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Netflix frappe fort : *Le Club des Jeudis*, le polar drôle et haletant de Chris Columbus, est un coup de maître
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Il y a 39 jours

Netflix frappe fort : *Le Club des Jeudis*, le polar drôle et haletant de Chris Columbus, est un coup de maître

Pourquoi *Le Club des Jeudis* est-il le film Netflix à ne pas manquer ?

Imaginez un mélange explosif : **quatre légendes du cinéma (Helen Mirren, Pierce Brosnan, Ben Kingsley et Celia Imrie)**, une **intrigue policière aussi drôle que haletante**, et la patte d’un réalisateur culte, **Chris Columbus** (*Harry Potter*, *Mme Doubtfire*). *The Thursday Murder Club*, adaptation du best-seller de **Richard Osman**, débarque sur Netflix avec un **score canon de 85% sur Rotten Tomatoes** – et pour cause. Entre **décors bucoliques du Kent**, une **bande-son signée Alexandre Desplat** (*The Grand Budapest Hotel*), et des dialogues ciselés, le film réinvente le whodunit avec une **fraîcheur détonante**. Un cocktail parfait entre polar à l’anglaise, comédie noire et hommage malicieux aux classiques du genre.

A retenir :

  • Un casting 5 étoiles : Helen Mirren, Pierce Brosnan, Ben Kingsley et Celia Imrie forment un quatuor explosif et complémentaire, salué pour leur alchimie à l’écran.
  • 85% sur Rotten Tomatoes : Le film est déjà encensé pour son mélange unique de suspense et d’humour grinçant, comparé à un "Agatha Christie revisité par Wes Anderson".
  • Chris Columbus change de registre : Après *Harry Potter*, le réalisateur signe un polar adulte et drôle, entre hommage aux classiques et modernité.
  • Une esthétique soignée : Entre décors pittoresques du Kent, photographie automnale et musique d’Alexandre Desplat, l’immersion est totale.
  • David Tennant en méchant charismatique : L’acteur (*Doctor Who*, *Broadchurch*) incarne un antagoniste ambigu et mémorable, ajoutant une couche de tension bienvenue.
  • Un scénario malin : Adapté du roman de Richard Osman, le film joue avec les codes du whodunit tout en les subvertissant avec humour.

Quand les seniors mènent l’enquête : un pari audacieux qui paie

Netflix vient de frapper un grand coup avec *The Thursday Murder Club*, une adaptation cinématographique du best-seller de Richard Osman qui a conquis des millions de lecteurs. À la réalisation, un nom qui surprend : Chris Columbus, plus connu pour ses blockbusters familiaux (*Harry Potter à l’école des sorciers*, *Mme Doubtfire*). Ici, point de magie ou de comédie grand public – place à un polar adulte, teinté d’un humour noir dévastateur et porté par un casting de rêve. Le film, disponible depuis le 28 août, s’impose déjà comme l’une des meilleures surprises de l’année, avec un score de 85% sur Rotten Tomatoes et des critiques dithyrambiques. Mais qu’est-ce qui rend ce *whodunit* si spécial ?

Tout commence dans un village paisible du Kent, où quatre retraités se réunissent chaque jeudi pour résoudre des cold cases – jusqu’à ce qu’un meurtre bien réel vienne bouleverser leur routine. Elizabeth (Helen Mirren), ancienne espionne au caractère bien trempé, Ron (Pierce Brosnan), ex-syndicaliste au charme désabusé, Ibrahim (Ben Kingsley), psychiatre philosophe, et Joyce (Celia Imrie), infirmière excentrique, forment un quatuor aussi improbable qu’irrésistible. Leur dynamique, entre répliques cinglantes et complicité palpable, rappelle par moments les grands duos du cinéma britannique – avec une touche de modernité et d’audace qui évite tout cliché.

Ce qui frappe dès les premières minutes, c’est le ton unique du film. *The Thursday Murder Club* oscille entre enquête policière classique et comédie grinçante, sans jamais tomber dans la parodie. Le scénario, coécrit par Katy Brand (connue pour son humour absurde) et Suzanne Heathcote, exploite avec brio les faiblesses et les forces de chaque personnage. Elizabeth, par exemple, n’hésite pas à utiliser ses anciens contacts pour obtenir des informations, tandis que Ron, malgré son allure de bad boy vieillissant, révèle une vulnérabilité touchante. Quant à Joyce, son naïveté apparente cache une perspicacité redoutable – un rôle taillé sur mesure pour Celia Imrie, qui vole presque la vedette.

