Il y a 39 jours
Lost Soul Aside : Un *Souls-like* déjanté entre génie et chaos – Notre analyse complète
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Un *Souls-like* qui défie les codes avec un mélange explosif de *beat'em up* et d’action-RPG débridée
Lost Soul Aside s’impose comme l’ovni du paysage action-RPG en 2024 : un cocktail détonant inspiré des combats survoltés des *Chevaliers du Zodiac*, des enchaînements techniques de *Devil May Cry*, et de la folie créative de *Nier: Automata*. Développé par le studio chinois UltiZero Games, le jeu mise tout sur des affrontements ultra-dynamiques où chaque ennemi – des sbires aux boss colossaux – exige une maîtrise absolue des esquives en *i-frames*, des parades millimétrées et des combos destructeurs.
Pourtant, derrière cette esthétique anime épique et ce gameplay envoûtant se cachent des faiblesses criantes : une narration inexistante, des personnages sans âme (animations rigides, dialogues plats), et un système de craft d’armes si absurde qu’il en devient comique. Malgré ces défauts, Lost Soul Aside parvient à hypnotiser par sa réactivité chirurgicale, ses boss mémorables (d’un dragon écrase-écran à une archère aux flèches lumineuses), et une liberté tactique rare. Un jeu inégal, mais dont les fulgurances justifient largement l’aventure pour les amateurs de défis techniques et de spectacle pur.
A retenir :
- Un mélange explosif : *Lost Soul Aside* fusionne beat'em up, hack'n slash et souls-like avec une esthétique inspirée des *Chevaliers du Zodiac*, signée par le studio chinois UltiZero Games.
- Des combats hypnotiques : enchaînements dignes de *Devil May Cry*, boss épiques rappelant *Nier: Automata*, et une réactivité des commandes (esquives en *i-frames*, contre-attaques fulgurantes) qui en font un gameplay addictif.
- Une créativité débridée : ennemis se transformant en armes géantes, lames-mitrailleuses, et séquences de plateformes en chute libre qui rappellent les moments les plus fous de *God of War* (2018).
- Des faiblesses flagrantes : scénario inexistant, personnages sans expression (Kaiser, le héros, a un visage de mannequin de cire), et un système de craft si mal pensé qu’il ressemble à un DLC raté de *Fortnite*.
- Des boss inoubliables : du dragon titanesque écrasant l’écran à l’archère aux motifs lumineux, chaque combat est une œuvre d’art interactive exigeant une adaptation constante.
- Un jeu à deux visages : techniquement bâclé (cinématiques mal montées, quêtes secondaires superficielles) mais sauvé par son gameplay, offrant une expérience unique pour les fans de défis techniques et de spectacle visuel.
L’Ascension d’un Ovni : Quand *Saint Seiya* Rencontre *Dark Souls* dans un *Beat'em Up* Dément
Imaginez un univers où les combats épiques des *Chevaliers du Zodiac* croisent la rigueur punitive des *Souls-like*, le tout saupoudré d’une folie créative digne des meilleurs *anime* des années 90. Bienvenue dans Lost Soul Aside, le premier jeu du studio chinois UltiZero Games, qui ose défier les codes avec un mélange audacieux de beat'em up, hack'n slash, et action-RPG. Dès les premières minutes, le ton est donné : ici, on ne fait pas dans la demi-mesure. Les ennemis explosent en gerbes de lumière, les boss occupent l’écran comme des titans, et chaque combat ressemble à une chorégraphie mortelle où la moindre erreur se paie cash.
Les influences sont assumées et revendiquées : les enchaînements aériens rappellent Devil May Cry 5, la variété des armes (épées spectrales, lames géantes, pouvoirs élémentaires) évoque Bayonetta, et la dimension RPG – bien que légère – ajoute une couche de progression stratégique. Mais c’est dans l’absurdité de ses designs que le jeu se distingue vraiment. Où ailleurs verriez-vous un ennemi se transformer en mitraillette géante, ou un spectre invoquer des lames tournoyantes comme des hélices d’hélicoptère ? Cette créativité débridée, presque psychédélique, offre une fraisiseur rare dans un paysage dominé par les *souls-like* occidentaux, souvent plus sobres.
Pourtant, derrière ce feu d’artifice visuel se cache une question lancinante : Lost Soul Aside est-il un chef-d’œuvre méconnu ou un diamant brut gâché par son manque de finition ? La réponse, comme souvent, se situe entre les deux.
Petite anecdote : Saviez-vous que le jeu a été développé par une équipe de seulement 12 personnes ? Un exploit quand on voit l’ampleur des boss et des environnements, mais qui explique aussi certains manques de polish...
