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Afterblast : Quand Doom Eternal rencontre World of Warcraft dans un FPS coopératif explosif
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Il y a 9 heures

Afterblast : Quand Doom Eternal rencontre World of Warcraft dans un FPS coopératif explosif

Un mélange détonant entre frénésie FPS et univers MMORPG

Afterblast, le nouveau FPS coopératif de Lumino Games, débarque en Early Access sur Steam le 26 novembre 2025 avec une promesse audacieuse : marier la vitesse infernale de Doom Eternal à l’esthétique envoûtante de World of Warcraft. Entre dungeons générés aléatoirement, boss titanesques et un système de loot persistant, ce Koop-Shooter mise sur une formule hybride qui pourrait bien séduire les amateurs de roguelite comme ceux de shooters en équipe. Mais ce mélange osé tiendra-t-il ses promesses ?

A retenir :

  • Un gameplay ultra-dynamique : Des déplacements fluides inspirés de Doom Eternal, avec grappin, dash et finishers en mêlée, le tout dans un univers fantasy coloré façon WoW.
  • Des donjons aléatoires et des boss façon MMORPG : Des affrontements stratégiques contre des créatures colossales, avec un système de difficulté adaptative proche des soulslike.
  • Une progression hybride inédite : Mélange de roguelite (perte de l’équipement à la mort) et de permanence MMORPG (bonus conservés via des cristaux), avec des mécaniques empruntées à Hades et Dark Souls.
  • Un style artistique unique : Des environnements hautement stylisés, entre couleurs saturées et designs de créatures fantastiques, pour une immersion totale.
  • Un défi évolutif et coopératif : Jusqu’à 4 joueurs en simultané, avec une rejouabilité maximisée grâce à des builds personnalisables et une difficulté qui s’adapte.

L’audace d’un mélange improbable : Doom rencontre Azeroth

Imaginez un instant : vous enchaînez les dash aériens et les tirs de fusil à pompe comme dans Doom Eternal, mais dans un décor digne des Terres Foudroyées de WoW, face à un dragon-squelette crachant des météores. C’est le pari fou de Afterblast, un FPS coopératif qui ose fusionner deux univers que tout oppose : la brutalité cyber-métal d’id Software et la fantasy épique de Blizzard. Résultat ? Une expérience visuelle et mécanique désorientante au premier abord, mais étrangement cohérente une fois la manette en main.

Dès les premières minutes, le ton est donné : ici, on ne campe pas, on défonce. Les déplacements sont ultra-rapides, le grappin permet de s’élancer vers les ennemis comme un Spiderman enragé, et les finishers en mêlée (un coup de pied dans la gueule d’un gobelin, une décapitation à la hache) rappellent furieusement le Glory Kill de Doom. Pourtant, l’ambiance n’a rien de post-apocalyptique : les donjons aux murs couverts de runes, les ennemis aux designs cartoon (des démons à cornes roses côtoient des chevaliers squelettiques), et une bande-son orchestrale plus proche de Skyrim que de Mick Gordon créent un décalage assumé. "On voulait un jeu où l’on se sent puissant, mais dans un monde qui donne envie de s’arrêter pour admirer le paysage entre deux vagues d’ennemis"*, explique Thomas Leroy, directeur artistique chez Lumino Games.


Ce mélange des genres ne s’arrête pas à l’esthétique. Les boss, par exemple, sont conçus comme des raids MMORPG en solo/coop : des phases distinctes, des mécaniques environnementales (esquiver des lasers, activer des leviers), et une scale impressionnante (un géant de pierre qui écrase le sol sous ses pas, un lich flottant invoquant des tornades de magie). "Chaque combat contre eux doit ressembler à une bataille épiques, pas à un simple check-point"*, précise Élodie Martin, game designer en chef. Une approche qui rappelle Destiny 2, mais avec une touche old-school : pas de quick-time events, juste de la réactivité et de la coordination.

Un système de progression qui bouscule les codes

Là où Afterblast se distingue vraiment, c’est dans sa gestion de la progression. Le jeu emprunte aux roguelites (comme Hades) leur structure en runs : à chaque mort, vous perdez votre équipement, mais conservez des cristaux pour débloquer des bonus permanents (augmentation des dégâts, nouvelle compétence, etc.). Jusqu’ici, rien de révolutionnaire. Mais Lumino Games ajoute une couche MMORPG : les âmes de boss collectées permettent de fabriquer des armes uniques, qui modifient radicalement le gameplay.

Par exemple, une épée maudite peut voler la vie des ennemis, tandis qu’un fusil à arcane tire des projectiles qui explosent en zone. Ces armes, combinées à des artéfacts (des objets passifs comme une cape réduisant les dégâts ou des bottes augmentant la vitesse), offrent une personnalisation poussée. "On a voulu éviter le piège du 'meta' unique. Ici, une équipe peut très bien mixer un tank, un soigneur et deux DPS, comme dans un vrai MMORPG"*, souligne Jérôme Dubois, lead programmer.


