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Whiskerwood : Un City-Builder Félin aux Allures de Frostpunk Débarque sur PC Game Pass
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Il y a 14 jours

Whiskerwood : Un City-Builder Félin aux Allures de Frostpunk Débarque sur PC Game Pass

Un mélange explosif de stratégie, de survie et d’humour noir

Whiskerwood, développé par Minakata Dynamics et édité par Hooded Horse, réinvente le city-builder en y injectant une dose de cynisme et de tension narrative inédite. Disponible dès le 6 novembre en day-one sur PC Game Pass, ce jeu place les joueurs à la tête d’une colonie de souris opprimées par des chats despotes, dans un univers steampunk animalier aussi sombre que drôle. Entre gestion logistique ultra-précise (inspirée de Factorio ou Satisfactory) et dilemmes moraux déchirants (à la This War of Mine), le titre promet une expérience stressante, immersive et profondément originale.

A retenir :

  • Un city-builder narratif hybride : entre Frostpunk (gestion des ressources et survie) et Disco Elysium (factions dynamiques et choix moraux), avec une touche d’absurde animalier.
  • Disponible en day-one sur PC Game Pass dès le 6 novembre 2024, développé par Minakata Dynamics (studio derrière des mods acclamés pour Crusader Kings).
  • Mécaniques logistiques poussées : convoyeurs modulables, pipelines, systèmes de chauffage dynamique, et optimisation spatiale extrême dans des terriers exiguës.
  • Dilemme central : collaborer (apaiser les chats avec des livraisons de fromage) ou résister (préparer une révolte armée), avec des conséquences territoriales brutales (quartiers brûlés, grèves, sabotages).
  • Un ton unique : mélange de noirceur survivaliste (inspiré de Dwarf Fortress) et d’humour grinçant, avec des chats en pelisse et des souris en écharpe.
  • Pas de multijoueur annoncé, mais une intégration Game Pass qui suggère un soutien long terme de Microsoft (mises à jour, extensions possibles).

Un Frostpunk Félin : Quand la Survivaliste Rencontre l’Absurde

Imaginez un monde où les chats règnent en maîtres absolus, imposant leur loi à des colonies de souris épuisées, obligées de construire des villes souterraines pour survivre. Bienvenue dans Whiskerwood, un city-builder narratif qui ose mélanger la rigueur logistique de Frostpunk avec l’humour noir de Papers, Please, le tout enveloppé dans une esthétique steampunk animalier aussi décalée qu’envoûtante. Développé par Minakata Dynamics – un studio connu pour ses mods ambitieux sur Crusader Kings – et édité par Hooded Horse (à qui l’on doit Against the Storm), le jeu débarque en day-one sur PC Game Pass le 6 novembre, avec une promesse claire : "Libérez le potentiel de la sourisité… ou pérez en essayant."

Dès les premières minutes, le ton est donné. Vous incarnez un chef de colonie souricienne, chargé de gérer une communauté terrifiée sous le joug de félins tyranniques. Les chats, loin d’être de simples méchants caricaturaux, évoluent stratégiquement : leurs exigences (livraisons de fromage, construction de réserves de luxe) se complexifient au fil du temps, et leurs "sbires" armés n’hésitent pas à intervenir pour "rappeler à l’ordre" les rongeurs trop rebelles. Une dynamique qui rappelle Disco Elysium dans sa gestion des factions, mais transposée dans un écosystème survivaliste impitoyable.

Le jeu ne se contente pas d’un simple reskin animalier. Ses mécaniques de logistique et d’automatisation rivalisent avec des titres comme Factorio ou Satisfactory, mais adaptées à l’échelle d’une colonie de rongeurs. Les joueurs devront concevoir des réseaux de convoyeurs modulables pour acheminer nourriture et matériaux, tout en optimisant un espace souterrain extrêmement limité. Un défi de micro-gestion où chaque centimètre carré compte, surtout lorsque les chats imposent des quotas de production sous 24h.