"On a mis tout le budget dans les combats" : Quand la Narration et la Technique Trahissent l’Ambitieux Gameplay
Si Lost Soul Aside brille par son système de combat exubérant, il s’effondre littéralement dès qu’il s’agit de raconter une histoire ou de soigner les détails techniques. Les personnages, figés dans des animations de cire, semblent tout droit sortis d’un jeu mobile low-cost. Kaiser, le protagoniste, arbore une expression absente digne d’un mannequin de magasin, tandis que Liana, avec son design *kawaii* poussé à l’extrême, donne l’impression d’avoir été glissée dans le jeu par erreur, comme un personnage de *gacha* égaré. Les dialogues, plats et répétitifs, n’arrangent rien : on croirait écouter des NPC de *Skyrim* en version encore moins inspirée.
Les cinématiques, censées porter l’émotion, sont un désastre de rythme : montages brutaux, transitions abruptes, et des plans qui donnent l’impression d’avoir été bâclés en dernière minute. À côté, les cutscenes de *Final Fantasy VII Remake* ressemblent à du cinéma d’auteur. Même les quêtes secondaires, souvent réduites à des collectes chronométrées ou des énigmes d’une simplicité insultante, semblent avoir été ajoutées pour faire nombre plutôt que pour enrichir l’expérience.
Mais c’est sans doute le système de craft qui remporte la palme de l’absurdité. Améliorer une épée ? Il suffit de superposer des formes géométriques dessus, comme dans un jeu de puzzle pour enfants, pour un résultat visuel catastrophique. On se croirait dans un DLC raté de *Fortnite*, où l’esthétique passe après la mécanique basique. "Pourquoi dépenser des ressources dans un système qui n’a ni queue ni tête ?", semble avoir pensé l’équipe. La réponse est simple : parce que le gameplay, lui, est une tuerie.
Le Règne du Gameplay : Quand les Combats Effacent (Presque) Tout le Reste
Heureusement, Lost Soul Aside a un atout majeur : son gameplay est si addictif qu’il en devient hypnotique. Les combats, ultra-rythmés et d’une variété folle, transforment chaque affrontement en un ballet mortel où la précision et les réflexes sont rois. Les boss, en particulier, sont des œuvres d’art interactives : tantôt titanesques (un dragon démesuré qui écrase littéralement l’écran), tantôt techniques (une archère dont les flèches tracent des motifs lumineux comme des lasers), ils obligent à une adaptation constante. Ici, pas de place pour la routine : chaque combat est un nouveau défi, une énigme à résoudre en mouvement.
La réactivité des commandes est chirurgicale : les esquives en *i-frames* sont d’une précision diabolique, les contre-attaques s’enchaînent avec une fluidité digne des meilleurs *fighting games*, et la personnalisation des builds (épées à double tranchant, lames spectrales, pouvoirs élémentaires) offre une liberté tactique rare. Même les phases de plateforme/puzzle, souvent critiquées dans les *souls-like*, surprennent par leur créativité : surfer sur une épée en chute libre, esquiver des débris spatiaux en accéléré, ou sauter de plateforme en plateforme sous une pluie de projectiles rappelle les séquences les plus folles de *God of War* (2018), sans jamais tomber dans la frustration.
Et c’est là que réside la magie de *Lost Soul Aside* : malgré ses défauts évidents, le jeu parvient à captiver par sa pure énergie. Les développeurs ont clairement fait un choix : tout miser sur l’adrénaline, au détriment du reste. Et ça marche. Quand on enchaîne les combos, que l’on esquive un coup mortel in extremis, ou que l’on terrassent enfin un boss après 20 tentatives, on oublie les cinématiques ratées. On oublie les dialogues creux. On est juste dans l’instant, et c’est exactement ce que le jeu voulait.
Derrière les Bugs et les Animations Rigides : L’Histoire Méconnue d’un Jeu "Made with Passion"
Pour comprendre Lost Soul Aside, il faut remonter à ses origines. Le jeu est né d’une petite équipe de 12 développeurs chez UltiZero Games, un studio chinois indépendant avec un budget dérisoire comparé aux géants du secteur. Le projet, initialement prévu comme un hommage aux *Souls-like*, a peu à peu dérivé vers quelque chose de bien plus ambitieux et déjanté, mêlant mythologie asiatique, science-fiction, et références aux anime cultes des années 80-90.
Le résultat ? Un jeu schizophrène, où chaque euro du budget semble avoir été investi dans les combats et les designs de boss, laissant les autres aspects (narration, animations, quêtes) dans un état de semi-abandon. Pourtant, cette "négligence" a quelque chose de touchant : Lost Soul Aside est un jeu "made with passion", avec ses défauts, ses imperfections, mais aussi ses moments de génie pur.
