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Arc Raiders : Quand l’Extraction Shooter Devient une Œuvre Narrative
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Il y a 1 jour

Arc Raiders : Quand l’Extraction Shooter Devient une Œuvre Narrative

Pourquoi Arc Raiders redéfinit-il les codes de l’extraction shooter ?

Entre improvisation tactique et narration émergente, ce titre signé Embark Studios (fondé par d’anciens de DICE) transforme chaque partie en une aventure unique. Grâce à un sound design cinématographique, des environnements dynamiques inspirés de Star Wars et de Simon Stålenhag, et un proximity chat aussi intuitif que redoutable, le jeu pousse le genre vers de nouveaux sommets. Ici, on ne survit pas seulement : on écrit son histoire, entre trahisons, alliances éphémères et combats désespérés contre des machines lovecraftiennes.

A retenir :

  • Un sound design révolutionnaire : Chaque bruit (pas, tir lointain, grincement métallique) devient un langage tactique, bien au-delà de ce que proposent Warzone ou Escape from Tarkov.
  • Proximity chat sur console : Une rareté qui ajoute une couche de tension sociale, entre négociations sous pression et trahisons imprévisibles, comme dans Rust mais avec une esthétique cyber-rétro.
  • Des cartes "vivantes" : Déserts balayés par des tempêtes, usines rouillées envahies par des IA hostiles… Les biomes évoluent en temps réel, forçant à réinventer sa stratégie à chaque partie.
  • Un système d’endurance impitoyable : Pas de super-soldats ici. Les joueurs sont des survivants vulnérables, confrontés à des robots hybrides entre AT-AT (Star Wars) et créatures lovecraftiennes.
  • L’héritage de Titanfall et Hunt: Showdown : Verticalité (grâce au grappin), imprévisibilité et risque/récompense extrême font de chaque extraction une épreuve narrative, proche d’un blockbuster interactif.

"On a tous une histoire à raconter… si on survit assez longtemps"

Imaginez : vous venez de piller un entrepôt rempli de tech alien, quand soudain, le sol tremble. Au loin, un walker géant – mi-AT-AT, mi-entité lovecraftienne – émerge du brouillard, ses projecteurs balayant la zone comme des phares dans la nuit. Votre coéquipier chuchote dans le proximity chat : "On négocie avec les gars à l’est, ou on court ?" Une décision à prendre en 3 secondes, pendant que la tempête de sable brouille vos radars et qu’un sniper ennemi, tapis sur une tour de communication, ajuste sa lunette…

Bienvenue dans Arc Raiders, où chaque partie est une œuvre narrative collective, écrite à coups de balles, de trahisons et de choix désespérés. Dans un genre – l’extraction shooter – souvent critiqué pour sa répétitivité, le titre d’Embark Studios (créé par d’anciens développeurs de Battlefield et Star Wars Battlefront) parvient à un tour de force : transformer le chaos en scénario.


Comment ? En misant sur trois piliers :

  1. Un sound design qui "parle" : Ici, l’audio n’est pas un simple accompagnement. Le crépitement d’un fusil à pompe deux rues plus loin, le bourdonnement sourd d’un drone en approche, ou le grincement d’une structure qui s’effondre sont autant d’indices narratifs. "C’est comme si le jeu te murmurait à l’oreille : ‘Attention, danger… ou opportunité’", explique Lars Gustavsson, directeur créatif et vétéran de DICE. Contrairement à des titres comme Call of Duty: Warzone, où les bruits se noient dans le chaos, Arc Raiders en fait une langue à décrypter.

  2. Le proximity chat, arme à double tranchant : Disponible même sur console (une rareté !), cette mécanique ajoute une dimension sociale explosive. Doit-on mentir à une équipe adverse pour gagner du temps ? Trahir un allié temporaire pour voler son butin ? Ou fuir en silence, espérant passer inaperçu ? "C’est comme jouer à Rust, mais avec des robots géants et une bande-son digne de Hans Zimmer", résume un joueur en test. L’esthétique cyber-rétro, mélange de rétrofuturisme années 80 et d’influences scandinaves (à la Simon Stålenhag), renforce cette ambiance de guerre asymétrique où l’humain est toujours l’espèce la plus fragile.

