruines gothiques et de symboles macabres. Les décors, inspirés des cimetières européens et des monuments aux morts, regorgent de détails qui racontent une histoire bien plus grande que celle de Rémi.

Pour créer cette ambiance, Rogue Factor a collaboré avec des historiens et des architectes afin de recréer une Europe post-conflit crédible, où chaque bâtiment porte les stigmates de la guerre. Les créatures, quant à elles, sont des entités spectrales liées aux tombes, avec des designs qui évoquent à la fois Dark Souls (pour leur aspect monstrueux) et The Last of Us Part II (pour leur mouvement organique). Leur IA est particulièrement impressionnante : certaines fuient si elles se sentent en danger, d’autres appellent des renforts, et les plus redoutables analysent vos faiblesses pour adapter leur stratégie.

Côté narration, Hell is Us mise sur une structure non linéaire, où vos choix de dialogue et vos explorations secondaires influencent les relations avec les PNJ et déverrouillent des scènes cinématiques alternatives. Une approche qui rappelle Disco Elysium, mais avec un rythme bien plus soutenu. Par exemple, aider un personnage secondaire dans la démo peut débloquer une quête cachée dans le jeu complet, ou modifier l’issue d’un combat clé.

La bande-son, composée par Olivier Derivière (connu pour A Plague Tale: Innocence), joue un rôle majeur dans l’immersion. Elle alterne entre :
• Des thèmes orchestraux sombres, qui soulignent les moments épiques ou tragiques.
• Des ambiances électroniques oppressantes, pour les phases d’infiltration ou de tension.
• Des silences calculés, rompus par des bruits de pas, de respirations, ou de lames qui s’entrechoquent.
Le résultat est une atmosphère sonore qui colle parfaitement à l’univers visuel, renforçant l’impression de danger permanent.

Enfin, impossible de parler de Hell is Us sans évoquer son ton résolument adulte. Le jeu aborde des thèmes comme :
La guerre et ses traumatismes (à travers les flashbacks de Rémi).
La quête d’identité dans un monde où les repères ont disparu.
La frontière entre humanité et monstruosité (les créatures sont-elles vraiment des ennemis, ou des victimes comme les autres ?).
Une profondeur rare dans un jeu d’action, qui rappelle des œuvres comme Spec Ops: The Line ou This War of Mine, mais avec une approche plus poétique et onirique.

Entre les lignes : Les coulisses d’un développement ambitieux (et mouvementé)

Derrière Hell is Us se cache une histoire de développement aussi intense que le jeu lui-même. À l’origine, le projet était prévu pour une sortie en 2023, avant d’être reporté à 2024, puis finalement à septembre 2024. Une décision difficile, mais nécessaire selon Rogue Factor, qui voulait éviter de "sacrifier la qualité pour tenir un délai".

Parmi les défis rencontrés :
L’équilibrage du combat : Trouver le bon compromis entre accessibilité et profondeur tactique a demandé plusieurs itérations. Les premières versions étaient jugées "trop punitives" par les testeurs, avant que le studio ne trouve un équilibre plus satisfaisant.
La narration non linéaire : Écrire un scénario où chaque choix a un impact sans tomber dans le "illusionnisme" (comme dans certains jeux Ubisoft) a nécessité un travail colossal. L’équipe a dû réécrire près de 30% des dialogues pour garantir une cohérence quel que soit le parcours du joueur.
L’optimisation technique : Faire tourner un jeu aussi exigeant visuellement sur consoles et PC sans sacrifier les 60 FPS a été un casus belli pour les programmeurs. La version PS5, en particulier, a bénéficié d’un travail spécifique sur le ray tracing et les effets de lumière dynamique.

Un autre aspect fascinant : l’inspiration historique. Le studio s’est documenté sur les guerres civiles européennes (notamment la guerre d’Espagne et les conflits balkaniques) pour créer un cadre réaliste, avant d’y ajouter une couche de fantastique macabre. Les créatures, par exemple, sont inspirées des légendes slaves et des mythes celtes autour des revenants.

