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Hollow Knight: Silksong – 15 minutes qui ont tout changé (et pourquoi j’ai peur d’attendre)
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Il y a 49 jours

Hollow Knight: Silksong – 15 minutes qui ont tout changé (et pourquoi j’ai peur d’attendre)

Pourquoi 15 minutes de Silksong ont suffi à rendre l’attente insoutenable

Après six ans de silence, la démonstration de Hollow Knight: Silksong à la gamescom 2025 a révélé un jeu qui dépasse les attentes : Hornet, héroïne acrobatique aux combos enivrants, des décors plus somptueux que jamais (entre rêves fiévreux et laves incandescentes), et un gameplay qui fusionne la précision de Dead Cells à l’élégance poétique de Ori. Pourtant, ces quelques minutes n’ont fait qu’effleurer la surface – et c’est là que le génie (et la cruauté) de Team Cherry réside. Entre réinvention audacieuse et mystères persistants (adieu les pogos ?), Silksong promet déjà de devenir l’obsession ultime des fans de métroidvanias.

A retenir :

  • 15 minutes magiques : La démonstration à la gamescom 2025 a confirmé que Silksong réinvente la formule du premier opus, avec une Hornet ultra-dynamique et des mécaniques de combat inspirées de Hades et Dead Cells.
  • Un style de jeu révolutionnaire : Les volteretas (pirouettes en série), la jauge de santé liée à l’agressivité, et les dash-attaques transforment chaque affrontement en chorégraphie mortelle.
  • Des décors à couper le souffle : Entre la douceur onirique de Sendero Verde et les profondeurs volcaniques évoquant Ciudad de las Lágrimas, l’identité visuelle est sublimée.
  • Adieu les pogos ? Leur disparition (apparente) pourrait signaler un changement philosophique dans les déplacements, au profit d’une fluidité plus assumée.
  • La fonderie et ses secrets : Les mécanismes de plateformes et les ascenseurs labyrinthiques laissent présager un backtracking aussi exigeant que jubilatoire.
  • Une attente qui devient folklore : Après six ans, ces 15 minutes n’ont fait qu’attiser la frustration… et confirmer que Silksong va redéfinir les standards du genre.

Il est des moments qui marquent l’histoire du jeu vidéo sans qu’on ait besoin de les vivre en entier. 15 minutes. C’est tout ce qu’il a fallu à Hollow Knight: Silksong pour s’imposer comme l’obsession absolue de thousands de joueurs – et accessoirement, pour me laisser avec un goût amer d’impatience et de regret. Regret d’avoir goûté à ce chef-d’œuvre en devenir, regret de savoir qu’il faudra encore attendre. Parce que oui, après six ans de silence radio, Team Cherry a enfin levé un coin du voile lors de la gamescom 2025… et ce qu’on y a vu est tout simplement terrifiant. Terrifiant de beauté, de promesse, et de cette certitude lancinante : Silksong va tout écraser sur son passage.

Quand l’art devient une arme : l’identité visuelle de Silksong, entre rêve et cauchemar

D’emblée, le choc est physique. Les décors de Silksong ne se contentent pas d’être beaux – ils respirent, ils menacent, ils envoûtent. La démonstration nous plonge dans une fonderie infernale, où les rouages métalliques côtoient des laves incandescentes, et où chaque ombre semble cacher un secret. Sendero Verde, cette forêt luxuriante aperçue dans les trailers, contraste avec une violence presque industrielle, comme si Hallownest avait muté en un lieu encore plus hostile et fascinant.

Les puristes peuvent souffler : l’âme de Hollow Knight est intacte, mais sublimée. Les détails – ces reflets de lumière sur les armures ennemies, ces mécanismes qui s’animent avec une précision d’horlogerie – confirment que Team Cherry n’a pas perdu son obsession du pixel parfait. Pourtant, quelque chose a changé. Là où le premier opus misait sur une mélancolie contemplative, Silksong ose une esthétique plus contrastée : des ciels crépusculaires qui virent au rouge sang, des structures organiques envahies par la rouille et le feu. C’est toujours Hallownest… mais en pire. En mieux.

Et puis, il y a ces petits rien qui tuent : la façon dont Hornet se reflète dans les flaques d’huile, la lueur bleutée de son aguillon quand elle charge une attaque, ou encore ces particules de poussière qui dansent dans la lumière des torches. Chaque image est une peinture – et chaque peinture raconte une histoire. Celle d’un monde qui a évolué sans nous, et qui n’attend qu’une chose : qu’on ose s’y aventurer.

Hornet, reine de la danse macabre : quand le combat devient spectacle

Si Hollow Knight était une symphonie minimaliste, Silksong est un opéra baroque. Et Hornet en est la prima donna, aussi gracieuse que meurtrière. Dès les premières secondes, une évidence s’impose : elle ne se bat pas, elle performe. Son aguillon n’est pas une simple arme, mais une extension de son corps, un outil qui lui permet de tourbillonner, enchaîner, dominer avec une élégance presque insultante.

La grande révolution ? Le saut diagonal, qui remplace l’attaque verticale du Chevalier. Un détail en apparence, mais qui change tout. Avec Hornet, chaque mouvement est une attaque, et chaque attaque un mouvement. Les ennemis ne sont plus des cibles passives – ils deviennent des partenaires malgré eux dans une valse mortelle où chaque esquive, chaque contre, chaque voltereta (ces pirouettes en série après un combo) rappelle les meilleurs moments de Dead Cellssans la frustration. Ici, la fluidité est reine.