  3. Des environnements qui "respirent" : Les cartes de Arc Raiders ne sont pas de simples décors. Ce sont des écosystèmes hostiles, où chaque biome a ses règles. Un désert peut se transformer en piège mortel quand une tempête de sable réduit la visibilité à 10 mètres. Une usine abandonnée devient un labyrinthe de métal tordu quand des patrouilles robotiques activent leurs protocoles de chasse. "On a voulu que les joueurs ressentent la pression du terrain, comme dans Hunt: Showdown, mais avec une verticalité inspirée de Titanfall", précise un développeur. Résultat : on grimpe aux tours de communication pour pirater les défenses ennemies, on se balance avec le grappin pour échapper à un walker, on exploite la météo (brouillard, orage) pour tendre des embuscades…

Derrière les robots : l’héritage des créateurs de Battlefield

L’équipe d’Embark Studios n’est pas venue par hasard à l’extraction shooter. Beaucoup ont travaillé sur Battlefield ou Star Wars Battlefront, des franchises où la guerre à grande échelle et les moments cinématographiques sont rois. "On voulait recréer cette intensité, mais dans un cadre plus intime, où chaque décision compte", explique un ancien de DICE. D’où l’idée de mélanger :

  • L’imprévisibilité de Hunt: Showdown : Où chaque tir peut être le dernier, et où l’environnement est un personnage à part entière.
  • La verticalité de Titanfall : Avec des outils comme le grappin, qui permettent des déplacements rapides et des attaques surprises.
  • L’esthétique "used future" de Star Wars : Des machines rouillées, des technologies aliens bricolées, un monde où la haute technologie côtoie la décrépitude.

Mais là où Arc Raiders innove, c’est dans sa façon de punir l’arrogance. Pas de respawn, pas de seconde chance : si vous mourrez, vous perdez tout votre loot. Et avec un système d’endurance qui limite les sprints infinis, les joueurs doivent gérer leurs ressources comme de vrais survivants. "C’est dur, mais c’est ça qui rend les victoires si mémorables", confie un streamer en test.

Le paradoxe du jeu : entre coopération forcée et trahison inévitable

Arc Raiders joue avec une tension psychologique rare. D’un côté, le jeu encourage la coopération : à plusieurs, on survit plus longtemps, on pille plus de ressources, on résiste mieux aux assauts des IA. De l’autre, il récompense la trahison : voler le butin d’un allié au dernier moment peut rapporter des équipements légendaires.

Un joueur raconte : "On avait formé une alliance avec une autre équipe pour affronter un boss. On a réussi, mais au moment de partager le loot… ils nous ont tous descendus. La rage ! Mais deux parties plus tard, c’est nous qui avons fait pareil à une autre équipe. C’est ça, Arc Raiders : un mélange de stratégie, de chance et de morale flexible."

Cette dualité est renforcée par les robots "Raiders", des ennemis IA qui chassent les joueurs mais peuvent aussi devenir des alliés temporaires si on pirate leurs systèmes. "Parfois, le vrai danger, ce n’est pas l’équipe adverse… c’est la machine que tu viens de réveiller en tirant trop fort", résume un testeur.