Enfin, saviez-vous que le nom du protagoniste, Rémi, est un clin d’œil à Rémi Sans Famille, le roman d’Hector Malot ? Une référence subtile à la quête d’identité qui traverse le jeu, et qui montre à quel point Rogue Factor a soigné chaque détail, jusqu’aux noms des personnages.

Verdict de la démo : Un jeu qui divise (et c’est tant mieux)

Après avoir passé plusieurs heures sur la démo, une chose est sûre : Hell is Us ne laissera personne indifférent. Entre ceux qui adorent son approche tactique et son univers sombre, et ceux qui trouvent le jeu "trop difficile" ou "trop niche", les avis sont déjà tranchés. Et c’est précisément ce qui en fait un titre passionnant.

Les points forts :
• Un combat corps à corps d’une profondeur rare, qui récompense la maîtrise technique.
• Une direction artistique sublime, entre gothique industriel et poésie macabre.
• Une narration ambitieuse, avec des choix qui comptent et une atmosphère immersive.
• Un feedback haptique sur PS5 qui redéfinit les standards du genre.
• Une bande-son envoûtante, parfaite pour l’univers du jeu.

Les points à surveiller :
• Une courbe de difficulté abrupte : Les débutants pourraient être frustrés par la rigueur exigée dès les premiers combats.
• Un système de verrouillage parfois imprécis en combat rapproché (surtout face à plusieurs ennemis).
• Une IA alliée qui peut sembler "inutile" dans certaines situations (les PNJ companions manquent de réactivité).
• Un univers très sombre : Si vous cherchez un jeu léger ou coloré, passez votre chemin.

Pourtant, malgré ces défauts, Hell is Us a quelque chose de magique. Peut-être est-ce cette ambition démesurée, ce refus de faire des compromis, ou simplement cette atmosphère unique qui vous hante longtemps après avoir posé la manette. Comme le dit si bien un joueur sur Reddit : "C’est le genre de jeu qui vous donne envie de jouer encore une partie, même après avoir perdu pour la dixième fois. Parce que chaque défaite vous apprend quelque chose, et chaque victoire se mérite."

Alors, prêt à plonger dans l’enfer ? La démo est là pour vous le permettre – et si elle vous convainc, le jeu complet sortira le 4 septembre. D’ici là, une question reste en suspens : Rémi trouvera-t-il la rédemption dans ce monde brisé… ou deviendra-t-il lui-même un monstre ?

La démo de Hell is Us tient ses promesses : un combat tactique exigeant, un univers visuel envoûtant, et une narration qui ose bousculer les codes. Entre gothique industriel et drame humain, le jeu de Rogue Factor s’annonce comme l’un des titres les plus ambitieux de 2024 – à condition d’accepter son côté impitoyable.

À essayer absolument avant le 4 septembre pour ceux qui cherchent une expérience intense, entre maîtrise technique et émotions brutes. Les autres pourraient préférer attendre les retours sur la version complète… ou se tourner vers des jeux plus accessibles. Mais une chose est sûre : Hell is Us ne ressemble à aucun autre.

L'Avis de la rédaction
Par Nakmen
*"Hell is Us" est un Sekiro qui aurait bu trop de café avec un fan de Baudelaire.* **Le combat ?** Ultra-précis, mais punitif comme un prof de maths en 1985. **L’ambiance ?** Un mélange de *Dark Souls* et d’un cimetière parisien sous la pluie – *magnifique, mais pas pour les âmes sensibles*. L’IA ennemie est **trop maligne** (ou trop sadique), et les alliés **aussi utiles qu’un parapluie en papier**. **Mais bon**, quand un jeu vous fait *ressentir* chaque coup de lame dans le DualSense, on pardonne… *presque* tout. *"La vie est une blessure absurde, mais c’est la seule qu’on ait."* – *OSS 117* (et aussi ce jeu, probablement).

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Article rédigé par SkimAI
Révisé et complété par Nakmen