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Kill the Brickman : Le roguelike explosif des créateurs de Vampire Survivors est-il le prochain coup de génie ?
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Un roguelike au tour par tour qui défie les codes de Vampire Survivors
*Kill the Brickman*, le dernier-né des créateurs de Vampire Survivors, débarque avec une formule audacieuse : un roguelike tactique au tour par tour où chaque tir compte. Pour 5 euros seulement, le jeu propose un mélange explosif de stratégie en temps réel, de builds personnalisables (plus de 50 types de balles et 20 reliques), et de boss aux comportements uniques. Déjà plébiscité sur Steam avec 87% d’avis positifs, ce titre s’éloigne délibérément de l’automatisation de son prédécesseur pour cibler les amateurs de défis techniques et de chaos contrôlé. Mais parviendra-t-il à séduire au-delà des hardcore gamers ?
A retenir :
- Un roguelike au tour par tour explosif : 50+ types de balles et 20 reliques pour des synergies destructrices (ricochets, explosions en chaîne), inspiré de Nuclear Throne et Enter the Gungeon.
- 5 euros pour un défi technique : Contrairement à Vampire Survivors (boucle minimaliste), Kill the Brickman exige précision, gestion des trajectoires et optimisation en temps réel—avec des runs dépassant 30 minutes.
- 10 boss uniques et missions secondaires : Un système de progression non-linéaire proche de Hades, mais avec une courbe d’apprentissage abrupte saluée par 87% d’avis positifs sur Steam.
- Comparatif clé : Vampire Survivors (22M de ventes) = grind relaxant ; Kill the Brickman = défis intenses pour joueurs hardcore.
- Verdict préliminaire : Un spin-off ambitieux, entre arcade rétro et roguelike tactique, qui devra élargir son audience pour égaler le succès viral de son aîné.
Un héritage lourd à porter : peut-on dépasser Vampire Survivors ?
Imaginez un mélange entre Tetris, Enter the Gungeon, et une touche de chaos contrôlé façon Nuclear Throne. Voilà Kill the Brickman, le nouveau pari des développeurs de Vampire Survivors—un jeu qui a vendu plus de 22 millions d’exemplaires (source : SteamDB) et redéfini les attentes des joueurs en matière de roguelikes accessibles. Mais cette fois, pas de power fantasy passive : place à un gameplay exigeant, où chaque tir, chaque ricochet, et chaque explosion en chaîne peut faire la différence entre une victoire éclatante et un game over frustrant.
Disponible depuis peu sur Steam pour 5 euros, le jeu mise sur une formule radicalement différente : un roguelike au tour par tour où la stratégie prime sur l’automatisation. Les joueurs doivent affronter des vagues d’ennemis en combinant reliques, chargeurs, et balles aux effets variés (explosives, corrosives, multiplicatives, etc.). Le résultat ? Un système de builds ultra-dynamiques, où une balle peut se transformer en mine, ou où un chargeur peut recharger aléatoirement—de quoi créer des synergies aussi imprévisibles que dévastatrices.
"Un Tetris destructeur" : quand la physique devient une arme
Ce qui frappe dès les premières minutes, c’est l’interaction environnementale. Contrairement à la plupart des roguelikes, où les projectiles suivent une trajectoire linéaire, Kill the Brickman joue la carte de la physique chaotique. Les balles rebondissent sur les murs, explosent en chaîne, ou même modifient le terrain—un peu comme dans Worms, mais en temps réel et avec une intensité digne de Doom. Les ennemis, appelés Brickman, ont des schémas de déplacement imprévisibles, obligeant le joueur à anticiper leurs mouvements tout en gérant ses propres tirs.
Le jeu propose plus de 50 types de balles et 20 reliques, offrant une personnalisation poussée. Par exemple :
- Les balles explosives peuvent déclencher des réactions en chaîne, idéales pour nettoyer des groupes d’ennemis.
- Les balles corrosives rongent les boucliers des Brickman, utiles contre les boss.
- Les chargeurs aléatoires ajoutent une couche de risque/récompense, rappelant les mécaniques de Risk of Rain 2.
Comme l’explique Doonuts, le studio derrière le jeu : "Nous voulions un système où les joueurs sentent chaque décision. Pas de place pour l’autopilote—ici, une erreur se paie cash." Une philosophie qui tranche avec l’approche chill de Vampire Survivors, et qui pourrait diviser.
Des boss qui défient la logique (et les nerfs)
Si les roguelikes modernes comme Hades ou Dead Cells ont popularisé les boss aux patterns complexes, Kill the Brickman pousse le concept plus loin. Les 10 boss du jeu ne se contentent pas d’attaquer : ils modifient l’environnement, inversent les contrôles, ou même volent vos reliques. Un exemple marquant ? "The Mirror", un boss qui copie vos tirs et les renvoie contre vous—une mécanique qui force à repenser sa stratégie en pleine partie.
Les missions secondaires, débloquant armes et modificateurs, ajoutent une couche de progression non-linéaire. Mais attention : la courbe de difficulté est abrupte. Là où Vampire Survivors permet des runs de 10-15 minutes relaxantes, Kill the Brickman exige souvent 30 minutes d’attention soutenue—un choix délibéré pour cibler les joueurs en quête de défis techniques, au risque d’en décourager certains.
