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Super Mario Odyssey : le joyau de la Switch enfin accessible à tous
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Il y a 10 heures

Super Mario Odyssey : le joyau de la Switch enfin accessible à tous

Pourquoi Super Mario Odyssey reste-t-il un incontournable en 2024 ?

Sorti en 2017, Super Mario Odyssey a révolutionné la saga avec son mélange audacieux de plateforme, d’énigmes et d’exploration libre. Grâce à Cappy, son chapeau vivant, Mario explore 15 royaumes uniques, de New Donk City aux paysages lunaires. Avec une note de 97/100 sur Metacritic, une bande-son culte signée Naoto Kubo, et un prix désormais inférieur à 45 euros, ce chef-d’œuvre technique (60 FPS stables, chargements instantanés) est une aubaine pour les joueurs Switch. Un modèle qui a inspiré des titres comme A Hat in Time ou Super Mario 3D World + Bowser’s Fury.

A retenir :

  • Un chef-d’œuvre à prix réduit : 97/100 sur Metacritic, désormais sous les 45 euros sur Switch.
  • Cappy, le compagnon révolutionnaire : possession d’ennemis, énigmes dynamiques et séquences hybrides 2D/3D.
  • 15 royaumes uniques : de l’urbain New Donk City (inspiré de New York) aux paysages oniriques de la Lune.
  • Une bande-son légendaire : jazz, mélodies épiques et le thème "Jump Up, Super Star!" joué en concerts symphoniques.
  • 25 millions de ventes : un impact durable sur le game design (ex. : A Hat in Time, Bowser’s Fury).
  • Performances techniques : 60 FPS stables et chargements quasi inexistants, même en 2024.
  • Un équilibre parfait entre nostalgie (clins d’œil aux Mario 2D) et innovation (mécaniques modernes).

Un voyage inoubliable à travers des royaumes féeriques

Imaginez un Mario capable de sauter sur un T-Rex, de se transformer en tank, ou de danser au rythme d’un orchestre de jazz dans une ville inspirée de New York. C’est la promesse tenue par Super Mario Odyssey, sorti en octobre 2017 sur Nintendo Switch. Avec son approche "sandbox" inédite pour la série, le jeu invite les joueurs à explorer 15 royaumes aux ambiances radicalement différentes, du désert aride du Royaume de Tostarena aux ruelles animées de New Donk City, en passant par les nuages cotonneux du Royaume de Nuageux.

Ce qui frappe dès les premières minutes, c’est la liberté offerte au joueur. Contrairement aux Super Mario linéaires comme Galaxy ou 3D World, Odyssey mise sur l’exploration non linéaire : chaque royaume regorge de secrets, de défis optionnels et de Lunes à collecter (l’équivalent des étoiles). Certains royaumes, comme le Royaume des Sables, cachent même des passages vers des niveaux 2D rétro, un hommage malicieux aux origines de la franchise. Shigeru Miyamoto, le père de Mario, avait d’ailleurs confié en interview que l’idée était de "créer un jeu où chaque joueur pourrait vivre une aventure unique".


Mais ce qui rend Odyssey si mémorable, c’est son ton déjanté et poétique. Où ailleurs verriez-vous Mario se marier avec une princesse Bowser (oui, vous avez bien lu) ou affronter des boss aussi loufoques qu’un robot géant en forme de lapin ? Le jeu ose des ruptures de ton audacieuses, passant du rêveur au burlesque sans jamais perdre en cohérence. Et quand on sait que certains royaumes, comme le Royaume de la Forêt, ont été inspirés par des voyages réels de l’équipe de développement au Canada, on comprend mieux cette richesse visuelle.

Cappy : le compagnon qui a tout changé

Si Super Mario Odyssey a marqué l’histoire, c’est en grande partie grâce à Cappy, ce chapeau vivant doté de pouvoirs magiques. Plus qu’un simple accessoire, Cappy devient un personnage à part entière, avec sa propre personnalité (espiègle, parfois têtu) et ses répliques cultes. Mais c’est surtout son gameplay révolutionnaire qui a séduit les joueurs : en le lançant sur un ennemi ou un objet, Mario peut prendre le contrôle de presque tout ce qui bouge. Un Goomba ? Pourquoi pas. Un char d’assaut ? Bien sûr. Même un poisson dans le Royaume des Eaux, pour explorer les profondeurs !

Cette mécanique de possession ouvre des possibilités quasi infinies. Elle permet de :

  • Résoudre des énigmes : utiliser un T-Rex pour casser des murs, ou un oiseau pour atteindre des plateformes en hauteur.
  • Découvrir des secrets : certains passages ne sont accessibles qu’en possédant un ennemi spécifique.
  • Varier le gameplay : chaque possession offre une expérience différente, du combat aérien avec un ptérodactyle à la course-poursuite en voiture.

