Il y a 56 jours
Baby Steps : Le Défi Absurde et Génial de la Marche sur PS5 (8 Septembre)
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Un jeu où chaque pas est une aventure… ou un calvaire ?
Baby Steps, révélé en fanfare lors du dernier State of Play, propose une expérience aussi déroutante que fascinante : incarner un adulte réapprenant à marcher, avec une physique procédurale si réaliste qu’elle en devient absurde. Entre QWOP et Death Stranding, ce titre divise déjà : GOTY potentiel pour les uns, blague prolongée pour les autres. Sortie le 8 septembre sur PS5, entre Hell is Us et Borderlands 4, Sony prend un risque calculé en misant sur ce gameplay expérimental qui pousse les limites du contrôle et de la simulation.
A retenir :
- Baby Steps sort le 8 septembre sur PS5, un jeu où marcher devient un défi technique aussi hilarant que frustrant, entre QWOP et Human: Fall Flat.
- Une simulation biomécanique ultra-réaliste : chaque muscle, chaque déséquilibre est calculé en temps réel, pour un résultat à mi-chemin entre le génie expérimental et l’OVNI ludique.
- Sony mise gros sur ce titre niché, lui offrant une visibilité rare (ouverture du State of Play), comme pour The Artful Escape en 2021. Un pari risqué entre audace artistique et coup marketing.
- Les 10 minutes de démonstration révèlent des scénarios interactifs (escaliers, pentes) et des réflexes réalistes (bras qui se tendent, tête qui bascule), prouvant que le jeu va bien au-delà du simple gag.
- Entre GOTY inattendu et échec mémorable, Baby Steps interroge : et si le vrai défi, c’était de réinventer l’humour dans le jeu vidéo sans tomber dans la parodie ?
"Et si marcher était le jeu le plus difficile de 2024 ?"
Quand Baby Steps a fait son apparition lors du State of Play du 21 août 2024, les réseaux sociaux ont littéralement explosé. Pas à cause de graphismes époustouflants ou d’une narration ambitieuse, mais parce que le jeu ose un pari aussi simple qu’absurde : vous incarnez un adulte qui réapprend à marcher. Oui, vous avez bien lu. Pas de combats épiques, pas de quêtes secondaires, juste… la lutte acharnée pour aligner deux pieds sans s’étaler de tout son long.
Les 10 minutes de gameplay présentées ont révélé une mécanique aussi déroutante que captivante : une physique procédurale si poussée qu’elle rappelle QWOP (ce jeu de course où contrôler un coureur relève du supplice), mais avec une touche de réalisme biomécanique qui force l’admiration. Chaque pas est une victoire, chaque chute une humiliation. Et il y en a, des chutes. Beaucoup.
Le parallèle avec Death Stranding n’est pas innocent : ici aussi, la "logistique" est reine, sauf qu’au lieu de livrer des colis en équilibrant des boîtes, vous luttez pour avancer de cinq mètres sans finir le nez dans le sol. Une folie qui divise déjà la communauté : entre ceux qui y voient un chef-d’œuvre expérimental (un GOTY potentiel, vraiment ?) et les sceptiques convaincus qu’il s’agit d’une blague de développeurs poussée trop loin. Sortie prévue le 8 septembre sur PS5, entre deux mastodontes que sont Hell is Us et Borderlands 4.
Sony et l’art de miser sur l’inattendu : un coup de poker ?
Ce qui surprend avec Baby Steps, c’est moins son concept que l’engouement de Sony pour un jeu aussi niché. Une place d’honneur en ouverture du State of Play, 10 minutes de démonstration, une communication qui frise l’overdose… Pourquoi un tel traitement pour un jeu où l’on trébuche comme un bambin ?
La réponse tient peut-être dans l’histoire récente de PlayStation. En 2021, The Artful Escape – un jeu aux allures de comédie musicale psychédélique – avait bénéficié d’une visibilité similaire. Résultat ? Un titre culte, encensé par la critique malgré (ou grâce à ?) son public restreint. Baby Steps semble emprunter la même voie, mais avec une différence majeure : là où The Artful Escape misait sur l’art et la narration, Baby Steps assume un parti pris purement mécanique. Pas d’histoire, pas de dialogues, juste… la lutte contre la gravité.