Sur Steam, les retours sont pour l’instant très positifs (87% sur 2 000 avis), avec des joueurs saluant son "rythme effréné" et son "système de builds ultra-dynamique". Mais certains pointent aussi sa "courbe d’apprentissage punitive", comme le note un avis : "C’est du génie, mais il faut aimer souffrir."
Le pari risqué : un roguelike pour hardcore gamers seulement ?
La grande question est là : Kill the Brickman peut-il reproduire le succès viral de Vampire Survivors ? Le premier jeu du studio, rappelons-le, avait séduit par sa simplicité addictive et son accessibilité. Ici, le public visé est clairement différent : des joueurs prêts à investir du temps dans l’optimisation de leurs builds, à apprendre les patterns des boss, et à accepter l’échec comme partie intégrante de l’expérience.
Pourtant, le jeu a des atouts :
- Un prix ultra-compétitif (5 euros), qui réduit la barrière à l’entrée.
- Une identité visuelle rétro qui rappelle les arcades des années 90, avec des couleurs vives et des animations satisfaisantes.
- Un potentiel de speedrunning et de challenge runs énorme, grâce à ses mécaniques profondes.
Mais le défi est de taille. Les roguelikes qui ont percé ces dernières années (Hades, Dead Cells, Risk of Rain 2) ont tous trouvé un équilibre entre accessibilité et profondeur. Kill the Brickman, avec son approche hardcore, devra prouver qu’il peut séduire au-delà des core gamers—sous peine de rester un coup d’éclat sans lendemain.
Un joueur sur Reddit résume bien le dilemme : "C’est le genre de jeu qui te fait rage-quit… avant de te donner envie de recommencer immédiatement. Mais est-ce que ma copine va aimer ? Non. Est-ce que mon pote casual va accrocher ? Probablement pas. Dommage, parce que c’est un chef-d’œuvre pour ceux qui aiment ça."
Derrière l’écran : l’histoire d’un studio qui refuse de se répéter
Peut-être est-ce là la clé pour comprendre Kill the Brickman : un refus catégorique de reproduire la recette de Vampire Survivors. Dans une interview accordée à PC Gamer, les développeurs de Doonuts expliquent : "Après le succès de Vampire Survivors, on nous a proposé des millions pour faire un Vampire Survivors 2. Mais on voulait essayer autre chose. Quelque chose de plus physique, de plus tactique."
Le studio, composé d’à peine 5 personnes, a passé 18 mois à peaufiner les mécaniques du jeu, testant des centaines de combinaisons de balles et de reliques. Leur inspiration ? Les shoot’em up japonais des années 80, comme R-Type, mélangés à la rogue-lite structure moderne. "On voulait que chaque run raconte une histoire différente, même si le joueur meurt au bout de 5 minutes," précise l’un des designers.
Un détail amusant : le nom Brickman est un clin d’œil à un ancien projet abandonné du studio, un puzzle game où le joueur devait casser des briques… en utilisant des armes. Une idée recyclée avec brio, qui donne aujourd’hui naissance à l’un des roguelikes les plus originaux de l’année.
Verdict : un jeu de niche ou le prochain incontournable ?
À l’heure où ces lignes sont écrites, Kill the Brickman caracole en tête des meilleurs ventes sur Steam dans la catégorie roguelike, avec une communauté déjà active sur Discord et Reddit. Les speedrunners commencent à partager leurs records, et les théories sur les builds optimaux fleurissent.
Pourtant, le jeu reste un paris risqué. Son manque d’accessibilité pourrait limiter son audience, surtout face à des géants comme Hades ou Dead Cells, qui ont su conquérir un public plus large. Mais pour les amateurs de défis techniques, de mécaniques innovantes, et de roguelikes qui ne font pas de concessions, c’est une pépite à ne pas manquer.
Et si l’on en croit les premiers retours, Doonuts a peut-être trouvé la formule magique : un jeu assez profond pour les hardcore gamers, mais assez fun pour donner envie de persévérer. Comme le dit un streamer sur Twitch : "C’est le genre de jeu qui te fait hurler de rage… avant de te faire hurler de joie deux minutes plus tard." À vous de voir si vous êtes prêt à relever le défi.
Kill the Brickman n’est pas un Vampire Survivors 2. C’est une déclaration d’intention : un roguelike au tour par tour qui mise tout sur la maîtrise technique, les synergies explosives, et une courbe de difficulté sans pitié. À 5 euros, le jeu offre une expérience unique, entre arcade rétro et stratégie en temps réel, avec des mécaniques si profondes qu’elles pourraient bien en faire un cult game pour les années à venir.
Reste une question : parviendra-t-il à séduire au-delà des hardcore gamers ? Les premiers retours sur Steam (87% d’avis positifs) sont encourageants, mais le vrai test sera sa capacité à fidéliser une audience plus large. Une chose est sûre : avec Kill the Brickman, Doonuts prouve une fois de plus qu’ils ne sont pas un studio à une seule carte. Et ça, c’est déjà une victoire.