Team Liquid BR et Shopify Rebellion se qualifient pour la finale du VALORANT Game Changers Championship 2025 : une revanche historique et une domination implacable

Team Liquid BR : la fin d’un cauchemar, le début d’une légende

2-1. Deux chiffres qui résument tout. Pour la première fois de son histoire, Team Liquid Brazil a terrassé G2 Gozen, cette équipe qui semblait invincible face aux Brésiliennes. Une malédiction ? Presque. Avant ce match, G2 avait systématiquement dominé Team Liquid lors de leurs confrontations, laissant planer un doute sur la capacité des Sud-Américaines à franchir ce cap psychologique. Pourtant, ce 15 octobre 2024, sur la scène du VALORANT Game Changers Championship, quelque chose a changé.

Tout avait mal commencé. Sur Haven, G2 Gozen a imposé son jeu dès les premiers rounds, exploitant les failles défensives de Team Liquid avec une précision clinique. Les Européennes menaient 7-5 à la mi-temps, et l’on sentait déjà le scénario se répéter : une nouvelle défaite, une nouvelle frustration. Mais c’était sans compter sur la résilience de daiki et ses coéquipières. Un ajustement tactique en pause, une meilleure coordination en attaque, et soudain, le match basculait. 13-11 pour G2 sur Haven, mais Team Liquid avait trouvé sa voie.

Puis vint Split. Un map où les Brésiliennes ont tout donné. Chaque round était une bataille, chaque point une victoire arrachée. La prolongation fut un véritable thriller : 12-12, puis 13-13, avant que Team Liquid ne scelle enfin le sort avec un 15-13 libérateur. Daiki, avec son KDA de 52/37/21 sur la série, a été la chef d’orchestre de cette remontée. Son jeu sur Jett et Raze a étouffé les initiatives de G2, prouvant que l’expérience accumulée depuis 2023 portait enfin ses fruits.

Mais au-delà des stats, c’est l’aspect mental qui frappe. Comme l’a confié daiki en post-match : *« On savait qu’on pouvait les battre, mais il fallait y croire jusqu’au bout. Aujourd’hui, on a brisé cette barrière. »* Une déclaration qui résonne comme un manifeste pour une équipe en quête de reconnaissance mondiale.

Shopify Rebellion : une machine de guerre sans pitié

Si Team Liquid a écrit une histoire de revanche, Shopify Rebellion Gold a, elle, confirmé son statut de rouleau compresseur. Face à Karmine Corp GC, les Américaines n’ont laissé aucune chance à leurs adversaires, signant une victoire 2-0 aussi rapide qu’impitoyable.

Dès le premier map, Abyss, le ton était donné. Shopify a imposé un rythme infernal, étouffant Karmine Corp avec des rotations parfaites et une précision de tir dévastatrice. 13-5 en seulement 25 minutes : un message clair envoyé à la compétition. Même sur Haven, où les Françaises ont tenté une résistance (7-5 à la mi-temps), l’écart de niveau était évident. Shopify a enchaîné cinq rounds d’affilée en seconde période, scellant un 13-7 sans appel.

Le troisième map, Sunset, aurait pu offrir un sursis à Karmine Corp. Les deux équipes se sont livrées une bataille serrée en première mi-temps (6-6), mais une fois de plus, Shopify Rebellion a accéléré au bon moment. Un 7-0 en seconde période, et voilà un 13-6 qui envoie les Américaines en finale. Noia, avec ses 245 ACS et un KDA de 52/37/9, a été tout simplement intenable. Son jeu sur Sage et Viper a verrouillé les angles de Karmine Corp, tandis que ses clutches en 1v2 ont scellé le sort de ses adversaires.

*« On ne vient pas ici pour participer, mais pour gagner. Et on va gagner. »*, a lancé Noia après la victoire. Une confiance qui fait peur, quand on sait que Shopify vise un troisième titre consécutif en Game Changers. Une dynamique qui rappelle celle de G2 Esports en 2022, quand l’équipe masculine dominait le circuit VALORANT avec la même arrogance calculée.