Les développeurs de Nintendo EPD ont avoué s’être inspirés des jeux de possession comme Geist (2005) ou The Missing (2018), mais c’est l’intégration fluide dans l’univers Mario qui a fait la différence. Yoshiaki Koizumi, le producteur, avait insisté pour que Cappy ne soit pas un simple "outil", mais un "partenaire à part entière", avec ses propres animations et réactions. Résultat : les joueurs s’attachent à ce chapeau comme à un vrai compagnon d’aventure.


Et que dire des séquences en 2D ? En touchant certains murs ou en entrant dans des "portails", Mario se retrouve projeté dans des niveaux inspirés des jeux NES, avec une vue de côté et des sauts pixelisés. Ces moments de nostalgie sont bien plus que des clins d’œil : ils réinventent les mécaniques classiques, comme les sauts sur les ennemis ou les blocs "?", en les adaptant à la 3D. Une façon maligne de lier les générations de joueurs.

New Donk City : quand Mario rencontre le réalisme urbain

Parmi les royaumes d’Odyssey, New Donk City est sans doute le plus marquant. Inspiré de New York, ce niveau urbain rompt avec les décors fantaisistes habituels de la série. Ici, Mario évolue parmi des gratte-ciels réalistes, des taxis jaunes, et même des chantiers de construction. Mais le clou du spectacle reste sans conteste la séquence où notre plombier préféré monte sur un scooter pour poursuivre Bowser, au milieu d’une foule en liesse et d’une musique jazz endiablée.

Ce niveau n’est pas qu’un simple décor : il raconte une histoire. Les habitants, des humains stylisés, célèbrent un festival en l’honneur de Mario, avec des affiches à son effigie et des discours enthousiastes. Une touche de métanarratif rare dans un jeu Mario, qui renforce l’immersion. Naoto Kubo, le compositeur, a d’ailleurs créé pour l’occasion un thème jazz qui est devenu l’un des plus populaires de la saga, au point d’être repris lors de concerts comme "The Legend of Zelda: Symphony of the Goddesses".

Saviez-vous que New Donk City a failli ne pas exister ? Lors du développement, certains membres de l’équipe trouvaient le concept "trop réaliste" pour un Mario. C’est Shigeru Miyamoto en personne qui a insisté pour le garder, arguant que ce contraste entre fantaisie et réalisme donnerait au jeu une identité unique. Aujourd’hui, ce niveau est souvent cité comme l’un des meilleurs exemples de "world-building" dans un jeu de plateforme.

Une bande-son qui transcende l’aventure

Si les visuels d’Odyssey sont époustouflants, sa bande originale est tout simplement magique. Composée par Naoto Kubo (connu pour son travail sur Super Mario 3D World), elle mêle hommages aux thèmes classiques de la série (comme la mélodie de Super Mario Bros.) et des créations originales qui collent parfaitement à chaque royaume. Par exemple :

  • Le thème de New Donk City : un jazz énergique avec des cuivres entraînants.
  • Le Royaume des Nuages : une mélodie aérienne et onirique, presque méditative.
  • Le combat contre Bowser : un morceau épique aux accents orchestraux.

Mais c’est sans doute "Jump Up, Super Star!" qui est devenu le symbole musical du jeu. Ce thème, joué lors des séquences de voyage entre les royaumes, est un mélange euphorique de pop et de fanfares, avec des paroles en anglais chantées par Kate Higgins (la voix de Sailormoon !). Le morceau est si populaire qu’il a été repris en concert par des orchestres symphoniques, comme lors du "Nintendo Live" à Tokyo en 2019. Bill Trinen, un porte-parole de Nintendo, avait même révélé que certains fans l’utilisaient comme "hymne de motivation" !

Derrière ces mélodies enlevées se cache un travail de sound design méticuleux. Les bruits de pas de Mario changent selon la surface (herbes, sable, métal), et les effets sonores des possessions (comme le "clang" métallique quand Cappy atterrit sur un ennemi) ajoutent une couche de satisfaction tactile au gameplay. Naoto Kubo a expliqué en interview que l’objectif était de créer une bande-son qui "donnerait envie aux joueurs de rester dans chaque royaume juste pour écouter la musique". Mission accomplie.