Les comparaisons avec I Am Bread (2015, où vous incarnez une tranche de pain) ou Getting Over It (2017, l’escalade d’une montagne avec un marteau) sont inévitables. Ces jeux ont en commun un gameplay contre-intuitif, conçu pour frustrer autant qu’amuser. Mais Baby Steps se distingue par son approche minimaliste et réaliste : pas de second degré apparent, pas de satire. Juste une simulation de marche poussée à l’extrême.
"Est-ce que Sony croit vraiment au potentiel commercial de Baby Steps, ou est-ce une opération pour montrer que PlayStation ose encore prendre des risques ?" s’interroge Thomas V., rédacteur pour JeuxVideo.com. Une question légitime, quand on sait que le jeu sortira en pleine période de sorties AAA. Un test de résistance pour les joueurs… et pour la stratégie de Sony.
"Derrière l’absurdité, une prouesse technique insoupçonnée"
À première vue, Baby Steps ressemble à un gag étiré sur 10 heures de gameplay. Pourtant, le studio Maxi Boch a collaboré avec des experts en biomécanique pour créer un système de physique procédurale d’une précision rare. Chaque muscle, chaque déséquilibre, chaque réaction du corps est simulé en temps réel, avec un niveau de détail qui rappelle Human: Fall Flat, mais en bien plus ambitieux.
Les 10 minutes de démonstration ont révélé des éléments surprenants :
- Des scénarios interactifs : les escaliers, les pentes et les obstacles réagissent dynamiquement à vos chutes (et elles seront nombreuses).
- Des réflexes "réalistes" : votre personnage tend les bras pour se rattraper, bascule la tête en arrière, et adopte des postures de protection instinctives.
- Une progression subtile : plus vous jouez, plus votre "marche" s’améliore… mais les défis deviennent aussi plus complexes (sauter, courir, éviter des pièges).
Pourtant, une question persiste : cette rigueur technique suffira-t-elle à justifier l’achat ? Ou Baby Steps restera-t-il un OVNI ludique, apprécié pour son audace mais oublié après quelques heures de jeu ? Le 8 septembre nous le dira.
"Le jeu qui pourrait redéfinir (ou tuer) le genre 'expérimental'"
Si Baby Steps intrigue autant, c’est parce qu’il pousse une idée simple à son paroxysme : et si le gameplay, c’était juste… marcher ? Une question qui en soulève une autre : jusqu’où peut-on aller dans l’abstraction avant de perdre les joueurs ?
Les précédents ne manquent pas :
- QWOP (2010) : un jeu de course où contrôler un athlète relève du cauchemar. Cultissime, mais ultra-niché.
- Getting Over It (2017) : une métaphore de la frustration, avec un marteau et une montagne. Adoré ou détesté.
- I Am Bread (2015) : une tranche de pain qui veut devenir un toast. Absurde, mais génial sur le papier.
"Soit c’est un chef-d’œuvre méconnu qui trouvera son public, soit c’est le jeu qui tuera définitivement l’envie des éditeurs de financer des projets aussi risqués", analyse Julien Chièze, spécialiste du jeu indépendant. Un enjeu bien plus grand que celui de savoir si vous arriverez à monter un escalier sans tomber.
"8 septembre : le jour où la PS5 deviendra une salle de rééducation ?"
Avec Hell is Us (un survival-horror sombre) et Borderlands 4 (un FPS déjanté) en compétition, Baby Steps pourrait sembler bien pâle. Pourtant, c’est peut-être là sa force : offrir une expérience unique, loin des blockbusters formatés.
Les joueurs qui oseront se lancer découvriront :
- Un mode "Défi" : des parcours chronométrés où chaque chute est sanctionnée.
- Un mode "Libre" : explorez un monde ouvert (enfin, "ouvert"…) et testez vos limites.
- Un éditeur de niveaux : créez vos propres parcours sadique et partagez-les en ligne.
Alors, prêt à réapprendre à marcher ? À en juger par les réactions en ligne, Baby Steps sera soit le jeu le plus drôle de 2024, soit celui que vous désinstallerez après 30 minutes. Une chose est sûre : on n’avait pas vu un jeu aussi audacieux depuis longtemps.
Entre prouesse biomécanique et humour physique, entre GOTY potentiel et blague prolongée, une chose est certaine : vous n’oubliez pas de sitôt la première fois où vous parviendrez à faire dix pas sans tomber. Et ça, c’est déjà une victoire.