Daiki vs. Noia : le duel des reines qui pourrait définir 2025

Derrière ces deux victoires, deux joueuses se détachent : Natália "daiki" Vilela et Nicole "Noia" Tierce. Deux leaders, deux styles, mais une même soif de victoire. Daiki, la Brésilienne expérimentée, a construit sa performance sur une vision stratégique implacable. Son utilisation des utilitaires (fumigènes de Brimstone, flashes de Phoenix) a désorienté G2 Gozen, tandis que son positionnement agressif en attaque a forcé les erreurs adverses.

Noia, elle, incarne la puissance brute. Ses stats (245 ACS) parlent d’elles-mêmes : une précision chirurgicale, une capacité à porter son équipe dans les moments clés. Son duel contre mimi (Karmine Corp) sur Sunset restera dans les annales : trois headshots consécutifs en situation de 1v1, suivis d’un *« Easy. »* lancé au chat. Un niveau de trash-talk assumé, qui rappelle les grands noms de l’esport comme s1mple (CS:GO) ou Shroud (VALORANT).

Pourtant, leurs approches diffèrent. Daiki mise sur le collectif : *« Sans mes coéquipières, je ne suis rien. »* Noia, elle, assume son rôle de carry : *« Quand il faut y aller, je vais y aller. Point. »* Deux philosophies qui s’affronteront en finale, avec un enjeu colossal : qui de la stratège brésilienne ou de la force de frappe américaine l’emportera ?

Derrière l’écran : les coulisses d’un tournoi qui change la donne

Ce qui rend ce Game Changers Championship 2025 si spécial, c’est son contexte. Pour la première fois, le prize pool dépasse le million de dollars, un record pour une compétition 100% féminine en esports. Les joueuses, autrefois cantonnées à des tournois secondaires, se battent désormais sous les projecteurs, avec une couverture médiatique équivalente à celle des hommes.

*« On nous a toujours dit qu’on était "moins bonnes". Aujourd’hui, on prouve qu’on peut remplir des stades et faire vibrer les fans. »*, explique daiki. Un discours qui trouve écho chez Noia : *« Les gens viennent pour le spectacle, mais restent pour le niveau. Et le niveau, on l’a. »*

Autre détail marquant : l’engouement du public. Les matchs de Team Liquid et Shopify ont battu des records d’audience sur Twitch, avec plus de 250 000 spectateurs simultanés lors des phases décisives. Preuve que l’esport féminin n’est plus un « à-côté », mais bien une composante majeure de la scène compétitive.

Enfin, il y a l’aspect mentorat. Des légendes comme Hiko (ex-100 Thieves) ou ScreaM (Team Liquid) suivent de près ces joueuses, offrant conseils et analyses. *« Daiki a un potentiel monstrueux. Si elle continue comme ça, elle peut devenir la meilleure joueuse du monde, tous genres confondus. »*, a déclaré ScreaM après le match contre G2.

Finale 2025 : un choc des titans aux allures de légende

La scène est plantée. D’un côté, Team Liquid BR, porteuse d’un récit de rédemption, après avoir enfin vaincu son démon (G2 Gozen). De l’autre, Shopify Rebellion, machine à gagner en quête d’un triplé historique. Deux équipes, deux histoires, mais une certitude : cette finale sera l’une des plus intenses de l’histoire du VALORANT féminin.

Les bookmakers donnent déjà Shopify favorite, avec des cotes à 1.65 contre 2.10 pour Team Liquid. Pourtant, les Brésiliennes ont un atout majeur : l’effet surprise. Personne ne les attendait en finale après leurs débuts chaotiques en 2024. Aujourd’hui, elles y sont, et elles n’ont plus rien à perdre.

*« On va leur montrer ce que signifie jouer contre le Brésil. »*, a lancé daiki en conférence de presse. Réponse de Noia : *« Qu’elles viennent. On sera prêtes. »* Un duel de mots qui annonce un duel de titans.

Une chose est sûre : peu importe le vainqueur, cette finale marquera un tournant. Pour les joueuses, qui prouvent qu’elles méritent leur place au sommet. Pour les fans, qui découvrent un niveau de jeu aussi spectaculaire que le circuit masculin. Et pour Riot Games, qui voit son pari – un esport inclusif et compétitif – enfin récompensé.