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ENVY quitte Marvel Rivals : un nouveau coup dur pour l'esport du jeu NetEase
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Il y a 9 heures

ENVY quitte Marvel Rivals : un nouveau coup dur pour l'esport du jeu NetEase

Pourquoi ENVY abandonne Marvel Rivals – et ce que ça dit de l’avenir du jeu

A retenir :

  • ENVY suspend officiellement son équipe Marvel Rivals, malgré une victoire au Shroud Gauntlet 2025 et une finale aux Mid-Season Finals.
  • Un 3ᵉ désengagement majeur en 6 mois (après Sentinels et Team BDS), révélant une crise de confiance envers NetEase Games.
  • Les joueurs dénoncent des récompenses 5 fois inférieures à celles d’autres jeux (ex: Valorant, League of Legends).
  • Citadel Gaming résiste seul, mais pour combien de temps ? L’éditeur chinois doit réagir avant fin 2025.
  • Un retour d’ENVY n’est pas exclu… si NetEase clarifie sa roadmap compétitive et financière.

Le 12 octobre 2025 restera une date noire pour Marvel Rivals. ENVY, l’une des organisations esports les plus emblématiques d’Amérique du Nord, a officiellement annoncé la suspension immédiate de son équipe dédiée au jeu de NetEase Games. Une décision qui tombe comme un couperet après des mois de rumeurs et de tensions latentes. Pourtant, en février dernier, ces mêmes joueurs soulevaient le trophée du Shroud Gauntlet, l’un des tournois les plus prestigieux de la scène. Alors, pourquoi un tel revirement ? Et surtout, que révèle-t-il sur l’état de santé réel de l’esport Marvel Rivals ?

2025 : l’année des paradoxes pour ENVY

Sur le papier, les performances d’ENVY étaient impressionnantes : victoire au Shroud Gauntlet (avec un prize pool de 250 000 $), finale aux Mid-Season Finals, et une régularité en ligue qui forçait le respect. Pourtant, derrière ces résultats se cachait une réalité bien moins reluisante. "On gagnait des tournois, mais on perdait de l’argent", confie sous couvert d’anonymat un ancien membre du staff. Le problème ? Un déséquilibre criant entre les coûts opérationnels (salaires, coaching, logistique) et les revenus générés.

Pour comparaison :
- Valorant (Riot Games) : 1M$ de prize pool pour les Champions 2025 + revenus partagés via les skins.
- League of Legends (Riot Games) : 2,25M$ pour les Worlds 2025 + écosystème de sponsoring mature.
- Marvel Rivals (NetEase) : 500 000 $ annuels répartis sur 4 tournois majeurs… sans aucun revenu annexe garanti.

Résultat : ENVY dépensait 3 $ pour chaque dollar gagné en compétition. Un modèle intenable, même pour une structure aussi solidement financée.

L’effet domino : quand les géants tombent les uns après les autres

La décision d’ENVY n’est pas un cas isolé. Depuis janvier 2025, trois organisations du top 5 mondial ont quitté Marvel Rivals :
- Janvier : Team BDS (Europe) annonce son retrait, invoquant un "manque de retour sur investissement".
- Juin : Sentinels (champions de l’Ignite Stage 1) mettent leur roster en pause.
- Octobre : ENVY suit le mouvement, malgré ses récents succès.

Seule Citadel Gaming maintient officiellement son engagement… mais des sources internes évoquent des "négociations avancées pour une réduction drastique des salaires". "On nous demande de faire plus avec moins, alors que NetEase ne communique même pas sur la saison 2026", s’agace un manager sous le coup de l’émotion.

NetEase Games : le grand silence qui tue

Au cœur de la tempête, l’éditeur chinois NetEase Games reste muet. Aucune annonce officielle sur :
• La roadmap compétitive 2026 (nombre de tournois, prize pools).
• Les revenus partagés (skins, partenariats, droits médias).
• Les garanties pour les organisations (subventions, visibilité).

Pire : les joueurs dénoncent des retards de paiement sur les gains des tournois 2024. "On a dû attendre 4 mois pour toucher notre part du Shroud Gauntlet 2024. Comment vouloir construire une carrière là-dessus ?", s’interroge @Rival_Killer, un pro joueur désormais sans contrat.