Et puis, il y a David Tennant. L’acteur écossais, star de *Doctor Who* et *Broadchurch*, incarne ici un promoteur immobilier ambigu, à la fois charmant et profondément suspect. Sa présence ajoute une couche de tension bienvenue, et ses duels verbaux avec Helen Mirren sont parmi les meilleurs moments du film. Comme le note *The Independent*, *« Tennant prouve une fois de plus qu’il excelle dans les rôles de méchants nuancés, entre séduction et menace »*.


Enfin, impossible de parler de *The Thursday Murder Club* sans évoquer sa réalisation soignée. Chris Columbus, souvent associé à des films grand public, montre ici une maîtrise surprenante du suspense et du rythme. Les plans serrés sur les visages des personnages, les silences éloquents, et les revirements inattendus rappellent les grands polars britanniques – avec une touche d’humour qui le rend accessible sans être simpliste.

Entre *Agatha Christie* et *Wes Anderson* : une esthétique à couper le souffle

Si l’intrigue et le casting sont les atouts majeurs du film, son cadre visuel et sa bande-son jouent un rôle tout aussi crucial. *The Thursday Murder Club* se déroule dans un village du Kent si pittoresque qu’il en devient presque un personnage à part entière. Les cottages en pierre, les rues pavées, et les pubs enfumés rappellent l’univers d’*Agatha Christie*, mais avec une photographie moderne signée Florian Hoffmeister (*The Crown*). Les tons automnaux – ocres, dorés, rouges profond – donnent au film une atmosphère à la fois chaleureuse et inquiétante, comme si chaque décor cachait un secret.

*Empire* va jusqu’à comparer l’esthétique du film à *« un roman d’Agatha Christie illustré par Wes Anderson »* – et la comparaison est justifiée. Les cadrages symétriques, les plans larges sur les paysages, et les détails visuels soignés (comme les tasses de thé qui fument ou les journaux étalés sur la table) créent une immersion totale. Même les costumes des personnages – pulls en laine, vestes en tweed, écharpes colorées – renforcent cette impression de nostalgie assumée, sans jamais basculer dans la caricature.

Côté musique, Alexandre Desplat (*The Grand Budapest Hotel*, *The Shape of Water*) signe une bande originale envoûtante, alternant entre thèmes orchestraux et mélodies jazzy. Les morceaux, tantôt légers et espiègles, tantôt sombres et angoissants, soulignent parfaitement les revirements du scénario. À noter aussi la présence de titres vintage (The Kinks, Dusty Springfield) qui, comme le relève *Variety*, *« ajoutent une dimension nostalgique sans jamais tomber dans le cliché »*. Un équilibre subtil qui renforce l’ancrage des personnages dans leur époque, tout en donnant au film une touche intemporelle.

"On n’a pas l’âge de nos artères" : quand l’humour noir rencontre le polar

Ce qui distingue *The Thursday Murder Club* des autres whodunits, c’est son approche décalée de la vieillesse. Ici, les personnages principaux sont des seniors, mais loin d’être réduits à des stéréotypes de grands-parents sages ou de vieillards séniles. Au contraire, ils sont espions à la retraite, syndicalistes endurcis, psychiatres perspicaces – et surtout, des enquêteurs redoutables. Leur âge n’est pas un handicap, mais une force : ils ont vu suffisamment de choses dans leur vie pour démêler les mensonges et anticiper les coups bas.

Le film joue avec malice sur ces attentes déçues. Quand Elizabeth sort un pistolet caché dans son sac à tricot, ou que Ron utilise son réseau de vieux copains peu recommandables pour obtenir des informations, le spectateur rit – mais aussi s’interroge. Comme le souligne *The Guardian*, *« Le Thursday Murder Club rappelle que l’intelligence et la ruse n’ont pas d’âge, et que les retraités peuvent être bien plus dangereux qu’ils n’y paraissent »*.

L’humour, omniprésent, est tantôt subtil (les répliques acides de Joyce), tantôt absurde (une scène mémorable où le groupe tente de dérober un dossier médical en se faisant passer pour des visiteurs d’EHPAD). Mais il ne prend jamais le pas sur l’intrigue. Au contraire, il renforce le suspense, en créant un décalage constant entre la gravité des crimes et la légèreté apparente des enquêteurs.

