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LEGO Batman: Legacy of the Dark Knight – L’héritage Arkham en briques, entre nostalgie et révolution
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Il y a 47 jours

LEGO Batman: Legacy of the Dark Knight – L’héritage Arkham en briques, entre nostalgie et révolution

Un mélange explosif entre l’univers Arkham et l’humour LEGO, pour un Batman inédit

LEGO Batman: Legacy of the Dark Knight bouscule les codes de la licence en intégrant des mécaniques de combat et d’infiltration inspirées de Batman: Arkham, le tout dans un Gotham open-world riche en références. Avec seulement 7 personnages jouables mais une personnalisation poussée (véhicules, costumes) et des énigmes variées, TT Games mise sur la nostalgie et l’innovation pour séduire fans et familles. Sortie prévue en 2026.

A retenir :

  • Fusion audacieuse : L’univers Batman: Arkham rencontre l’humour LEGO, avec un système de combat hybride (contres, slow-motion, destruction d’objets).
  • Gotham open-world : Une ville interactive avec des énigmes dynamiques (Sphinx, crimes en temps réel), des véhicules personnalisables (Tumbler, Batimoto) et des costumes iconiques (de 1939 à aujourd’hui).
  • Narratif ambitieux : Une histoire mêlant comics cultes (The Man Who Laughs) et films majeurs (The Dark Knight, Batman Begins), avec un ton plus sombre que les précédents LEGO.
  • Roster réduit, mais ciblé : Seulement 7 personnages jouables (vs 400 dans LEGO Star Wars), un choix qui interroge sur la variété des puzzles et la rejouabilité.
  • Sortie en 2026 : Un titre qui promet de réinventer la formule LEGO, entre hommage aux classiques et modernité technique.

Quand LEGO ose défier l’ombre d’Arkham

Imaginez un instant : vous enchaînez les coups de poing avec la fluidité d’un Batman: Arkham Asylum, avant de vous arrêter net pour détruire un mur en briques et collecter des pièces dorées, le tout sous les rires étouffés du Joker. C’est le pari fou de LEGO Batman: Legacy of the Dark Knight, révélé lors de la gamescom 2025. Après plus de 20 ans à perfectionner une recette bien huilée – humour potache, coopération familiale et open-world fourmillant –, TT Games décide de bousculer ses propres codes en s’inspirant de la série Arkham, acclamée pour son réalisme tactique et son ambiance gothique.

Le résultat ? Un mélange détonant où le combat stratégique (contres, enchaînements, finisseurs en slow-motion) côtoie l’absurdité joyeuse des LEGO. Par exemple, lors de la mission d’infiltration à Ace Chemicals – un clin d’œil appuyé au Batman de Tim Burton et au comic The Man Who Laughs –, vous pourrez neutraliser des gardes avec la précision d’un prédateur nocturne, avant de déclencher un piège à ours en peluche (merci, Red Hood) qui les envoie valdinguer dans un bain d’acide… en briques. L’équilibre est fragile, mais le potentiel est énorme.


Pourtant, un détail intrigue : le roster de personnages jouables, limité à 7 héros et méchants (contre 400 dans LEGO Star Wars: La Saga Skywalker). Un choix assumé par les développeurs, qui misent sur une expérience plus narrative et immersive. "Nous voulions éviter la surcharge", explique un porte-parole de TT Games. "Chaque personnage a un rôle clé dans l’histoire, avec des compétences uniques qui impactent les énigmes et les combats." Une approche qui rappelle Arkham Origins, où chaque allié de Batman apportait une mécanique de gameplay distincte.

Gotham comme vous ne l’avez jamais vue (en briques)

Si les précédents LEGO Batman proposaient des hubs thématiques (la Batcave, Arkham Asylum), Legacy of the Dark Knight franchit un cap avec une Gotham entièrement open-world, inspirée des cartes des jeux Arkham. Lors de notre aperçu exclusif (limité à 10 minutes d’exploration), la ville s’est révélée dense et verticale : des toits accessibles via le grappin, des ruelles sombres peuplées de criminels à intercepter, et des défis dynamiques comme les énigmes du Sphinx (à résoudre en temps limité) ou les crimes en cours à déjouer.

La personnalisation est au cœur de l’expérience. Les véhicules emblématiques – du Tumbler de Nolan à la Batimoto des comics – peuvent être modifiés (couleurs, gadgets, traits de design), tandis que les costumes de Batman couvrent 80 ans d’histoire : du look Golden Age (1939) aux armures high-tech des années 2000. Une touche qui ravira les collectionneurs, d’autant que certains costumes débloquent des capacités spéciales (comme le cape glide inspiré de Arkham City).


Mais cette liberté a un prix : avec seulement 7 personnages jouables, certains s’interrogent sur la variété des puzzles. "Dans les précédents LEGO, chaque personnage avait une compétence unique pour résoudre des énigmes spécifiques", rappelle Julien Chièze, journaliste chez Jeuxvideo.com. "Ici, TT Games devra compenser par une Gotham plus réactive, où l’environnement lui-même devient un terrain de jeu." Une promesse que le studio semble tenir : lors de notre test, un simple panneau d’affichage pouvait cacher un indice pour une quête secondaire, ou se transformer en piège à déclencher sur des ennemis.

"The Nightmare Begins" : quand LEGO ose le noir

Traditionnellement, les jeux LEGO misent sur un humour slapstick et une esthétique colorée. Legacy of the Dark Knight brise ce moule en adoptant un ton plus sombre, proche de l’ambiance des Arkham. Les décors d’Ace Chemicals, par exemple, mêlent néons verts toxiques et ombres menaçantes, tandis que la bande-son alterne entre des thèmes orchestraux épiques (comme ceux de Hans Zimmer) et des mélodies plus légères lors des séquences comiques.

