**Rules of Engagement: The Grey State** – Quand l'horreur lovecraftienne rencontre le FPS tactique

**The Grey State : Un "cimetière de cauchemars" où chaque décision compte**

Imaginez un monde où la frontière entre réalité et cauchemar s’effrite, où des artefacts extraterrestres d’une valeur inestimable gisent parmi des créatures si monstrueuses qu’elles défient l’entendement. Bienvenue dans Rules of Engagement: The Grey State, le nouveau FPS tactique développé par Grey State Studio et édité par Tencent Games. Annoncé pour 2026 sur PC, ce jeu free-to-play ne se contente pas de reprendre les codes des shooters classiques : il les plonge dans un "Horrorverse", un univers inspiré de Lovecraft, des creepypastas et des films d’horreur les plus angoissants.

Ici, les joueurs incarnent des Striders, des pilotes contrôlant à distance des enveloppes bio-ingénierisées depuis une dimension sécurisée. Leur mission ? Explorer The Grey State, une zone instable où le temps est compté, les ressources rares et les dangers omniprésents. Le studio décrit cet environnement comme un "cimetière de cauchemars", un lieu où chaque recoin peut cacher une créature innommable ou un trésor capable de changer le cours d’une partie. Une ambiance à mi-chemin entre Call of the Sea (pour son côté horreur psychologique) et Remnant 2 (pour ses affrontements intenses), mais avec une mécanique inédite : une boucle PvEvP chronométrée.

**PvEvP : Une course contre la montre entre survie et cupidité**

Le gameplay de Rules of Engagement repose sur un équilibre délicat entre coopération, compétition et survie. Les Striders disposent d’un temps limité pour fouiller The Grey State, récupérer des ressources et décider de leur stratégie d’extraction. Deux options s’offrent à eux :

• Une extraction précoce : Moins risquée, mais avec des récompenses limitées. Idéal pour les joueurs prudents ou en situation de désavantage.
• Une confrontation pour un artefact extraterrestre : Plus dangereux, car il faut affronter à la fois les IA hostiles et les autres joueurs. Mais les gains sont bien plus substantiels.

Cette mécanique rappelle Hunt: Showdown, où chaque décision peut être fatale, mais avec une dimension horrifique bien plus prononcée. Les développeurs promettent un système où la paranoïa est reine : un bruit suspect dans l’ombre, une ombre qui bouge du coin de l’œil… Suffit-il pour déclencher une embuscade ? Ou est-ce simplement le vent ? Dans The Grey State, on ne sait jamais.

"Nous voulons que les joueurs ressentent une tension constante, comme s’ils marchaient sur des œufs", explique un porte-parole de Grey State Studio. "Chaque seconde compte, et chaque choix a des conséquences. C’est ce qui rend l’expérience si immersive."

**Quatre classes pour quatre façons d’affronter l’horreur**

Pour survivre dans ce monde hostile, les joueurs pourront choisir parmi quatre archétypes, chacun offrant une approche distincte du combat. Trois ont été dévoilés pour l’alpha à venir :

• Sledge : Le colosse indestructible. Armé d’un marteau et d’un bouclier, il est conçu pour percer les lignes ennemies et absorber les dégâts. Idéal pour les joueurs qui préfèrent une approche directe, à la manière d’un Reinhardt dans Overwatch, mais avec une touche d’horreur lovecraftienne.
• Pyro : Le maître du chaos. Spécialisé dans les attaques au feu et au gaz, il excelle dans le contrôle de zone et peut forcer les adversaires à battre en retraite. Son style rappelle celui d’un pyromane dans Team Fortress 2, mais avec une dimension bien plus sombre.
• Phantom : L’assassin furtif. Rapide, précis et mortel, il frappe depuis l’ombre avant de disparaître. Une classe qui évoque Dishonored, mais adaptée à l’arène compétitive d’un FPS tactique.

La quatrième classe reste secrète, mais les rumeurs suggèrent un rôle plus support ou hybride, peut-être inspiré des mécaniques asymétriques de Dead by Daylight. Les développeurs insistent sur l’importance de la stratégie d’équipe : "Ce n’est pas seulement une question de puissance brute, mais de synergie entre les classes", précisent-ils. Une philosophie proche de Valorant, où la coordination prime sur les performances individuelles.

**Derrière les cauchemars : L’ambition d’un "Horrorverse" durable**

Rules of Engagement: The Grey State n’est pas qu’un simple shooter. C’est le premier titre d’un univers étendu que Grey State Studio compte explorer sur le long terme. Le studio promet un contenu saisonnier post-lancement, avec de nouvelles zones à découvrir, des mécaniques inédites et des événements spéciaux. Une approche similaire à Hunt: Showdown, qui a su maintenir son audience grâce à des mises à jour régulières.

Coté économique, le jeu mise sur un modèle 100 % free-to-play, avec une boutique limitée aux cosmétiques (skins, animations, effets visuels). "Nous ne voulons pas que les joueurs aient l’impression de devoir payer pour être compétitifs", affirme le studio. Une philosophie qui rappelle Apex Legends, mais dans un cadre bien plus sombre et immersif.

Enfin, les développeurs soulignent leur volonté de soutenir le jeu pendant des années, avec des remaniements de méta et des ajustements basés sur les retours de la communauté. "The Grey State est un monde vivant, et nous voulons qu’il évolue avec ses joueurs."

**Entre Hunt: Showdown et Lovecraft : Un pari risqué mais prometteur**

Rules of Engagement: The Grey State se positionne comme un ovni dans le paysage des FPS tactiques. D’un côté, il reprend des mécaniques éprouvées (PvEvP, gestion des ressources, classes spécialisées). De l’autre, il les enveloppe dans une ambiance horrifique unique, où l’inconnu et l’indicible jouent un rôle central.

Certains pourraient craindre que l’aspect horreur ne soit qu’un gimmick, un simple habillage pour un gameplay classique. Mais les premières informations suggèrent le contraire : The Grey State semble conçu pour que l’horreur influence directement les mécaniques. Par exemple, la peur de l’inconnu peut pousser les joueurs à prendre des décisions irrationnelles (comme tirer sur une ombre par réflexe), ou à éviter certaines zones par simple superstition.

"Ce qui m’intéresse, c’est de voir comment les joueurs vont réagir à un environnement où la logique habituelle des FPS ne s’applique plus", commente un testeur ayant participé aux premières sessions. "Dans The Grey State, votre pire ennemi n’est pas forcément l’équipe adverse… mais votre propre imagination."

Avec une sortie prévue en 2026, le jeu a encore le temps de peaufiner son identité. Mais une chose est sûre : s’il parvient à tenir ses promesses, il pourrait bien redéfinir les attentes des joueurs en matière de shooters tactiques.