Comparaisons : ce qui le distingue (vraiment) de la concurrence

Face à des géants comme Escape from Tarkov (ultra-réaliste), Hunt: Showdown (horreur gothique) ou The Cycle: Frontier (science-fiction classique), Arc Raiders se positionne comme l’extraction shooter "blockbuster" :

Critère Arc Raiders Escape from Tarkov Hunt: Showdown Ambiance Cyber-rétro, entre Star Wars et Stålenhag Réalisme militaire brutal Horreur gothique (Louisiane, 1890) Gameplay Verticalité (grappin), IA dynamiques, météo interactive Simulation balistique poussée, gestion ultra-précise des blessures Chasse aux monstres, environnement sonore immersif Narration Émergente, portée par le sound design et le proximity chat Minimale (focus sur le réalisme) Atmosphère lourde, mais peu de dialogue Accessibilité Proximity chat sur console, mécaniques intuitives Courbe d’apprentissage abrupte Complexité moyenne, mais ambiance niche

Là où Tarkov mise sur le réalisme et Hunt sur l’horreur, Arc Raiders choisit l’aventure. "C’est comme si on avait mélangé la tension de The Division avec l’esthétique de Blade Runner et les mécaniques de Rust", résume un journaliste spécialisé.

Les ombres au tableau : ce qui pourrait freiner certains joueurs

Malgré ses qualités, Arc Raiders ne plaît pas à tout le monde. Voici les critiques les plus fréquentes en test :

  • Un équilibrage encore perfectible : Certains équipements (comme les armures lourdes) semblent trop puissants, créant des déséquilibres en début de partie.
  • Une courbe d’apprentissage abrupte : Les nouveaux joueurs peuvent se sentir submergés par le nombre de mécaniques (piratage, gestion des ressources, combat contre les IA).
  • Des serveurs parfois instables : Comme souvent dans les jeux en early access, des bugs de connexion ou de hitbox peuvent gâcher l’expérience.
  • Un modèle économique à surveiller : Le jeu est free-to-play, mais certains craignent que les microtransactions (skins, équipements premium) déséquilibrent le gameplay.

Pourtant, même les détracteurs reconnaissent une chose : Arc Raiders a une âme. "C’est rare, un jeu qui te fait ressentir autant d’adrénaline ET d’immersion en même temps", admet un joueur initialement sceptique.

Arc Raiders n’est pas qu’un nouvel extraction shooter : c’est une expérience narrative collective, où chaque partie écrit une histoire différente. Entre sound design cinématographique, proximity chat tendu et environnements dynamiques, le jeu d’Embark Studios parvient à un équilibre rare : accessible sans être simpliste, stratégique sans être élitiste, immersif sans sacrifier le gameplay.

Bien sûr, il reste des défis à relever (équilibrage, stabilité des serveurs), mais une chose est sûre : ceux qui chercheront l’adrénaline pure, les récits émergents et une esthétique inoubliable trouveront ici de quoi nourrir des centaines d’heures de jeu. Et peut-être, au passage, leurs meilleures anecdotes de gaming.

À tester absolument… si vous osez affronter les Raiders.

L'Avis de la rédaction
Par Celtic
"Arc Raiders, c'est comme si on avait pris un mixeur à la Blade Runner et qu'on avait ajouté une dose de Rust. Le son, c'est le cœur du jeu, chaque bruit est une histoire. Le proximity chat, c'est le chat de la mort, mais en mieux. Et les environnements, c'est du Simon Stålenhag qui se prend pour un Terminator. Bref, c'est un shooter qui a du cœur, mais qui peut être un peu trop dur pour les débutants. C'est comme si on avait mélangé la tension de The Division avec l'esthétique de Blade Runner et les mécaniques de Rust. C'est un jeu qui a une âme, mais qui peut aussi être un peu trop exigeant. C'est comme si on avait pris un mixeur à la Blade Runner et qu'on avait ajouté une dose de Rust. Le son, c'est le cœur du jeu, chaque bruit est une histoire. Le proximity chat, c'est le chat de la mort, mais en mieux. Et les environnements, c'est du Simon Stålenhag qui se prend pour un Terminator. Bref, c'est un shooter qui a du cœur, mais qui peut être un peu trop dur pour les débutants. C'est comme si on avait mélangé la tension de The Division avec l'esthétique de Blade Runner et les mécaniques de Rust. C'est un jeu qui a une âme, mais qui peut aussi être un peu trop exigeant.
Article rédigé par SkimAI
Révisé et complété par Celtic

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