Un héritage qui dépasse les attentes

Avec plus de 25 millions d’exemplaires vendus (chiffres Nintendo, 2024), Super Mario Odyssey n’est pas seulement un succès commercial : c’est un tournant dans l’histoire des jeux de plateforme. Son influence se voit dans des titres comme :

  • A Hat in Time (2017) : un jeu indie qui reprend l’idée des royaumes variés et des mécaniques de possession.
  • New Super Lucky’s Tale (2019) : un hommage aux Mario 3D, avec des phases de plateforme hybrides.
  • Super Mario 3D World + Bowser’s Fury (2021) : qui intègre des éléments de monde ouvert et des transformations similaires à celles de Cappy.

Techniquement, Odyssey reste une référence. Malgré des graphismes moins poussés que ceux d’un Zelda: Breath of the Wild, le jeu tourne en 60 FPS stables, que ce soit en mode portable ou docké, avec des temps de chargement quasi inexistants. Les développeurs ont optimisé le moteur pour que les transitions entre les royaumes soient fluides et immédiates – un détail qui semble évident, mais qui est rare dans les jeux open-world.

Pourtant, tous les critiques n’ont pas été unanimes. Certains joueurs ont pointé du doigt :

  • Un manque de difficulté : les Lunes sont parfois trop faciles à obtenir, surtout pour les vétérans de la série.
  • Une durée de vie limitée en post-game : une fois toutes les Lunes collectées, il reste peu de contenu.
  • Des contrôles parfois imprécis en mode portable, notamment pour les sauts de précision.

Mais ces critiques sont mineures face à l’impact culturel du jeu. Super Mario Odyssey a prouvé que même après 30 ans, la série pouvait encore se réinventer sans trahir son ADN. Et avec son prix désormais inférieur à 45 euros (contre 60 € à sa sortie), c’est une opportunité en or pour ceux qui ne l’auraient pas encore découvert. Comme le disait Reggie Fils-Aimé, l’ancien président de Nintendo America : "Odyssey n’est pas juste un jeu. C’est une célébration de tout ce que Mario représente : la joie, la créativité, et l’émerveillement."

Pourquoi jouer à Odyssey en 2024 ?

Alors, Super Mario Odyssey vaut-il toujours le coup en 2024 ? La réponse est un sans équivoque : oui. Voici pourquoi :

  • Un gameplay intemporel : les mécaniques de Cappy et la variété des royaumes restent aussi fraîches et fun qu’en 2017.
  • Un prix accessible : à moins de 45 €, c’est un rapport qualité-prix exceptionnel pour un jeu aussi riche.
  • Une expérience complète : même après des dizaines d’heures, on découvre encore des secrets et des défis.
  • Un jeu familial : son accessibilité et son humour en font un titre parfait pour jouer à plusieurs (mode coop local).
  • Une référence technique : toujours aussi fluide et beau sur Switch, même face aux jeux plus récents.

Et pour ceux qui auraient déjà terminé l’aventure, sachez que la communauté de speedrunners et de moddeurs reste très active. Des défis comme le "All Moons No Damage" (récolter toutes les Lunes sans prendre de dégâts) ou des mods ajoutant de nouveaux royaumes prouvent que Odyssey a encore de beaux jours devant lui.

Enfin, avec la rumeur d’un potentiel Super Mario Odyssey 2 (teasé par des fuites en 2023), il n’y a jamais eu de meilleur moment pour (re)découvrir ce chef-d’œuvre. Comme un bon vin, ce jeu se bonifie avec le temps – et à ce prix-là, ce serait dommage de s’en priver.

À l’heure où les jeux AAA se multiplient avec des budgets pharaoniques, Super Mario Odyssey rappelle une vérité simple : ce qui compte, c’est l’imagination, la précision du game design et le plaisir pur. Que vous soyez un fan de la première heure ou un nouveau venu sur Switch, ce jeu est une expérience inoubliable, à savourer sans modération. Et avec son prix désormais accessible, il n’y a plus aucune excuse pour ne pas embarquer dans cette aventure drôle, émouvante et bourrée de surprises. Alors, prêt à attraper Cappy et à partir à la conquête des Lunes ?
L'Avis de la rédaction
Par Celtic
"Super Mario Odyssey, c'est comme si Miyamoto avait décidé de faire un trip sur les champignons hallucinogènes et de nous emmener dans un délire poétique et burlesque. Chaque royaume est une surprise, et Cappy, ce chapeau magique, change tout. On se croirait dans un rêve où Mario danse avec des robots lapins et se marie avec Bowser. Un jeu qui prouve que même après 30 ans, Mario peut encore nous émerveiller. À découvrir ou à redécouvrir, c'est un must-have pour tout fan de plateforme."
Article rédigé par SkimAI
Révisé et complété par Celtic

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