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Ad Vitam : Le Thriller d'Action Français Qui Déchaîne Netflix – Entre Brutalité et Élégance
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Pourquoi Ad Vitam est-il devenu le thriller d'action français incontournable sur Netflix ?
Réalisé par l’ancien cascadeur Rodolphe Lauga, ce film porté par Guillaume Canet en ex-membre du GIGN marie violence brute et tension psychologique, le tout sans effets numériques surchargés. Entre scènes de combat ultra-réalistes, décors urbains immersifs et un rythme haletant, Ad Vitam prouve que le cinéma d’action français peut rivaliser avec Hollywood – et ce, sans en avoir les moyens. Un succès public qui défie les critiques, et une ode aux cascades à l’ancienne.
A retenir :
- Ad Vitam : le thriller français qui truste le top Netflix, malgré des critiques partagées – la preuve que le public adore l’action sans fard.
- Guillaume Canet en ex-GIGN : une performance physique et intense, entre Liam Neeson et le réalisme à la française.
- Des chorégraphies de combat tournées sans CGI, signées par un réalisateur cascadeur – un retour aux fondamentaux du cinéma d’action.
- Un mélange explosif : décors parisiens crédibles, bande-son tendue et scénario classique mais efficace.
- La preuve que Netflix mise sur l’action européenne – et que ça marche, même face aux blockbusters américains.
Un Ovni dans le Paysage Netflix : L’Ascension Discrète d’Ad Vitam
Sorti en janvier 2024 sur Netflix sans tambour ni trompette, Ad Vitam a pourtant réussi un exploit : s’imposer dans le top 10 des contenus les plus regardés en France pendant plusieurs semaines, selon FlixPatrol. Un parcours surprenant pour ce thriller d’action 100% français, réalisé par Rodolphe Lauga – un nom encore peu connu du grand public, mais pas des amateurs de cascades : l’homme a été coordinateur de combats sur des films comme Banlieue 13 ou Taken 2 avant de passer derrière la caméra.
Pourtant, les critiques n’ont pas été unanimes. Certains lui reprochent un scénario prévisible ou des dialogues parfois clichés. Mais le public, lui, a adhérén en masse. Pourquoi ? Parce qu’Ad Vitam assume pleinement ce qu’il est : un film d’action pur, sans prétention artistique, mais diablement efficace. Pas de leçons de morale, pas de messages cachés – juste de l’adrénaline, des poings qui volent et des courses-poursuites à couper le souffle.
Et c’est précisément cette sincérité brutale qui a séduit. Dans un paysage cinématographique souvent saturé d’effets spéciaux et de super-héros, Ad Vitam fait le choix de l’authenticité : des cascades réelles, des combats chorégraphiés au millimètre, et une tension qui monte crescendo. Le pari est réussi.
Guillaume Canet : De la Comédie Romantique à l’Action Pure, Sans Filet
Difficile d’imaginer Guillaume Canet – star des comédies romantiques comme Je t’aime… moi non plus ou Les Petits Mouchoirs – en machine de guerre du GIGN. Pourtant, c’est bien lui qui incarne Franck Lazarev, un ancien membre des forces spéciales traqué par un complot bien plus sombre qu’un simple enlèvement. Et force est de constater que l’acteur se révèle bluffant dans ce registre.
Son interprétation rappelle les rôles d’action de Liam Neeson (la série Taken), mais avec une touche française : moins de monologues vengeurs, plus de froideur calculée et de gestes précis. Canet a d’ailleurs suivi un entraînement intensif pendant des mois pour les scènes de combat, comme il l’a confié dans une interview pour AlloCiné : *« Je voulais que chaque coup paraisse réel. Pas de triche, pas de montage qui cache les imperfections. Si je devais me prendre un pain, je le prenais pour de vrai. »*
Autour de lui, Stéphane Caillard (vue dans Les Revenants) et Nassim Lyes (connu pour Overdrive) complètent un casting crédible et charismatique, évitant l’écueil des seconds rôles caricaturaux. Leur alchimie à l’écran ajoute une dimension humaine à ce thriller par ailleurs très physique.
L’ADN du Cinéma d’Action à la Française : Entre Melville et Besson
Ce qui frappe dans Ad Vitam, c’est son approche résolument old-school. Exit les explosions numériques et les cascades tournées en fond vert : ici, tout est réel. Les combats sont filmés en plans-séquences, les poursuites en voiture sans trucages, et les blessures maquillées à la perfection pour coller à la réalité. Une philosophie qui rappelle les grands noms du cinéma d’action français, de Jean-Pierre Melville (Le Cercle Rouge) à Luc Besson (Nikita, Léon).