Cette dualité se retrouve dans l’écriture. Le scénario, qui puise dans des arcs comme The Man Who Laughs (l’origine du Joker) ou The Long Halloween, n’hésite pas à aborder des thèmes matures (la corruption, la folie), avant de les désamorcer par un gag visuel. Lors d’une scène, Batman interroge un criminel dans une pièce plongée dans le noir, éclairée seulement par une lampe qui vacille… avant que le méchant ne trébuche sur une brique LEGO et ne s’étale de tout son long. "C’est un équilibre délicat", confie un développeur. "Nous voulons respecter l’esprit des comics, sans perdre ce qui fait le charme des LEGO."


Pour renforcer cette immersion, TT Games a collaboré avec des vétérans de la série Arkham, dont certains ont travaillé sur les séquences d’infiltration et les systèmes de combat. Résultat : les prises de vue lors des combats rappellent celles de Arkham Knight, avec une caméra dynamique qui suit les mouvements de Batman. Même les effets sonores (les crunch des coups, les whoosh du grappin) ont été retravaillés pour coller à l’univers plus réaliste du jeu.

Derrière les briques : les défis d’un jeu "pour tous"

Développer un jeu qui plaît à la fois aux enfants, aux fans de LEGO et aux puristes de Batman n’est pas une mince affaire. "Nous savions que nous devions innover, mais sans aliéner notre public historique", explique Jonathan Smith, directeur créatif chez TT Games. D’où le choix d’un système de difficulté adaptative : les combats en slow-motion et les indices visuels (flèches pour les contres) peuvent être désactivés pour les joueurs expérimentés, tandis que les énigmes proposent plusieurs niveaux de complexité.

Autre défi : la rejouabilité. Avec un roster réduit, TT Games mise sur des contenus dynamiques :

  • Des crimes aléatoires à résoudre dans Gotham (vols, prises d’otages), générés procéduralement.
  • Des défis chronométrés en Batmobile, avec des classements en ligne.
  • Un mode "Chasseur de primes" où incarne des méchants (comme Catwoman ou Deathstroke) pour accomplir des missions parallèles.
  • Des briques dorées cachées dans des zones secrètes, accessibles seulement après avoir résolu des énigmes complexes.


Enfin, le jeu intègre un mode coopératif à 2 joueurs en écran partagé, où le second joueur peut incarner Robin, Nightwing ou Batgirl. "Nous avons voulu recréer la dynamique du duo Batman & Robin", précise Smith. "Avec des dialogues spécifiques et des mécaniques de coopération, comme des attaques combinées." Une touche qui rappelle les meilleurs moments des LEGO Star Wars, où l’entraide était clé pour progresser.

Comparaisons et attentes : entre Arkham et LEGO, qui l’emporte ?

Inévitablement, LEGO Batman: Legacy of the Dark Knight sera comparé à deux géants :

  • La série Batman: Arkham (Rocksteady) : Pour les combats et l’ambiance, le jeu de TT Games s’en inspire clairement, mais avec une approche plus accessible. "Ce n’est pas un Arkham en LEGO, mais un LEGO qui emprunte les meilleurs éléments d’Arkham", nuance Thomas Pillon, rédacteur en chef de Gamekult.
  • Les précédents LEGO Batman : Avec son open-world et son ton plus mature, ce nouvel opus rompt avec la formule linéaire des anciens jeux. "C’est une évolution nécessaire", estime Marie-Laure Delorme, spécialiste des jeux familiaux. "Les joueurs attendent plus qu’un simple reskin."

Reste une question : le mélange des genres fonctionnera-t-il ? Les puristes d’Arkham pourraient regretter l’absence de violence réaliste (ici, les ennemis se transforment en pièces LEGO après une chute), tandis que les habitués des LEGO pourraient être surpris par la difficulté accrue des combats. "TT Games prend un risque", résume Pillon. "Mais si le pari réussit, ce pourrait être le meilleur LEGO depuis des années."

LEGO Batman: Legacy of the Dark Knight se profile comme une réinvention audacieuse de la licence, où l’héritage d’Arkham rencontre l’ADN LEGO pour créer quelque chose d’inédit. Entre une Gotham open-world foisonnante, des combats hybrides et une narrative ambitieuse, le jeu promet de séduire un large public – à condition que son roster réduit et son ton sombre ne déroutent pas les fans des opus précédents.

Avec une sortie prévue en 2026, TT Games a encore le temps d’affiner l’équilibre entre noirceur et légèreté, entre profondeur et accessibilité. Une chose est sûre : ce Batman en briques pourrait bien devenir la référence des jeux LEGO pour adultes – tout en restant un terrain de jeu idéal pour les plus jeunes. À suivre de très près.

L'Avis de la rédaction
Par Nakmen
*"Un LEGO qui se prend pour Arkham ?* **Big mistake.** Comme quand mon neveu essaie de faire du Tony Hawk avec des rollers – ça finit en larmes et en briques éparpillées. **7 persos jouables** ? *"C'est pas une équipe, c'est un groupe de potes en week-end à Ibiza !"* (© OSS117). **Gotham en open-world** ? Cool, mais sans les 400 persos, c’est comme un GTA sans les armes : **techniquement possible, mais pourquoi ?** *"On a les moyens de faire les choses bien, alors faisons-les bien !"* (© Fast & Furious). **À suivre… avec méfiance.**"

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Article rédigé par SkimAI
Révisé et complété par Nakmen