Un exemple frappant : le boss final (que nous ne spoilerons pas) est un mélange de phases épiques, passant de la furie pure à des séquences presque poétiques, le tout sur une OST envoûtante. Comment une si petite équipe a-t-elle pu créer un tel moment ? La réponse tient en un mot : l’audace. Lost Soul Aside n’a pas peur d’être trop ambitieux, trop fou, trop excessif. Et c’est précisément ce qui le rend mémorable.
Comparaisons Culturelles : Entre *Nier: Automata*, *God of War* et les *Souls*, Où se Situe *Lost Soul Aside* ?
Si l’on devait situer Lost Soul Aside dans le paysage des action-RPG modernes, on pourrait le décrire comme un mélange improbable entre :
- L’énergie pure de *Devil May Cry* : les combos aériens, la notation de style, et cette sensation de maîtrise progressive qui rend chaque combat grisant.
- La folie créative de *Nier: Automata* : des boss démesurés, des mécaniques de jeu qui se transforment en cours de partie, et une esthétique anime assumée.
- La rigueur des *Souls-like* : la difficulté élevée, l’importance de l’esquive et de la parade, et ces moments de triomphe après des dizaines de tentatives.
- Les séquences spectaculaires de *God of War* (2018) : les phases de plateforme en mouvement, les quick-time events épiques, et cette sensation de spectacle permanent.
Pourtant, Lost Soul Aside ne copie rien. Il emprunte, oui, mais pour créer quelque chose d’unique : un jeu où l’on passe sans transition d’un combat de rue façon *Yakuza* à un affrontement contre un dieu-machine digne de *NieR*, le tout avec une bandes-son électrisante et des effets visuels à couper le souffle.
Bien sûr, les puristes des *Souls* pourraient tiquer devant le manque de profondeur narrative ou les mécaniques parfois trop arcade. À l’inverse, les fans de jeux ultra-polish comme *God of War* risquent d’être refroidis par les bugs d’animation ou les cinématiques bâclées. Mais pour ceux qui cherchent une expérience brute, inattendue, et bourrée d’adrénaline, Lost Soul Aside est une pépites à découvrir absolument.
Le Verdict : Un Jeu à Deux Visages, Mais Qui Mérite d’Être Découvert
Lost Soul Aside est un paradoxe vivant : techniquement inachevé, mais gameplayistiquement génial ; narrativement vide, mais visuellement sublime ; parfois frustrant, mais souvent envoûtant. C’est un jeu qui divisera : les joueurs en quête d’une expérience narrative aboutie ou d’un open-world ultra-détaillé passeront leur chemin. Ceux qui recherchent un gameplay pur, exigeant, et bourré de moments "Wow" y trouveront leur compte.
Ses défauts sont indéniables :
- Une narration inexistante et des personnages sans charisme.
- Des animations et cinématiques qui semblent inachevées.
- Un système de craft si mal pensé qu’il en devient comique.
- Des quêtes secondaires d’une banalité affligeante.
Mais ses qualités sont tout simplement uniques :
- Un gameplay ultra-réactif et addictif, où chaque combat est un défi à relever.
- Des boss mémorables, parmi les plus créatifs et épiques des dernières années.
- Une liberté tactique rare, avec des builds ultra-personnalisables.
- Des séquences de plateforme/puzzle surprenantes et bien intégrées.
- Une identité visuelle forte, entre anime old-school et science-fiction déjantée.
Alors, Lost Soul Aside est-il un chef-d’œuvre ? Non. Est-ce un jeu raté ? Absolument pas. C’est une expérience brute, inégale, mais passionnante, qui rappelle que parfois, dans l’industrie du jeu vidéo, l’audace et la créativité comptent plus que le polish parfait. Si vous êtes prêt à pardonner ses défauts pour vivre ses moments de génie, alors foncez. Sinon, passez votre chemin : ce jeu n’est pas fait pour les tièdes.
Lost Soul Aside reste dans les mémoires comme un coup de folie réussi, un jeu qui ose tout miser sur l’adrénaline et la créativité pure, quitte à négliger le reste. Entre les boss épiques qui marquent à vie, les combats ultra-dynamiques qui donnent des frissons, et cette esthétique déjantée qui rappelle les *anime* des années 90, le titre d’UltiZero Games prouve qu’un jeu peut être inégal et pourtant inoubliable.
À réserver aux amateurs de défis techniques, de spectacle pur, et à ceux qui cherchent une expérience hors des sentiers battus. Les autres risquent de voir surtout les coutures – et elles sont, il faut l’avouer, bien visibles. Mais pour ceux qui oseront plonger, Lost Soul Aside offre des moments de grâce qui justifient largement le voyage.
Et si, finalement, c’était ça, la vraie magie des jeux indépendants ? Oser l’imperfection pour toucher à l’exceptionnel.