Autre innovation majeure : la jauge de combat, qui se remplit en frappant les adversaires et permet de récupérer de la santé. Fini le temps où l’on se cachait dans un coin pour se soigner – Silksong récompense l’audace. Un système qui n’est pas sans évoquer le Focus de Hades, mais en plus organique, parfaitement intégré aux mouvements de Hornet. Et que dire de son dash et de sa charge perforante ? Une fusion parfaite entre mobilité et offense, comme si The End is Nigh avait rencontré Celeste dans un bar clandestin.

Pourtant, une question persiste : où sont passés les pogos ? Ces rebonds sur les têtes ennemies, chers aux speedrunners du premier opus, semblent avoir disparu de cette démonstration. Stratégie délibérée pour simplifier les déplacements ? Ou nouvelle mécanique cachée, encore sous le boisseau ? Qu’importe – après avoir goûté à cette liberté de mouvement, l’envie de plonger plus profond est presque douloureuse.

"Derrière les murs" : ce que la fonderie nous révèle (et cache) de Silksong

La démonstration se concentre sur un seul lieu : la fonderie. Un choix loin d’être anodin. Ce niveau, avec ses ascenseurs labyrinthiques et ses mécanismes de plateformes diaboliques, est une déclaration d’intention : Silksong ne fera pas de cadeaux.

Les backtrackings promettent d’être aussi exigeants que jubilatoires. Imaginez une version plus sadique des White Palace ou des Godhome, où chaque saut, chaque esquive, chaque dash bien placé devient une victoire personnelle. Les comparaisons avec Ori and the Will of the Wisps sont inévitables – mais là où Ori mise sur une grâce aérienne, Silksong ajoute une brutalité terre-à-terre. Les ennemis ne sont pas des obstacles, mais des adversaires à dompter avec panache.

Et puis, il y a ces détails qui intriguent :

  • Les portes verrouillées par des mécanismes inconnus – quels pouvoirs Hornet devra-t-elle acquérir pour les ouvrir ?
  • Ces symboles gravés sur les murs, similaires à ceux du premier opus… mais légèrement différents. Un nouveau langage ? Une nouvelle menace ?
  • La présence discrète de Cornifer, le cartographe, qui semble avoir exploré des zones bien plus dangereuses que la fonderie.
Team Cherry a toujours aimé jouer avec les deep cuts – et cette démonstration ne fait pas exception.

L’attente comme outil marketing : pourquoi Silksong nous hante déjà

Voilà le vrai coup de génie de Team Cherry : transformer l’absence en désir. Six ans d’attente, et seulement 15 minutes de gameplay pour nous laisser sur notre faim. Pourtant, ces quelques instants suffisent à comprendre une chose : Silksong ne sera pas un simple suite. Ce sera une réinvention.

Les réseaux sociaux s’enflamment, les théories fusent, et les speedrunners commencent déjà à disséquer chaque frame de la démonstration. Certains y voient un hommage aux métroidvanias classiques ; d’autres, une déconstruction du genre. Une chose est sûre : Silksong a déjà créé son propre mythe.

Et puis, il y a cette peur, presque irrationnelle : et si le jeu ne tenait pas ses promesses ? Après tout, six ans, c’est long. Les attentes sont stratosphériques. Mais si ces 15 minutes sont représentatives de la qualité finale… alors préparez-vous à un séisme.

Parce que Silksong ne se contentera pas de combler un vide. Il en créera un nouveau – celui d’un monde où, après l’avoir terminé, il faudra revenir en arrière, encore et encore, pour en saisir toutes les subtilités. Et ça, même les plus patients d’entre nous sont prêts à l’admettre… à contrecœur.

Hollow Knight: Silksong n’est plus une légende urbaine – c’est une réalité tangible, et elle est encore plus terrifiante que ce qu’on imaginait. En à peine un quart d’heure, Team Cherry a réussi l’exploit de réinventer son propre chef-d’œuvre, avec une héroïne aussi charismatique que redoutable, un gameplay qui fusionne précision et spectacle, et un univers visuel plus riche que jamais. Pourtant, c’est dans ce qu’on n’a pas vu que réside la vraie magie : ces zones inexplorées, ces mécaniques secrètes, cette promesse d’une aventure qui dépassera tout ce qu’on a connu. Alors oui, ces 15 minutes ont tout changé – et non, je ne regrette pas de les avoir vécues. Enfin… pas encore. Parce que maintenant, il ne reste plus qu’à attendre. Et l’attente, avec Silksong, est devenue un sport extrême.
L'Avis de la rédaction
Par Celtic
Six ans à attendre, et Team Cherry nous balance *15 minutes* de gameplay comme un dealer qui te fait sniffer un échantillon avant de disparaître dans la nuit. Sauf qu’ici, la dose est si bonne que t’as envie de **cambrioler leur studio** pour la suite. Hornet danse, la fonderie grince, et toi, tu restes là, **les gonades serrées**, à te demander comment survivre jusqu’à la sortie. *"C’est pas un jeu, c’est une malédiction… et j’en redemande."* — **OSS 117** (si jamais il avait joué à un metroidvania).

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Article rédigé par SkimAI
Révisé et complété par Celtic