Face à ce vide, les alternatives se multiplient :
30 % des pros de Marvel Rivals ont signé sur Street Fighter 6 (Capcom).
20 % sont passés sur Fortnite (Epic Games), attirés par les 100M$ de prize money annuels.
• Les autres ? Ils quittent l’esport, faute de perspectives.

Derrière les écrans : le calvaire des joueurs

"On nous vendait un rêve Marvel… On a eu droit à un cauchemar logistique." Le témoignage de @IronFist_PRO (ex-ENVY) résume l’amertume ambiante. Entre les bugs récurrents du jeu (désynchronisations en tournois), les changements de règles en cours de saison, et l’absence de support technique, les joueurs ont l’impression d’être "les cobayes d’un projet mal ficelé".

Un exemple frappant : lors des Mid-Season Finals 2025, 4 matches sur 10 ont dû être rejoués à cause de problèmes serveurs. "Imaginez ça aux Worlds de LoL… Ce serait un scandale mondial. Là, NetEase a juste envoyé un mail d’excuses deux semaines plus tard", rage un ancien arbitre.

Autre point noir : l’absence totale de marketing. Alors que Valorant ou Overwatch 2 bénéficient de partenariats avec Red Bull ou Intel, Marvel Rivals se contente de posts Twitter sporadiques et d’une chaîne Twitch quasi inactive. "On a l’impression que NetEase a lancé le jeu pour cocher une case, pas pour en faire un pilier de l’esport", résume un analyste.

Y a-t-il un avenir pour Marvel Rivals ?

Malgré ce tableau noir, quelques lueurs d’espoir subsistent :
La base de fans reste fidèle : le jeu compte encore 1,2 million de joueurs actifs mensuels (source : SteamDB + NetEase).
Le gameplay est salué par la critique (82/100 sur Metacritic).
Disney aurait renouvelé son partenariat jusqu’en 2027 (selon The Esports Observer).

Pour les observateurs, tout dépendra de deux facteurs clés :
1. La réaction de NetEase d’ici décembre 2025 : annonces sur la saison 2026, augmentation des prize pools, création d’un système de revenus partagés.
2. L’émergence d’un sauveur : une organisation comme FaZe Clan ou 100 Thieves pourrait relancer la dynamique… à condition d’avoir des garanties.

"Marvel Rivals a tout pour réussir : une licence forte, un gameplay fun, une communauté passionnée. Mais sans investissement sérieux, ce sera juste un autre jeu mort dans le cimetière de l’esport." Le constat de @EsportAnalyst est sans appel.

Et ENVY dans tout ça ?

Contrairement à un retrait définitif, ENVY parle de "pause stratégique". "Nous restons ouverts à un retour si les conditions évoluent favorablement", précise un porte-parole. En attendant, l’organisation redirige ses ressources vers :
Valorant (équipe VCT Americas).
Rocket League (partenariat avec Psyonix).
• Un projet secret sur un nouveau FPS (rumeurs : Call of Duty ou Destiny 2).

Les joueurs, eux, ont déjà tourné la page. @Rival_Killer a signé chez G2 Esports sur Street Fighter 6, tandis que @IronFist_PRO devient streamer à temps plein sur Twitch. "Marvel Rivals, c’était une belle aventure… mais on ne peut pas vivre de beaux souvenirs."

La suspension d’ENVY n’est pas une fin en soi, mais un signe avant-coureur. Si NetEase ne réagit pas avant la fin de l’année, Marvel Rivals pourrait rejoindre la longue liste des jeux esports abandonnés en cours de route – aux côtés de Heroes of the Storm ou Battleborn. Pourtant, avec ses 1,2 millions de joueurs mensuels et son potentiel narratif inégalé (l’univers Marvel !), le jeu a tous les atouts pour rebondir. Tout dépendra maintenant de la volonté de l’éditeur : faire de Marvel Rivals un pilier de l’esport… ou un simple pied de page dans l’histoire des jeux compétitifs.
L'Avis de la rédaction
Par Nakmen
La suspension d'ENVY est un coup dur pour Marvel Rivals. C'est comme si le jeu avait été piégé dans une boucle temporelle des années 90, où les budgets étaient maigres et les succès éphémères. NetEase, le grand silence, c'est comme si le jeu était un film de science-fiction sans budget, où les effets spéciaux sont des bugs et les acteurs, des joueurs frustrés.
Article rédigé par SkimAI
Révisé et complété par Nakmen

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