Rodolphe Lauga, fort de son expérience de cascadeur, imprime une patte technique indéniable. Les scènes de combat, en particulier, sont d’une précision chirurgicale : chaque coup, chaque esquive semble calculé au millimètre. *« On a travaillé comme sur un film des années 80, explique-t-il dans les bonus. Pas de sécurité numérique – si un acteur tombait, c’était pour de vrai. »*
Autre atout majeur : les décors. Contrairement aux blockbusters américains souvent tournés en studio, Ad Vitam plante son intrigue dans des lieux réels – les rues de Paris, les banlieues, un entrepôt désaffecté près de Lyon. Résultat : une immersion totale, renforcée par une bande-son électrisante, entre basses sourdes et silences tendus.
Bien sûr, le scénario n’invente rien : un ancien flic traqué, un complot politique, une course contre la montre… Mais c’est justement cette simplicité assumée qui rend le film si efficace. Comme le disait Quentin Tarantino : *« Parfois, il suffit de bien faire les choses basiques pour créer quelque chose d’exceptionnel. »*
Derrière les Coulisses : Quand un Cascadeur Deviens Réalisateur
L’histoire d’Ad Vitam est aussi celle de Rodolphe Lauga, un homme qui a passé 20 ans à risquer sa vie sur des plateaux avant de décider de raconter ses propres histoires. Ancien membre de l’équipe de cascades de Luc Besson, il a travaillé sur des films comme Taxi 4 ou Arthur et les Minimoys avant de se lancer dans la réalisation avec Le Dernier Diamant (2014), puis La Taupe (2021).
Pour Ad Vitam, il a voulu aller plus loin : *« Je voulais un film où l’action ne soit pas juste un prétexte, mais le cœur même de l’histoire. Pas de romance forcée, pas de blagues pour détendre l’atmosphère – juste de l’intensité, du début à la fin. »* Un choix risqué, mais qui paie : le film a été salué pour son réalisme, y compris par des anciens du GIGN, qui ont souligné la crédibilité des scènes de combat et des procédures policières.
Autre détail marquant : le tournage a été particulièrement éprouvant pour l’équipe. Les cascades, tournées sans doublures pour la plupart, ont valu quelques bleus et entorses – mais aussi une fierté palpable à l’écran. *« On a tous donné notre maximum, raconte Nassim Lyes. Parfois, on se demandait si on allait tenir jusqu’au bout… mais c’est ça qui rend le film si authentique. »*
Netflix et l’Avenir de l’Action Française : Un Mariage Qui Fonctionne
Le succès d’Ad Vitam pose une question : et si Netflix devenait le nouveau terrain de jeu du cinéma d’action français ? La plateforme a déjà prouvé qu’elle pouvait faire émerger des pépites locales, comme Le Loup (avec François Civil) ou Balle Perdue (avec Alban Lenoir). Des films qui, comme Ad Vitam, misent sur l’efficacité plutôt que sur le budget.
Face aux blockbusters américains (comme Megalodon ou L’Arme Fatale, aussi disponibles sur Netflix), Ad Vitam propose une alternative plus intimiste, plus nerveuse. *« C’est un film qui respire, qui ne s’embarrasse pas de superflu, analyse un critique de Première. On est dans l’action pure, sans temps mort. »*
Preuve que la stratégie paie : selon Netflix, le film a été regardé par plus de 2 millions de foyers français en un mois – un score rare pour une production hexagonale. De quoi donner des idées à d’autres réalisateurs… et confirmer que l’action made in France a encore de beaux jours devant elle.
Les Points Faibles : Où Ad Vitam Péche (Un Peu)
Bien sûr, le film n’est pas parfait. Certains spectateurs lui reprochent un scénario trop linéaire, avec un méchant un peu trop caricatural (interprété par Olivier Marchal, pourtant habitué aux rôles sombres). D’autres regrettent l’absence de profondeur psychologique : *« On sait pourquoi le héros se bat, mais on ne le sent pas vraiment », note un avis sur SensCritique.
Par ailleurs, si les cascades sont impressionnantes, certaines séquences de tir manquent un peu de réalisme balistique (un détail qui agace les puristes). Enfin, la fin, bien que spectaculaire, peut sembler trop rapide à certains.
Mais ces défauts sont-ils vraiment rédhibitoires ? Pas pour le public, qui semble avoir pardonné ces imperfections au vu de l’énergie globale du film. Comme le résume un spectateur sur Twitter : *« Ad Vitam, c’est comme un bon burger : tu sais que c’est pas la fine cuisine, mais putain, c’est bon. »*
Si vous aimez les films où chaque coup compte, où les cascades ne trichent pas et où l’adrénaline ne retombe jamais, alors Ad Vitam est fait pour vous. Et avec son succès sur Netflix, une chose est sûre : le cinéma d’action français n’a pas dit son dernier mot.

