NetherWorld : **Medoo, la méduse dépressive, débarque en septembre 2025** – Un mélange explosif de *Souls-like* et de satire sociale

**Medoo, la méduse dépressive : un anti-héros comme on n’en voit (presque) jamais**

*NetherWorld* ne vous propose pas de sauver le monde. Non, ici, vous incarnez **Medoo**, une méduse anthropomorphe **en pleine dégringolade sociale et émotionnelle**. Abandonné par sa femme, rongé par l’alcool et les regrets, ce personnage **pathétique mais profondément humain** (malgré ses tentacules) erre dans un univers où **le grotesque le dispute au tragique**. Imaginez un mélange entre **le désespoir d’un personnage de *Berserk*** et **l’humour noir d’un *Rick and Morty* épuré de sa légèreté** – voici le ton de *NetherWorld*.

Le studio **Hungry Pixel**, déjà connu pour son approche **décalée et sans filtre** (*Dungeon Munchies* et son mélange de rogue-lite et de cuisine chaotique), pousse ici le concept plus loin. *NetherWorld* n’est pas qu’un jeu : c’est une **expérience narrative** où chaque choix a un poids, et où **l’échec est souvent plus instructif que la victoire**. Medoo n’est pas un héros – c’est un **anti-héros raté**, et c’est précisément ce qui le rend **attachant**.

Pourquoi un tel personnage ? Selon les développeurs, l’idée était de **détourner les codes du héros classique** pour explorer des thèmes rarement abordés dans les jeux vidéo : **la dépression, l’échec social, et la quête (vaine ?) de rédemption**. Medoo n’est pas là pour sauver qui que ce soit – pas même lui-même. Et c’est **rafraîchissant**.

**Un monde en décomposition : entre *noir* pixelisé et satire sociale**

L’univers de *NetherWorld* est un **bas-fonds pixelisé** où chaque détail semble criblé de **cynisme et de désillusion**. Les rues sont peuplées de **PNJ aussi repoussants que mémorables** : des mafieux aux allures de caricatures, des enfants **psychopathes** (oui, vous avez bien lu), ou encore des "magiciens sous cocaïne" qui vous proposeront des **quêtes aussi absurdes que dangereuses**. L’ambiance rappelle **l’humour grinceur de *Disco Elysium***, mais transposé dans un **cadre 2D rétro** qui amplifie le côté **décadent et surréaliste**.

Le **pixel art**, loin d’être un simple hommage nostalgique, est ici **un outil narratif**. Les couleurs sont **saturées, les ombres profondes**, et les animations **exagérées** – comme pour souligner l’**absurdité du monde**. Les développeurs avouent s’être inspirés de **l’esthétique des films noirs** des années 40, mais aussi de **l’art underground des comics indépendants**. Résultat : un style **à la fois rétro et ultra-moderne**, qui **casse les codes** du pixel art traditionnel.

Un exemple frappant ? Le **bar où Medoo noie ses chagrins**, un lieu où les clients **se confient entre deux verres de quelque chose de douteux**, tandis qu’un **jukebox diffuse des mélodies déprimantes**. Ici, pas de quête épique – juste des **histoires de vies brisées**, racontées avec une **ironie mordante**.

**"Comment j’ai fini par braquer un casino (et pourquoi c’était une mauvaise idée)" – Le gameplay hybride de *NetherWorld***

Si l’univers de *NetherWorld* est **captivant**, son gameplay l’est tout autant – et pour cause : il **mélange les genres avec audace**. D’un côté, des **combats inspirés des *Souls-like* en 2D** (*Blasphemous*, *Death’s Gambit*), où **chaque erreur se paie cash**. Les boss, **designs aussi créatifs que terrifiants**, exigent **précision et patience** – un **géant obèse aux membres difformes**, une **entité lovecraftienne dégoulinante de vice**, ou encore un **exécuteur en costume trois-pièces** qui manie une scie circulaire comme une épée.

De l’autre, des **mini-jeux aux relents sulfureux**, qui rappellent *Papers, Please*… **si le jeu avait été conçu par un anarchiste sous amphétamines**. Braquer un casino ? **Pourquoi pas.** Participer à des combats de rue pour quelques pièces ? **Bien sûr.** Négocier avec un PNJ qui vous propose un "marché" **légalement (et moralement) douteux** ? **Évidemment.** Ces séquences, **délirantes et souvent immorales**, servent à la fois **l’histoire** (financer la quête de Medoo) et **la satire sociale** du jeu.

Le système de dialogue, lui, est un bijou de perversité. Ici, **mentir peut vous rapporter gros**… ou vous attirer des ennuis mortels. Les choix ne sont jamais **manichéens** : parfois, **la pire option est aussi la plus rentable**. Une mécanique qui rappelle *The Witcher 3*, mais avec **un humour bien plus noir** et des conséquences **immédiates et brutales**.

La **démo disponible sur Steam** permet de s’essayer à ces mécaniques **déséquilibrées à desseins**. Et attention : **le jeu ne vous prend pas par la main**. Si vous aimez les défis **aussi cérébraux que viscéraux**, *NetherWorld* est fait pour vous.

**Derrière les tentacules : les coulisses d’un jeu qui assume son côté "trop bizarre pour les masses"**

*NetherWorld* n’est pas un jeu **grand public** – et ses créateurs **assument totalement**. Dans une interview récente, l’équipe de **Hungry Pixel** a expliqué avoir **volontairement évité les compromis** pour créer une œuvre **cohérente, même si dérangeante**.

Un exemple ? La scène où Medoo **doit choisir entre sauver un enfant ou voler son goûter** pour survivre. **"On voulait que les joueurs ressentent le poids de leurs actes, même les plus minimes"**, explique le directeur créatif. **"Dans *NetherWorld*, il n’y a pas de 'bonnes' décisions – juste des choix, et leurs conséquences."**

Autre détail marquant : **le jeu a failli ne jamais voir le jour**. À l’origine, *NetherWorld* était un **projet solo** d’un développeur qui voulait explorer **la dépression à travers un personnage non-humain**. Le studio a repris l’idée, l’a **élargie**, mais a gardé **l’esprit initial** : **un jeu qui parle de faillite personnelle, sans édulcorer la réalité**.

**Pourquoi une méduse ?** **"Parce que c’est un être à la fois fragile et dangereux"**, répond l’équipe. **"Comme Medoo : il peut blesser les autres, mais il est surtout en train de se détruire lui-même."** Une métaphore **puissante**, qui donne au jeu une **profondeur rare** dans le paysage vidéo-ludique actuel.

**Comparaisons (in)attendues : *NetherWorld* et ses cousins déjantés**

Si *NetherWorld* est **unique**, il emprunte des éléments à plusieurs œuvres cultes – **pour mieux les détourners**.

• *Disco Elysium* : Pour **l’humour noir et les dialogues profonds**, mais avec une **violence bien plus frontale**.
• *Blasphemous* : Pour les **combats *Souls-like* en 2D**, mais dans un **cadre bien moins héroïque**.
• *Kentucky Route Zero* : Pour **l’absurdité poétique**, mais avec un **cynisme bien plus mordant**.
• *Undertale* : Pour le **pixel art expressif**, mais **sans la naïveté** – ici, les personnages **ne vous feront pas de cadeaux**.

**Ce qui distingue *NetherWorld* ?** Son **refus de l’héroïsme**. Là où la plupart des jeux vous poussent à **devenir plus fort**, ici, **vous stagnez, vous régressez, vous survivez**. Et c’est **libérateur**.