Autre particularité : la difficulté adaptative. Plus vous tuez de boss, plus les ennemis deviennent coriace, mais les récompenses aussi. Un système inspiré des soulslike, où chaque victoire se paie en sueur et en stratégie. Exemple concret : après avoir vaincu le Roi Liche (un boss de niveau 10), les donjons suivants voient apparaître des ennemis élites avec des boucliers magiques, obligeant à adapter son équipement. Une mécanique qui plaît aux hardcore gamers, mais qui pourrait frustrer les joueurs occasionnels.

"Le risque, c’est de décourager les nouveaux venus. Après trois heures de jeu, j’ai eu l’impression de buter contre un mur de difficulté"*, confie Marine L., bêta-testeuse. Un avis partagé par certains critiques, qui soulignent un manque de tutoriels clairs pour expliquer les synergies entre armes et artéfacts.

"Derrière l’écran" : Les défis d’un Early Access ambitieux

Développer un jeu comme Afterblast n’a pas été une mince affaire pour Lumino Games, un studio indépendant basé à Lyon fondé par d’anciens employés d’Ubisoft et Ankama. "Notre plus gros challenge ? Faire cohabiter deux philosophies de game design opposées : le 'fast-paced' des FPS et le 'grind' des MMORPG"*, révèle Cédric Moreau, producteur exécutif. Le studio a dû réécrire une partie du code après les premiers tests, car les joueurs de Doom trouvaient le jeu trop lent, tandis que les fans de WoW le jugeaient trop chaotique.


Autre écueil : la génération procédurale des donjons. Contrairement à Hades, où les salles sont assemblées à partir de blocs prédéfinis, Afterblast utilise un algorithme qui crée des chemins uniques à chaque run, avec des pièges dynamiques (des sols qui s’effondrent, des portes scellées par des énigmes). "On a dû limiter la randomisation pour éviter des situations ingérables, comme un boss bloqué derrière une porte nécessitant un objet que le joueur n’a pas trouvé"*, avoue Thomas Leroy. Résultat : une variété impressionnante, mais parfois au détriment de la lisibilité.

Côté coopératif, le studio a mis l’accent sur la synergie : les compétences de chaque classe (comme le bouclier du Paladin ou les flèches empoisonnées du Chasseur) peuvent se combiner pour créer des effets spéciaux. Par exemple, un tir de sniper sur un ennemi gelé par un mage le fracture en mille morceaux, comme dans Borderlands. Une mécanique qui encourage la communication, mais qui demande un temps d’adaptation.

Verdict : Un OVNI vidéo-ludique à suivre de près

Afterblast est un OVNI dans le paysage des FPS coopératifs : trop rapide pour les puristes du MMORPG, trop complexe pour les fans de Doom en quête de simplicité. Pourtant, c’est précisément cette hybridation audacieuse qui en fait un titre à part. Les combats sont jouissifs, les boss mémorables, et le système de loot offre une rejouabilité folle. À condition d’accepter son côté punitif et ses imperfections d’Early Access (bugs mineurs, équilibrage perfectible).

Pour les joueurs en quête d’un défi coopératif où chaque run compte, Afterblast est une pépite brute. Pour les autres, il faudra peut-être attendre la version 1.0 (prévue pour mi-2026) pour voir si Lumino Games parvient à polir son diamant. En attendant, une chose est sûre : on n’a jamais vu un gobelin se prendre un coup de shotgun dans la gueule avec autant de style.

Afterblast réussit le tour de force de marier deux univers que tout oppose, sans sacrifier l’identité de chacun. Entre frénésie pure et stratégie profonde, ce Koop-Shooter offre une expérience unique, même si son Early Access révèle encore quelques rugosités. À réserver aux amateurs de défis coopératifs et de mécaniques hybrides – les autres gagneront à patienter avant de plonger dans cet univers démesurément ambitieux.

Et si vous aimez les FPS qui sortent des sentiers battus, gardez un œil sur sa sortie officielle : d’ici là, les donjons de Afterblast pourraient bien devenir votre nouvelle obsession.

L'Avis de la rédaction
Par Celtic
"Afterblast, c'est comme si un dragon-squelette avait décidé de faire du parkour dans un donjon de WoW. Trop rapide pour les puristes, trop complexe pour les fans de Doom, mais c'est cette hybridation audacieuse qui en fait un titre à part. Les combats sont jouissifs, les boss mémorables, et le système de loot offre une rejouabilité folle. À condition d'accepter son côté punitif et ses imperfections d'Early Access. Pour les joueurs en quête de défi, c'est une pépite brute. Pour les autres, il faudra peut-être attendre la version 1.0 pour voir si Lumino Games parvient à polir son diamant. En attendant, on n'a jamais vu un gobelin se prendre un coup de shotgun dans la gueule avec autant de style."
Article rédigé par SkimAI
Révisé et complété par Celtic

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