Un équilibre difficile à tenir, mais que le film réussit avec brio. Comme l’explique Richard Osman lui-même dans une interview pour *The Times* : *« Je voulais écrire une histoire où les personnages âgés ne sont pas définis par leur âge. Ils ont des passions, des regrets, des secrets… et surtout, ils s’amusent. Parce que la retraite, ce n’est pas la fin – c’est juste un nouveau chapitre. »* Une philosophie que le film transpose à l’écran avec justesse et panache.

Derrière les caméras : les secrets d’un tournage hors norme

Tourner *The Thursday Murder Club* n’a pas été une mince affaire. D’abord parce que réunir quatre monstres sacrés comme Helen Mirren et Pierce Brosnan implique des emplois du temps chargés et des égos à gérer. Pourtant, selon les témoignages de plateau, l’ambiance était *« incroyablement détendue et joyeuse »*. *« On rigolait constamment »,* confie Celia Imrie dans une interview pour *Radio Times*. *« Helen [Mirren] a un humour très sec, et Pierce [Brosnan] est un vrai farceur. Entre deux prises, on improvisait des scènes – certaines ont même fini dans le film ! »*

Autre défi : recréer un village anglais crédible. Bien que l’histoire se déroule dans le Kent, une grande partie du tournage a eu lieu en Hongrie, où les décors ont été reconstitués à l’identique. *« On a passé des semaines à chercher les bonnes pierres, les bonnes couleurs pour les maisons »,* explique le chef décorateur Stuart Craig (connu pour son travail sur *Harry Potter*). *« Chris [Columbus] voulait que chaque détail soit parfait – jusqu’aux étiquettes des bouteilles dans le pub ! »*

Enfin, une anecdote qui en dit long sur l’esprit du film : lors d’une scène où les quatre personnages volent une voiture (oui, vous avez bien lu), Ben Kingsley a insisté pour faire lui-même la cascade – malgré les réticences de l’équipe. *« À 79 ans, je peux encore conduire comme un fou »,* aurait-il lancé en riant. Preuve que, sur ce tournage, l’âge n’était vraiment qu’un nombre.

Verdict : un film à voir absolument, et pas seulement pour les fans de polars

*The Thursday Murder Club* est bien plus qu’un simple polar – c’est une célébration de l’amitié, une réflexion sur le vieillissement, et surtout, un homage malicieux aux grands classiques du genre. Grâce à un casting exceptionnel, une réalisation inspirée, et un scénario intelligent, le film parvient à surprendre, faire rire et frissonner, le tout avec une élégance rare.

Bien sûr, certains pourraient reprocher au film son rythme parfois inégal – certaines scènes comiques durent un peu trop longtemps, et l’intrigue met un temps à démarrer. Mais ces petits défauts sont largement compensés par l’alchimie du quatuor principal et la qualité de l’écriture. Comme le résume *The Hollywood Reporter* : *« C’est le genre de film qui vous donne envie de rappeler vos grands-parents… avant de réaliser qu’ils pourraient très bien être en train de résoudre un meurtre. »*

En définitive, *The Thursday Murder Club* est une réussite sur toute la ligne – un film qui divertit, émeut et intrigue, et qui prouve que le cinéma britannique a encore de belles surprises à offrir. À voir sans modération, idéalement avec un thé et un plaid pour une immersion totale.

Avec *Le Club des Jeudis*, Netflix signe un coup de maître : un mélange envoûtant de suspense, d’humour et d’émotion, porté par des acteurs au sommet de leur art. Helen Mirren, Pierce Brosnan et compagnie transforment une simple enquête policière en une expérience cinématographique inoubliable, entre nostalgie et modernité. À savourer sans attendre – et à recommander à tous ceux qui aiment les histoires bien écrites, bien jouées, et surtout, bien surprenantes.
L'Avis de la rédaction
Par Celtic
*"Quatre retraités, un meurtre, et plus de punch que la moitié des blockbusters 2024 réunis.* Helen Mirren balance des vannes comme des couteaux de cuisine, Brosnan joue les bad boys en pull moulant, et Kingsley vole des dossiers médicaux avec la grâce d’un *Solid Snake* en mode *stealth*… mais en plus lent. *The Thursday Murder Club*, c’est *Golden Girls* meets *John Wick*, sauf qu’ici, les flingues sont remplacés par des tasses de Earl Grey et des regards qui tuent. *Okey*, Netflix, on te pardonne tes algorithmes pourris cette fois – mais à une condition : donne-nous une saison 2 avant que Mirren ne décide de *réfuter* l’existence des scénaristes par ennui."*

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Article rédigé par SkimAI
Révisé et complété par Celtic