Et comme si la pression économique ne suffisait pas, Whiskerwood ajoute une couche de gestion sociale et morale. Le système de moral dynamique, inspiré de Dwarf Fortress, peut déclencher des grèves spontanées ou des sabotages si les conditions de vie deviennent intenables. Les souris, aussi petites soient-elles, ont leurs limites – et leur colère peut faire s’effondrer une colonie en quelques heures.

Chaleur, Froid et Révolte : La Vie Sous Terre n’est Pas un Long Fleuve Tranquille

L’un des aspects les plus innovants de Whiskerwood est son système de chauffage dynamique. En hiver, les bâtiments mal isolés voient leur efficacité chuter, et les souris exposées au froid tombent malades, réduisant la main-d’œuvre disponible. Une mécanique directement inspirée de Frostpunk, mais avec une touche d’absurde poétique : imaginez des rongeurs en écharpe tentant désespérément de réparer une chaudière à vapeur sous l’œil méprisant de chats en pelisse, sirotant du thé dans des tasses en porcelaine.

La recherche technologique joue un rôle clé dans la survie de la colonie. L’arbre de compétences se divise en deux branches opposées :

  • Collaboration : améliorer les livraisons pour apaiser les félins (ex. : fromages de luxe, jouets pour chats). Une voie qui offre des récompenses immédiates… mais au prix d’une dépendance accrue.
  • Résistance : développer des armes artisanales (lances à fromage empoisonné, pièges à griffe) et des stratégies de sabotage. Une option risquée, car les chats peuvent brûler des quartiers entiers en représailles.

Ce choix cornélien n’est pas sans rappeler This War of Mine, mais avec une dimension territoriale et économique bien plus prononcée. Chaque décision a un coût, et les joueurs devront constamment évaluer le rapport risque/récompense : vaut-il mieux plier l’échine pour gagner du temps, ou préparer une révolte au risque de tout perdre ?

"Les Chats ne Dorment Jamais" : Quand les Antagonistes Deiennent des Stratèges

Contrairement à beaucoup de jeux où les "méchants" suivent des scripts prévisibles, les chats de Whiskerwood sont dynamiques et imprévisibles. Leurs demandes évoluent en fonction de vos actions : plus vous cédez à leurs caprices, plus ils en redemandent. À l’inverse, si vous commencez à résister, ils peuvent envoyer des patrouilles armées pour "calmer" les esprits, ou même couper les livraisons de ressources essentielles.

Cette dualité oppressif/libératoire est au cœur de l’expérience. Le studio Minakata Dynamics a d’ailleurs précisé en interview que les chats ne sont pas de simples "boss finaux" à vaincre, mais des acteurs à part entière dans l’écosystème du jeu. Leur présence se fait sentir à chaque instant, que ce soit par des décrets arbitraires ("D’ici demain, livrez 50 fromages ou nous brûlerons votre bibliothèque !") ou par des inspections surprises qui peuvent paralyser votre économie.

Pour ajouter à la tension, le jeu intègre un système de réputation : plus vous êtes perçu comme docile, plus les chats vous "protégeront" (en échange de tributs). Mais si vous gagnez en audace, vous pourrez peut-être rallier d’autres colonies à votre cause… au risque d’attirer l’attention des félins les plus puissants. Une mécanique qui rappelle Disco Elysium dans sa gestion des relations entre factions, mais avec une urgence survivaliste bien plus marquée.

Derrière les Murs : Les Coulisses d’un Monde Steampunk Absurde

Ce qui frappe dans Whiskerwood, c’est son univers visuel et narratif. Le studio a puisé son inspiration dans des œuvres comme Redwall (la série de livres de Brian Jacques) et Mouse Guard (la bande dessinée de David Petersen), mais en y ajoutant une couche de steampunk industriel et une bonne dose de cyanisme. Les chats, par exemple, ne sont pas de simples prédateurs : ce sont des aristocrates décadents, obsédés par le luxe et le contrôle, tandis que les souris, bien que malmenées, font preuve d’une ingéniosité désespérée.

L’équipe de Minakata Dynamics a d’ailleurs partagé une anecdote révélatrice lors d’une présentation : "Au début, nous voulions faire un jeu mignon sur des souris qui construisent des villes. Puis nous nous sommes dit : et si, au lieu d’être des héros, elles étaient des esclaves ? Et si les chats n’étaient pas juste des ennemis, mais des oppresseurs organisés, avec leur propre culture et leurs propres faiblesses ?" Cette approche a donné naissance à un univers où l’humour et la noirceur coexistent : des souris en train de fabriquer des armes avec des couverts volés, des chats organisant des "soirées fromage" pendant que des rongeurs meurent de froid à quelques mètres d’eux.

Le design sonore joue aussi un rôle clé dans l’immersion. Les développeurs ont travaillé avec des enregistrements de vrais ronronnements et grincements de dents pour créer une ambiance à la fois oppressante et drôle. Les chats parlent avec des voix suaves et méprisantes, tandis que les souris s’expriment dans un jargon rapide et nerveux, comme si elles avaient toujours peur de se faire surprendre.

Game Pass et Avenir : Que Réserve l’Avenir à Whiskerwood ?

Avec son arrivée en day-one sur PC Game Pass, Whiskerwood bénéficie d’une visibilité immédiate, mais aussi d’une pression accrue : les joueurs attendront des mises à jour régulières et peut-être des extensions. Pour l’instant, le studio n’a fait aucune annonce concernant un mode multijoueur ou des contenus supplémentaires, mais l’intégration dans le Game Pass laisse supposer un soutien prolongé de la part de Microsoft.

Les premiers retours des tests internes sont extrêmement positifs, soulignant notamment la profondeur stratégique du jeu et son ton unique. Certains testeurs comparent déjà l’expérience à un mélange entre Frostpunk et Banished, mais avec une dimension narrative bien plus marquée. D’autres apprécient particulièrement la tension constante entre collaboration et révolte, qui force les joueurs à repenser leurs stratégies à chaque partie.

Cependant, quelques voix sceptiques s’élèvent. Certains craignent que le système de moral ne devienne trop punitif, rendant le jeu frustrant sur le long terme. D’autres s’interrogent sur la durée de vie : avec un seul scénario principal annoncé (pour l’instant), le titre pourra-t-il tenir sur la durée sans contenu supplémentaire ? "C’est un jeu qui demande énormément au joueur, explique un testeur. Si vous aimez les défis logistiques et les dilemmes moraux, vous allez adorer. Mais si vous cherchez quelque chose de détendu, passez votre chemin."

Whiskerwood s’annonce comme l’un des city-builders les plus ambitieux et originaux de l’année. En mélangeant la rigueur survivaliste de Frostpunk, la profondeur narrative de Disco Elysium et l’absurde grinçant de Papers, Please, le jeu de Minakata Dynamics parvient à créer une expérience à la fois stressante, drôle et profondément immersive. Son univers steampunk animalier, ses mécaniques de logistique ultra-précise et son dilemme moral constant en font un titre à part, bien loin des clichés du genre.

Disponible dès le 6 novembre sur PC Game Pass, il aura l’opportunité de séduire un large public. Reste à voir si les joueurs sauront résister à la tentation de la révolte… ou si, comme les pauvres souris du jeu, ils finissent par plier sous le joug des chats. Une chose est sûre : dans Whiskerwood, la survie n’est pas une question de chance, mais de choix. Et ces choix, aussi difficiles soient-ils, promettent de marquer les esprits bien au-delà de sa sortie.

L'Avis de la rédaction
Par Celtic
"Whiskerwood, c'est comme si les chats avaient lu 'Le Capital' et décidé de mettre en pratique leurs théories. Entre la gestion des ressources et la survie, c'est un véritable défi. Mais attention, les chats ne dorment jamais, et ils ont des exigences de plus en plus folles. C'est un jeu qui demande du cran et de l'ingéniosité, mais qui peut vite devenir frustrant si vous ne savez pas où donner de la tête. En gros, c'est un city-builder avec un twist absurde, et c'est ça qui le rend unique."

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Article rédigé par SkimAI
Révisé et complété par Celtic